Annales de pomologie belge et étrangère/Pomme de Cantorbery



Pomme de Cantorbéry.


Cette belle variété, récemment introduite, se distingue par son volume, qui est considérable. Son diamètre est de 9 centimètres, sur 7 à 8 de hauteur. Sa forme est arrondie, déprimée vers la base et se rétrécissant vers le sommet ou ombilic. La peau verte, lisse, luisante, revêt une légère teinte jaune à l’époque de la maturité, et est marquée de quelques points blancs peu apparents. Le pédoncule, assez long et grêle, s’implante dans une cavité arrondie, étroite et profonde. Le calice, clos, cotonneux, est placé dans un enfoncement peu profond, dont les bords sont sillonnés de petites côtes. La chair est blanche, spongieuse, granulée, juteuse, de bon goût, mais un peu trop acidulée. Le trognon est gros ; les loges sont grandes, ouvertes et contiennent un ou deux pepins relativement très-petits.

L’arbre, de vigueur moyenne, est assez productif sur paradis. Les rameaux, d’un brun violacé, sont grêles et cotonneux. Ses feuilles sont moyennes, ovales, pointues, dentelées assez profondément et irrégulièrement.

C’est un bon et beau fruit, dont l’ampleur nous semble être le mérite le plus saillant. Son époque de maturité est de janvier à mars. C’est à tort qu’on le désigne quelquefois du nom de Reinette ; ses caractères doivent le faire ranger dans la famille des Calvillacés ou Calvilles bâtards.

C. A. Henneau.