Annales de l’Empire/Édition Garnier/Chronologie des empereurs et des papes



CATALOGUE
DES EMPEREURS, DES PAPES, DES ROIS DE BOHÊME, ET DES ÉLECTEURS.




EMPEREURS
PAPES.
1.

CHARLEMAGNE, né, dit-on, le 10 avril 742, empereur en 800, mort en 814. Ses femmes : Hildegarde, fille de Childebrand, comte de Souabe ; Irmengarde, qu’on croit la même que Désidérate, fille de Didier, roi des Lombards ; Fastrade, de Franconie, Luitgarde, de Souabe. Concubines ou femmes de second rang : Ilmetrude, Galienne, Matalgarde, Gersinde, Regina, Adélaïde, et plusieurs autres. Ses enfants : Charles, roi d’Allemagne, mort en 771 ; Pepin, roi d’Italie, mort en 810, père de Bernard, roi d’Italie, tige de la maison de Vermandois, dépossédé, aveuglé, et mort en 818 ; Louis le Pieux, le Débonnaire ou le Faible, empereur ; Rotrude, fiancée à Constantin V, empereur d’Orient ; Berthe, mariée à un chancelier de Charlemagne ; Giselde, Tétrarde, Hiltrude, encloîtrées par Louis le Débonnaire. Il eut des femmes du second rang : Drogon, évêque de Metz ; Hugo ou Hugues l’abbé, Thierri l’abbé, Pépin le Bossu, Rothilde, Gertrude. Les romanciers ajoutent la belle Emma, dont ils disent que le secrétaire Éginard, et même Charlemagne, furent amoureux.

1.

ZACHARIE, exalté en 741 ; c’est lui qu’on prétend avoir décidé que celui-là seul était roi qui en avait le pouvoir. Il anathématisa ceux qui démontraient qu’il y a des antipodes : l’ignorance de cet homme infaillible était au point qu’il affirmait que, pour qu’il y eût des antipodes, il fallait nécessairement deux soleils et deux lunes.

ÉTIENNE II ou III, 752 ; le premier qui se fit porter sur les épaules des hommes.

PAUL Ier, 757 ; de son temps, la grande querelle des images divisait l’Église.

ÉTIENNE III ou IV, 768 ; il disputa le siége à Constantin, qui était séculier, et à Philippe. Il y eut beaucoup de sang répandu. Ce n’était pas le premier schisme ; on en a vu plus de quarante : il faut remarquer ici que cet Étienne IV déposa, dégrada Constantin son prédécesseur, et lui fit crever les yeux.

ADRIEN Ier, 772 ; ses légats eurent la première place au second concile de Nicée.

LÉON III, 795 ; il nomma Charlemagne empereur le jour de Noël, en 800. Il ne voulut point ajouter filioque au symbole. On prétend que ce fut lui qui introduisit l’usage de baiser les pieds des papes. La cour romaine dit qu’il donna l’empire à Charlemagne ; la vérité dit qu’il fut l’organe du peuple, gagné par l’or, et intimidé par le fer.

2.

LOUIS LE FAIBLE, né en 778, empereur en 814, mort en 840, le 20 juin. Ses femmes : Irmengarde, fille d’un comte de Habsbanie ; Judith, fille d’un comte de Souabe. Ses enfants : Lothaire, empereur ; Pepin, roi d’Aquitaine, mort en 838 ; Giselle, femme d’un comte de Bourgogne ; Louis, roi de Germanie, mort en 876 ; Adélaïde, femme d’un comte de Bourgogne ; Alpaïde, femme d’un comte de Paris ; Charles le Chauve, roi de France et empereur.




3.

LOTHAIRE Ier, né en 796, empereur en 840, mort en 855. Sa femme : Hermengarde, fille d’un comte de Thionville. Ses enfants : Louis second, empereur ; Lothaire, roi de Lorraine, mort en 808 ; Charles, roi de Bourgogne ; Hermengarde, femme d’un duc sur la Moselle.

4.

LOUIS II, né en 825, empereur en 855, mort en 875, le 13 auguste. Sa femme : Ingelberthe[1], fille de Louis, roi de Germanie. Sa fille : Hermengarde, mariée à Bozon, roi de Bourgogne.











5.

CHARLES LE CHAUVE, né en 823, empereur en 875, mort en 877, le 6 octobre. Ses femmes : Hirmentrude, fille d’Odon, duc d’Orléans ; Richilde, fille d’un comte de Bouvines. Ses enfants : Louis le Bègue ; Charles, tué en 866 ;

2.

ÉTIENNE IV ou V, 816.

PASCAL Ier, 817 ; accusé d’avoir fait assassiner le primicier Théodore, et obligé de se purger par serment devant les commissaires de l’empereur Louis. Il forgea ou laissa forger le faux acte par lequel l’empereur Louis le Débonnaire lui donnait la Sicile, et à tous ses successeurs.

