Astronomie populaire (Arago)/XXXIII/19

GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 682-683).

CHAPITRE XIX

année persane au xie siècle


Les Persans avaient déjà adopté au xie siècle une intercalation qui rapprochait beaucoup l’année civile de l’année astronomique, qui maintenait les équinoxes et les solstices aux mêmes jours de l’année civile. Voici en quoi elle consistait :

Trois années communes, ou de 365 jours, étaient suivies, sept fois de suite, d’une année de 366 ; mais la huitième fois, le 366e jour intercalaire ne s’appliquait plus à la quatrième année de la série : on attendait la cinquième pour opérer l’addition.

Quelle longueur d’année cette intercalation suppose-t-elle ?

Voici la réponse :

Les sept premières périodes forment un total de 28 ans : la dernière en comprend 5 ; la somme entière est donc de 33. En 33 ans, les Persans intercalent 8 jours. Cela suppose, pour la partie fractionnaire de la longueur moyenne de l’année, pour la portion en sus de 365 jours, une valeur exprimée par  ; or = 0j,2424.

10 000 années, dans le mode d’intercalation persan, comprennent donc 
3 652 424 jours ;
10 000 années astronomiques valent 
3 652 422j,64 ;
La différence n’est donc que de 
1j,36.

On verra que cette intercalation persane est d’une exactitude plus grande que celle du calendrier grégorien adopté aujourd’hui dans la plus grande partie de l’Europe et du nouveau monde.