Annales de pomologie belge et étrangère/Cerise Excellente douce tardive




Cerise Excellente douce tardive.

(Capron.)

Cette variété nous a été donnée en 1842 par feu le docteur Capron, de Jodoigne, comme provenant de ses semis ; sa première production a eu lieu en 1839.

Le fruit est moyen ou assez gros, arrondi, déprimé à la base et au sommet ; son facies a beaucoup d’analogie avec celui de la Griotte de Portugal. La peau est fine, lisse, luisante ; à sa parfaite maturité, elle est d’un rouge assez foncé, marbré de rouge-clair et de rouge-noir ; son coloris est plus clair et prend une teinte jaune-ambré du côté de l’ombre. Le point pistillaire, rond, gris, proéminent, très-apparent, est placé dans une cavité quelquefois assez profonde. Le pédoncule, long de 35 à 45 millimètres, est assez gros, vert lavé de brun ; il se trouve dans une cavité profonde et arrondie ; son empâtement est très-large. La chair, jaune-ambré, est fondante, sucrée, légèrement acidulée, très-bonne. Le noyau est petit, arrondi, pointu au sommet, obtus à la base et de couleur chamois ; les arêtes dorsales sont obtuses et les sillons assez profonds ; l’arête du ventre est seulement accusée par une ligne plus claire que la couleur du noyau.

L’arbre est assez vigoureux et très-fertile. Son bois est moyen, gris, et forme avec le tronc un angle très-ouvert.

Les jeunes rameaux sont moyens ; l’épiderme en est lisse, luisant, gris, lavé de brun-rougeâtre au sommet et ponctué de quelques lenticelles rousses proéminentes.

Les gemmes sont gros, coniques, obtus, brun-roux, ombré de brun-marron.

Les feuilles, longues de 9 à 11 centimètres, larges de 4 à 6, sont épaisses, ovales ou lancéolées, pointues, vert-foncé. Leurs bords sont largement dentés et légèrement relevés en gouttière.

Les glandes, au nombre de une ou deux, souvent absentes, sont arrondies, déprimées, vert-clair, ponctuées de rouge dans leur centre. Leur position sur le pétiole est très-irrégulière.

Le pétiole est gros, long de 15 à 30 millimètres, largement canaliculé, vert-clair ; il est lavé de rouge sur les feuilles supérieures du rameau.

Les stipules sont crénelées.

L’Excellente douce tardive est une très-bonne cerise, dont la maturité a lieu en août ; elle se conserve longtemps sur l’arbre sans se tacher.

Alexandre Bivort.