Association de Demi-Vierges Vol.II/II

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II


Avant de reprendre son discours, Simone sonna et ordonna qu’on servit quelques friandises, afin de se donner des forces.

— Ma chérie, dit-elle, pour être toujours disposée à la félicité, rien de meilleur que d’entretenir notre très joli corps. Rendons-lui la justice qu’il mérite. Dans tes confidences, il y a des choses qui m’ont frappée, nous y reviendrons, si nous avons le temps. Je pressens ta curiosité à mon sujet et je ne veux pas te faire soupirer. Je rentre donc dans mon récit. Cette première partie de confession me laissa l’esprit très perplexe. Je me scrutai pour examiner si je n’avais pas été une niaise de m’ouvrir à l’aumônier, et je m’accusais presque de naïveté pour être tombée dans le panneau, en m’étendant ainsi sur mon corps, mes habitudes, mes pensées. À esprit froid, il me semblait extravagant d’avoir parlé de la sorte et je cherchais les raisons d’une telle confiance, ne les trouvant que dans ses insinuations, ses paroles onctueuses, son regard bienveillant, humide d’attention, qui ne me quittait pas. Supposer que je fusse la seule à avoir dévoilé son âme, aurait témoigné par trop de candeur ! Mes compagnes, déjà soumises à sa volonté et devenues… sages, ne me paraissaient pas du tout désolées de leurs ruptures amoureuses et, bien au contraire, elles affichaient un détachement des suggestions charnelles qui m’intriguait, affectaient parfois un air de supériorité qui m’exaspérait. Je remarquais aussi que nos maîtresses les traitaient avec plus d’égards, qu’elles jouissaient d’une liberté plus grande, et tout cela me troublait comme l’annonce d’un grand fait nouveau qui allait se produire et qui modifierait sa manière de voir. Je te l’avouerai, je dormis mal, méditant sur ma confession et essayant de démêler la seconde partie qu’elle entraînait. Que me dirait encore l’aumônier ? Quels seraient ses conseils ? M’informer auprès des autres, il n’y fallait pas songer : elles observaient une discrétion absolue et comme je te le disais, on les sentait hypocrites, presque mauvaises et méchantes lorsqu’on se hasardait à aborder le sujet de la confession. Je me présentai au confessionnal, le cœur ému et, au lieu de marmotter ma prière, j’attendis que l’aumônier m’interrogeât ; il commença ainsi :

— Eh bien, mon enfant, vous avez tenu votre promesse, vous avez été sage, vous n’avez caressé aucune idée charnelle ?

— Je vous ai obéi, mon père, et j’ai réfléchi à vos conseils l’âme toute inquiète.

— Pourquoi cette inquiétude ? Est-ce au sujet du mal que vous entreteniez et le remords pénétrait-il votre cœur ?

— Non, mon père, je ne sais pas mentir et on ne doit pas mentir à son confesseur. Je réfléchissais, parce qu’il me surprenait beaucoup que nous eussions parlé avec tant de détails sur toutes ces choses.

Il toussa, passa la main sur son visage et répondit :

— Vous êtes à l’âge où les sens s’éveillent, ma fille, le devoir du confesseur est de lire dans votre cœur et dans votre âme, afin de veiller sur vous et de vous garantir la santé du corps, ainsi que celle de l’esprit.

— Je ne suis pas malade et je n’éprouve pas de remords.

— L’effervescence de votre chair dissimule le mal qui couve dans votre sang et dans vos nerfs ; le plaisir du péché étouffe votre raison. Parlons maintenant de la nécessité que vous trouviez à ces relations ; nous dissiperons alors les ténèbres qui obscurcissent votre jugement. D’où est né en vous le désir, comment l’avez-vous conçu, aimé et pratiqué ? Me comprenez-vous ?

— Oui, mon père, c’est un monde à expliquer.

— Mais non, mon enfant, l’ordre, la méthode sont là pour nous aider. Vous avez vu votre petite amie Reine, vous avez pensé qu’elle était gentille et vous l’avez attirée à vous ; nous savons cela et c’est bien ainsi, n’est-ce pas ?

— À peu près, mon père, nous étions d’accord sans nous l’avouer.

— Comment, d’accord ? Vous saviez donc qu’il existait des actes amoureux qui produisent des sensations agréables ! Des actes amoureux et immoraux !

— Oh, immoraux, on ne s’arrête pas à cette bêtise.