EUGÈNE II, 824, surnommé le Père des pauvres.

VALENTIN, 827.

GRÉGOIRE IV, 828, qui trompa Louis le Faible dans un champ entre Bâle et Colmar, qu’on appela depuis le Champ du mensonge, et qu’on va voir par curiosité.

SERGIUS II, 844, qui se fit sacrer sans attendre la permission de l’empereur, pour établir la grandeur de l’Église romaine.

LÉON IV, 847 ; il sauva Rome des mahométans par son courage et sa vigilance.

BENOÎT III, 855, à l’aide des Francs, malgré le peuple romain. Sous lui le denier de Saint-Pierre s’établit en Angleterre.

NICOLAS Ier, 858 ; de son temps commence le grand schisme entre Constantinople et Rome.

ADRIEN II, 807 ; il fit le premier porter la croix devant lui. Le patriarche Photius l’excommunia par représailles.

JEAN VIII, 872 ; il reconnut le patriarche Photius. On dit qu’il fut assassiné à coups de marteau. Cela n’est pas plus vrai que l’histoire de la papesse Jeanne. On lui attribua le rôle de cette papesse, parce que les Romains disaient qu’il n’avait pas montré plus de courage qu’une femme contre Photius.

Carloman, aveuglé en 873 ; Judith, femme en premières noces d’Éthelred, roi d’Angleterre, et en secondes noces de Baudouin Ier, comte de Flandre.
6.

LOUIS LE BÈGUE, né en 843, le 1er novembre, empereur en 878, mort en 879, le 10 avril. Ses femmes : Ansgarde, Adélaïde. Ses enfants : Louis, Carloman, et Charles le Simple, roi de France ; Égiselle, mariée à Rollon ou Raoul, premier duc de Normandie.

7.

CHARLES LE GROS, empereur en 880, dépossédé en 887, mort en 888, le 13 janvier, sans enfants.


8.

ARNOLPHE ou ARNOUD, né en 863, empereur en 887, mort en 899. Il eut de sa maîtresse Élengarde, Louis l’Enfant ou Louis IV, empereur ; Zventibold, roi de Lorraine ; Rapolde, tige des comtes d’Andeck et de Tyrol.


9.

LOUIS IV ou LOUIS L’ENFANT, né en 893, empereur vers 900, mort en 912, sans postérité.


10.

CONRAD Ier, empereur en 911 ou 912, mort en 918, le 23 décembre. Sa femme : Cunégonde de Bavière, dont il eut Arnolphe le Mauvais, tige de la maison de Bavière[2].


11.

HENRI L’OISELEUR, duc de Saxe, né en 876, empereur en 919, mort en 936. Ses femmes : Hatbourge, fille d’un comte de Mersbourg ; Mechtilde, fille d’un comte de Ringelheim. Ses enfants : Tancard, tué à Mersbourg en 939 ;












MARIN Ier, ou MARTIN II, suivant un usage qui a prévalu, 882.

ADRIEN III, 884.

ÉTIENNE VI, 884 ; il défendit les épreuves par le feu et par l’eau.

FORMOSE, 891.

ÉTIENNE VII, 896 ; fils d’un prêtre ; il fit déterrer le corps de son prédécesseur Formose, lui trancha la tête, et le jeta dans le Tibre : il fut ensuite mis en prison et étranglé.

JEAN IX, 897 ; de son temps, les mahométans vinrent dans la Calabre.

BENOÎT IV, 900.

LÉON V, 904.

SERGIUS III, 903 ; homme cruel, amant de Marozie, fille de la première Théodora, dont il eut le pape Jean XI.

ANASTASE III, 911.

LANDON, 913.

JEAN X, 914 ; amant de la jeune Théodora, qui lui procura le saint-siége, et dont il eut Crescence[3], premier consul de ce nom. Il mourut étranglé dans son lit.

LÉON VI, 928.

ÉTIENNE VIII, 929; qu’on croit encore fils de Marozie, enfermé au château qu’on nomme aujourd’hui Saint-Ange.

JEAN XI, 931 ; fils du pape Sergius et

l’empereur Othon le Grand ; Gerberge, mariée à Giselberg, duc de Lorraine ; Aduide, mariée à Hugues, comte de Paris ; Henri, duc de Bavière ; Brunon, évêque de Cologne.
12.

OTHON Ier, ou LE GRAND, né le 22 novembre 916, empereur en 936, mort en 973, le 7 mai. Ses femmes : Édithe, fille d’Edouard, roi d’Angleterre ; Adélaïde, fille de Rodolphe II, roi de Bourgogne. Ses enfants : Lutholf, duc de Souabe ; Luitgarde, femme d’un duc de Lorraine et de Franconie ; Othon Second, dit le Roux, empereur ; Mathilde, abbesse de Quedlimbourg ; Adélaïde, mariée à un marquis de Montferrat ; Richilde, à un comte d’Enninguen ; Guillaume, archevêque de Mayence.







