Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Besi Quessoi d’été




Poire Besi Quessoi d’été.


(Spécimens récoltés sur haut-vent.)

Sans pouvoir assigner à ce poirier une origine certaine, nous croyons pouvoir lui donner pour berceau les environs de Guérande (Loire-Inférieure), où il est connu et fort estimé depuis longues années, et d’où il a été apporté depuis peu à Nantes.

Les sociétés et les pomologues auxquels nous avons soumis le Besi Quessoi d’été, ne le connaissaient pas et l’ont tous jugé favorablement. Nous ne doutons pas que cette poire ne soit fort recherchée, quand elle aura pu être appréciée.

Le fruit est moyen, ovale-arrondi, presque aussi large que haut et d’un diamètre de 6 centimètres. Il a beaucoup d’analogie avec le Besi Quessoi d’hiver, mais il est sensiblement plus gros.

L’épiderme est rude, épais, totalement couvert de gris-de-rouille passant au roux-faux, à l’époque de la maturité.

Le pédoncule, long de 25 millimètres, gros, ligneux, brun, est placé dans une légère cavité ; le calice couronné, ouvert, se trouve presque à fleur du fruit ; ses divisions sont brunes, cotonneuses, ordinairement caduques.

La chair est blanc-jaunâtre, fine, demi-fondante ; son eau est abondante, très-sucrée et d’un parfum délicieux.

Cette bonne poire, qui serait de toute première qualité si quelques concrétions pierreuses autour du trognon ne lui ôtaient un peu de sa valeur, mûrit vers la mi-septembre.

L’arbre est d’une bonne vigueur ; son feuillage est touffu et sa fertilité très-grande. Il vaut mieux le greffer sur franc que sur coignassier, et, comme il comporte difficilement la forme pyramidale, on le cultivera en haut-vent dans les vergers.

Son bois, gros, court, forme avec le tronc un angle assez ouvert.

Le bouton à fleur est gros, court, pointu, écailleux, brun très-foncé.

Les lambourdes sont courtes.

Les jeunes rameaux sont gros, assez longs, droits, striés, cotonneux, brun-noisette, ponctués de lenticelles ovales et allongées, gris-roux.

Le gemme est gros, ovale, pointu, brun, écarté.

Les mérithalles sont courts et égaux.

Les feuilles sont longues, étroites, très-pointues, vert-clair, planes ou à bords arqués et légèrement relevés en gouttière ; leur serrature est fine et régulière.

Le pétiole est gros, largement canaliculé, vert-jaunâtre.

Les stipules sont linéaires.

De Liron d’Airolles,
Membre correspondant.