— Vous dites ?

— Eh oui, mon père. Reine était jolie comme un ange, je ne suis pas laide, on se voit la figure et on se plaît, on s’embrasse volontiers, mais on est obligé de s’embrasser en cachette : en s’embrassant dans les petits coins, on sent des idées qui vous poussent, ou entrevoit en imagination ce qu’il y a sous les jupes, on se regarde d’abord soi-même, puis on aspire à regarder sa petite amie et à se faire regarder par elle. Du regard, on devine, qu’avec le toucher, il naîtra des plaisirs tourbillonnants, et on ne résiste plus.

— Vous vous êtes montrée à votre amie et elle s’est montrée aussi à vous ; dites-moi où ça et qu’avez-vous fait ?

— À l’infirmerie, je vous l’ai dit hier.

— À l’infirmerie, C’était la conséquence de vos manœuvres, c’était le résultat de vos désirs nés et caressés, mais avant cet acte principal, provoqué par votre lettre de rendez-vous, vous aviez déjà aperçu ses charmes et vous lui aviez déjà révélé les vôtres.

— Ça ne comptait pas, mon père, du moins je le croyais. Des visions à l’échappée et presque par surprise, je n’attachais d’importance qu’à l’acte qui nous jeta folles de tendresse dans nos bras.

— Vous aviez tort ! Ce sont ces visions à l’échappée, ces surprises qui ont contribué à vous pervertir les sens, entendez-moi bien, je dis, pervertir les sens et à rechercher avec une amie des relations qui ne doivent s’échanger qu’entre sexes différents. Rappelez-vous ces surprises et confessez-les moi.

— Eh bien, dans les premiers temps où nous nous faisions de l’œil, une après-midi, comme j’allais quitter les watter-closet, Reine arrive, et nous nous embrassâmes très vite. Je ne pouvais rester longtemps. Elle me demanda de lui montrer mon cul avant de partir et je le lui fis voir. Elle allait me le baiser, lorsque nous entendîmes marcher et je me sauvai. Je crois que c’est le jour suivant que j’écrivis.

— Ce n’est pas suffisant comme fait préparatoire, il s’en dégage cependant une entente préventive : il doit y avoir plus.

— Dans la cour une fois, en courant, j’arrivai sur elle dans un coin et nous nous pressâmes tellement l’une contre l’autre, que nos ventres semblaient collés. Elle me regardait en souriant, je lui chatouillai la poitrine et elle me pinça les cuisses par dessus la robe.

— C’est avec de pareilles histoires que vous marchiez droit au péché ! Ah, mon enfant, vous y étiez donc prédestinée ! Vous avez désiré Reine, quel travail s’est opéré en vous ?

— Un travail tout simple : Reine m’a plu, j’ai pensé que nous nous plairions à nous amuser ensemble, je l’ai pensé pendant quelque temps et j’ai voulu l’action.

— Dites-moi maintenant l’effet que vous ressentiez à de telles relations : Reine aimait à caresser et vous à être caressée. Après l’infirmerie vos rendez-vous ont suivi, où vous les donniez-vous ?

— Nous nous visitions mutuellement dans nos lits.

— Alors ?

— Nous nous mettions toutes nues et nous nous regardions la poitrine, les cuisses, les fesses ; puis nous nous touchions en soupirant et Reine commençait à me lécher. Je fermais les yeux, mon père, et tout mon être s’abandonnait. J’avais des vertiges qui me saisissaient, mon sang courait dans tout mon corps et se portait là où la langue de Reine me chatouillait : Je l’adorais en moi-même, j’envoyais une main à sa tête, avec l’envie folle de lui crier : « À toi mon cœur, mon âme. » Je me retenais à grand peine, pour qu’on ne nous surprît pas, et Reine glissait sur moi comme un petit serpent, approchait ses lèvres des miennes et me disait : « Mamourette, tu as joui, tu m’as mouillée, goûte sur ma bouche ton jus mêlé à ma salive. » Alors, c’était de la folie, nos lèvres se collaient, nous buvions notre respiration, mes mains pétrissaient son cul, elle me serrait dans ses bras et je lui murmurais : « Mon âme est en toi, la tienne est en moi, un baiser à ton petit cul, ma friponne chérie et séparons-nous. »

Ah, quelle émotion était celle de l’aumônier, à mesure que je parlais, je n’apercevais plus ses mains cachées sous sa soutane, il pâlissait, rougissait, s’agitait, je le crus indisposé et lui demandai :

— Mon père, souffrez-vous ?

— Oui, mon enfant, je souffre de votre état d’âme ! Ah, pauvre colombe, pauvre colombe, vous courez à la mort en ce monde et en l’autre ; vous êtes encore plus atteinte que je le redoutais ! Me voici fixé sur votre cas, il importe que j’entreprenne votre salut. Cet amour, par son incandescence même, témoigne de la vigueur de votre tempérament. Ce tempérament a soif de volupté, n’est-ce pas ?

— Oh oui, mon père.

— La volupté, mon enfant, notre créateur l’a mise à notre portée en créant deux sexes.

— Il n’y a pas d’hommes au couvent, sauf vous et les jardiniers.

— Le sauveur est venu qui a dit à tous ses enfants de s’unir en lui.

— On peut aussi bien s’unir entre filles, qu’entre filles et garçons.

— Non, mon enfant, parce qu’à s’unir entre filles, on risque sa santé, en dehors du chagrin que l’on cause au Créateur.

— On ne s’unit que par le mariage, on ne se marie qu’en sortant du couvent…, et encore.

— Vous n’avez donc jamais connu de jeunes garçons, des petits cousins, qui aient cherché à se satisfaire avec vous, en vous satisfaisant vous-même ?

— Oh, mon père, c’est tellement défendu, qu’on n’accepterait ! Puis, on sait bien que lorsqu’on fait ces choses avec des garçons, on s’expose à devenir enceinte et à être un objet de scandale.

— Devenir enceinte, et pourquoi ?

— Parce qu’ils nous enlèvent notre virginité.

— Et qui vous a appris cela ?

— La première qui s’est servie de moi pour son plaisir, lorsque je suis entrée toute petite au couvent.

— Elle n’y est sans doute plus ?

— Oh, il y a longtemps.

— Pourquoi ne m’avez-vous pas parlé de cette aventure ?

— Elle est si ancienne ! En se faisant lécher par moi, elle m’a dit de me défier plus tard des garçons, qu’ils enfonçaient une petite machine entre les cuisses, qu’ils dépucelaient ainsi les filles et leur jetaient des enfants dans le ventre, qu’on avait ensuite toutes sortes d’ennuis : « Quand tu seras grande comme moi, ajouta-t-elle, amuse-toi avec tes amies et jamais avec des hommes. »

— Elle vous a donné de détestables conseils, elle est cause de votre péché avec Reine, elle entraînerait votre perte, si vous ne m’écoutiez pas. Mon enfant, je vous en conjure, il faut à tout prix cesser ces pratiques, et si, malgré tout, la nature est plus forte que la raison, mieux vaut encore faire comme les anglaises, et choisir dans votre entourage un homme sérieux, discret, qui vous procurera un avant-goût des plaisirs et des jouissances qu’on éprouve avec le mâle, et cela sans danger aucun de vous compromettre. M’entendez-vous ?

— Oh oui, mon père ! Mais où trouver cet homme discret, sérieux, qui respecterait la virginité, donnerait le plaisir et prendrait le sien sans s’oublier ! j’ai eu des exemples de filles séduites sous les yeux. Ma mère avait une fille de chambre qui est devenue enceinte et qui est morte en couches. Il n’y a pas de quoi encourager.

— Savez-vous ce qu’est un homme ?

— Oh, je m’en doute bien.

— Pour vous aider à réagir contre la passion qui vous attirerait vers votre amie, je vais vous le montrer et ainsi vous procurer une première sensation de vue, qui s’emparera de votre esprit et vous permettra de chasser les tentations dont il aurait à souffrir. Le voulez-vous ?

Si je le voulais ? Je ne formulai aucune réponse, mais mes yeux fouillèrent à travers le wassistas et, sous sa soutane relevée, apparut un machin long et rond, tout gonflé, droit comme un I, et qui s’allongeait comme pour mieux me voir. Il le caressa doucement de sa main et reprit :

— Voilà l’homme, mon enfant, voilà par où il se différencie de la femme, voilà avec quoi il lui procure de tels plaisirs que vos rendez-vous avec Reine apparaissent de sottes billevesées d’esprit enfantin. Considérez cette fière attitude, il salue votre jeune beauté qu’il admire sans contrainte. Ma main lui est agréable, la vôtre le délecterait.

— Je ne puis la passer à travers le grillage.

— Vous consentiriez donc à le caresser.

— Pour me guérir de ma maladie et suivre vos bons conseils, je consentirais à tout ce que vous m’indiqueriez.

— Regardez-le bien, mon enfant, gravez son image dans votre cœur, pour qu’elle vous protège contre vos défaillances et promettez-moi d’être sage, de fuir ces vilaines pratiques qui vous dessécherait la peau et fanerait votre beauté.

— Je ferai tout mon possible, mon père ! Mais qu’a-t-il, il tressaute, il pleure.

— Il s’émeut de votre promesse et il en prend acte, pour vous récompenser, si vous persévérez.

— Me récompenser ?

— Vous reviendrez à la confession dans trois jours ; si, durant ces trois jours, vous avez bien observé la continence, il sera à votre service pour vous satisfaire dans tous vos désirs.

— À mon service ?

— À la condition, bien entendu, que vous vous déclarerez capable de conserver le secret et de ne confier à âme qui vive, ni amie, ni maîtresse, ni un autre confesseur, ce qui s’accomplira entre nous. Le jurez-vous ?

— Oh oui, mon père, de tout mon cœur.

— Vous sollicitez donc ces relations avec un homme sérieux, discret.

— Où en rencontrerais-je un autre plus sûr que vous ?

— C’est donc votre goût, mon enfant, que je satisferai ?

— Oui, mon père, mon goût.

— Et vous êtes bien résolue à rompre avec votre amie ?

— Tout à fait.

— À m’ouvrir toujours votre âme, pour que j’y puise les moyens de vous apprendre les bonheurs et les joies dont vous êtes si digne.

— Toujours.

— Et à ne jamais vous exposer à l’excommunication que je prononcerais contre vous, si j’avais à me plaindre de quoi que ce soit de votre part ?

— Jamais, jamais, je ne m’y exposerai.

— Bien, mon enfant, je vais vous donner la bénédiction et vous dire à bientôt. Nous sommes bien d’accord ?

— Oui, mon père.

Telle est la confession que dirigea notre aumônier, cet homme grand et généreux, doué de cette vaste intelligence, qui le conduisit à créer notre association, cette association de demi-vierges, grâce à laquelle nous pouvons trouver n’importe où, et à n’importe quel moment, les sensations de luxure qui nous tracassent, et sans risques de dépucelage, ni de relations douteuses. Mon histoire n’est pas terminée, il me reste à te raconter, ce qui acheva de m’attacher à lui d’abord, à la volupté ensuite.

— Tu comprends avec quel soin j’observai la sagesse recommandée. Je n’eus pas grande difficulté à éviter les occasions avec Reine. De son côté, était-elle entreprise par l’abbé Tisse, c’est possible, elle ne tenta rien pour nous rapprocher. La discrétion, exigée des unes et des autres, était respectée et avec d’autant plus de mérite, que certainement aucune de nous n’ignorait ce qui se passait avec presque toutes les grandes et même quelques moyennes. On se revêtissait de cette indifférence hypocrite qui recouvrait les actions et on ne s’inquiétait pas de ses voisines. On appartenait à l’abbé Tisse, il n’appartenait à aucune de nous.

La vue de son membre était gravée dans mon esprit, comme il l’avait marqué, et la nuit je me souvenais de ses tressaillements de la fin, de ses pleurs. Je rêvais que j’activais ces tressauts et que j’amenais ces larmes.

À la confession, j’en fis l’aveu : cette nouvelle confession n’offrit rien de particulier. Jugeant que j’étais suffisamment préparée, l’aumônier m’amena à la sacristie. Ce que je tremblais d’émotion, je n’ai pas besoin de le dire. Nous étions bien seuls ; il s’assit sur une chaise, souleva sa soutane et me montra la machine, la queue, comme ça s’appelle, qu’il ne m’avait pas exhibée durant la confession.

— Je vous tiens parole, mon enfant, me dit-il, je vous ai montré l’homme et vous pouvez le toucher, le caresser, comme je faisais l’autre jour. Cela vous plaît-il ?

— Oh oui.

— N’ayez pas peur, approchez.

— Je n’ai pas peur.

Debout devant lui, je le regardais avec grande curiosité et y portai doucement la main.

— Oh, murmurais-je, la peau est douce, douce.

— N’est-ce pas. Posez sur lui votre joli cul, vous le verrez se dresser tout droit.

J’eus une seconde d’hésitation, la pensée qu’on pouvait entrer, il devina :

— Ne craignez rien, j’ai défendu l’accès de la sacristie, lorsque je donne mes instructions aux élèves.

Il lisait dans l’âme. Je me troussai, écartai le pantalon, présentai mes fesses, qu’il saisit avec les mains.

— je m’en doutais, je m’en doutais, dit-il, un fruit mûr et exquis au toucher. Ma main vous est-elle agréable, courant sur ces deux jumelles ?

— Oh oui.

— En Angleterre, les Miss aiment qu’on les fesse ; vous irait-il que je vous flagelle… gentiment.

— Je ne sais pas, si ça ne fait pas mal, essayez.

Il me donna quelques légères claques, en se rapprochant de plus en plus de mes jambes et en égarant le pouce dans ma raie, ce qui me chatouillait délicieusement, il une poussée et je me trouvai assise sur ses genoux, notre chair nue, car il n’avait pas de pantalon sous sa soutane.

Il y eût un moment, de demi-extase, où nous demeurâmes sans parler, moi appuyée contre sa poitrine, enlacée par un de ses bras ; puis, sa main se dirigea sous mes jupes, par devant ; je les relevai pour la faciliter, elle glissa à travers le pantalon, souleva la chemise, me toucha les poils et me gratta le bouton. Ah, que j’étais heureuse ! Je n’y résistai pas et l’embrassai sur les deux joues.

Il me retira de ses genoux, m’assit sur une seule de ses jambes, en face de son machin, et m’engagea à le tripoter, ce dont je mourais d’envie.

Nous nous échauffons tous les deux, notre cœur battait fortement, notre poitrine haletait ; il me plaça debout devant lui, m’ordonna de garder toutes mes jupes en l’air, de lui bien montrer mon ventre, mon nombril, et puis me mit à cheval sur lui, pour me chatouiller le bouton avec la tête de son goupillon, ce qui me jeta du feu dans tout le corps.

Lui-même tremblait des mains, des cuisses, des chairs heurtant les miennes, il s’arrêta, me désigna un fauteuil dans un coin de la sacristie, me pria de m’y laisser tomber, en bien toujours tout lui montrant, de jucher une jambe sur chaque bras de fauteuil, de façon à bien écarter mes cuisses : il s’agenouilla devant moi et me léchant, murmura :

— N’est-ce pas meilleur avec un homme qu’avec sa petite amie ?

— Oh si, si !

— O fleur de beauté, ô petit nid de volupté, tressaille et jouis, la joie est dans l’âme de celui qui t’honore.

Je jouissais, comme il le disait, et je crois bien que si à cette minute il avait demandé de me dépuceler, je l’aurais accueilli avec ivresse.

Cet homme était grand et digne de ce qu’il poursuivait. Il ne le demanda pas. Il m’excita encore davantage, je n’y voyais plus, j’étais sa chose, il ne me léchait plus, et je sentais son visage collé entre mes cuisses. Enfin il se redressa, me fit quitter le fauteuil, s’y installa à ma place, me poussa sur les genoux, et j’aperçus devant ma bouche sa queue, que je dévorai de caresses et de sucées, alors que j’aurais appréhendé quelques minutes auparavant d’être sollicitée pour cet acte. Je croyais éprouver de la répugnance à enfouir dans ma bouche cet outil masculin, et voilà que moi-même, je l’attirais sur mes lèvres, m’en frottais les dents, l’enfonçais dans mon gosier et cherchais à provoquer cette éculée sensuelle que j’eusse refusée, s’il l’avait imposée.

Encore une fois, il changea le jeu ; voulait-il bien m’assujettir à ses caprices ! Oh, il était le maître bien aimé qui initie à la volupté et qu’on n’oublie jamais plus !

Il me plaça à genoux sur le fauteuil, mes jupes ramenées jusqu’aux épaules, il dénoua mon pantalon qu’il rejeta sur les mollets, et, en face de mon cul, tout nu, il s’agenouilla, demeura un instant en extase, promena le médium sur toute la raie, en disant :

— Beau, beau, beau !

Il le baisa, le lécha, le frappa avec la main, le toucha avec sa queue et, soudain, il se recula, puis m’ouvrit les deux parois qu’il inonda de son jus, sortant à flots et tout bouillant. Je me cramponnai au dos du fauteuil, tant moi-même, je jouissais.

La sensation fut exquise, elle terminait notre entrevue.