13.

OTHON II, ou LE ROUX, né en 955, empereur en 973, mort en 983. Sa femme : Théophanie, belle-fille de l’empereur Nicéphore. Ses enfants : Othon, depuis empereur ; Sophie, abbesse de Gannecheim ; Mathilde, femme d’un comte palatin ; Vithilde, fille naturelle, femme d’un comte de Hollande.

14.

OTHON III, né en 973, empereur en 983, mort en 1002 : on prétend qu’il épousa Marie d’Aragon. Mort sans postérité.










15.

HENRI II, surnommé le Saint, le Chaste, et le Boiteux, duc de Bavière, petit-fils d’Othon le Grand, empereur en 1002, mort en 1024. Sa femme : Cunégonde, fille de Sigefroi, comte de Luxembourg. Sans postérité.

de Marozie, sous qui sa mère gouverna despotiquement.




LÉON VII, 936.

ÉTIENNE IX, 939 ; Allemand de naissance, sabré au visage par les Romains.

MARIN II, ou MARTIN III, 943.

AGAPET II, 946.

JEAN XII, 956, fils de Marozie et du patrice Albéric ; patrice lui-même. Fait pape à l’âge de dix-huit ans. Il s’opposa à l’empereur Othon Ier. Il fut assassiné en allant chez sa maîtresse.

LÉON VIII, 963, nommé par un petit concile à Rome par les ordres d’Othon.

BENOÎT V, 964 ; chassé immédiatement après par l’empereur Othon Ier, et mort en exil à Hambourg.

JEAN XIII, 955, chassé de Rome, et puis rétabli.

BENOÎT VI, 972, étranglé par le consul Crescence, fils du pape Jean X.

BONIFACE VII, 974 ; il voulut rendre Rome aux empereurs d’Orient.

DOMNUS, 974.

BENOÎT VII, 975.






JEAN XIV, 984 ; du temps de Boniface VII, mort en prison au château Saint-Ange.

BONIFACE VII, rétabli ; assassiné à coups de poignard.

JEAN XV ou XVI, 986, chassé de Rome par le consul Crescence, et rétabli.

GRÉGOIRE V, 996, à la nomination de l’empereur Othon III.

SILVESTRE II, 999 ; c’est le fameux Gerbert Auvergnac, archevêque de Reims, prodige d’érudition pour son temps.


JEAN XVII, 1003.

JEAN XVIII, 1004.

SERGIUS IV, 1009, regardé comme un ornement de l’Église.

BENOÎT VIII, 1012 ; il repoussa les Sarrasins.

16.

CONRAD II, le Salique, de la maison de Franconie, empereur en 1024, mort en 1039, le 4 juin. Sa femme : Giselle, de Souabe. Ses enfants : Henri, depuis empereur ; Béatrix, abbesse de Gandersheim ; Judith, mariée, à ce qu’on prétend, à Azon d’Esté en Italie.

17.

HENRI III, dit le Noir, né le 28 octobre 1017, empereur en 1039, mort en 1056. Ses femmes : Cunégonde, fille de Canut, roi d’Angleterre ; Agnès, fille de Guillaume, duc d’Aquitaine. Ses enfants de la seconde femme : Mathilde, mariée à Rodolphe, duc de Souabe ; l’empereur Henri IV ; Conrad, duc de Bavière ; Sophie, mariée à Salomon, roi de Hongrie, et depuis à Vladislas, roi de Pologne ; Itha, femme de Léopold, marquis d’Autriche ; Adélaïde, abbesse de Gandersheim.

18.

HENRI IV, né le 11 novembre en 1050, empereur en 1056, mort en 1106. Ses femmes : Berthe, fille d’Othon de Savoie, qu’on appelait marquis d’Italie ; Adélaïde de Russie, veuve d’un margrave de Brandebourg. Ses enfants de Berthe : Conrad, duc de Lorraine ; l’empereur Henri V ; Agnès, femme de Frédéric de Souabe ; Berthe, mariée à un duc de Carinthie ; Adélaïde, à Boleslas III, roi de Pologne ; Sophie à Godefroi, duc de Brabant.











19.

HENRI V, né en 1081, empereur en 1106, mort en 1125, le 23 mai. Sa femme : Mathilde, fille de Henri Ier roi d’Angleterre. Sa fille : Christine, femme de Ladislas, duc de Silésie.

16.

JEAN XIX ou XX, 1024 ; chassé et rétabli.

BENOÎT IX, 1033, qui acheta le pontificat, lui troisième, et qui revendit sa part[4].



GRÉGOIRE VI, 1045, déposé.

CLÉMENT II, évêque de Bamberg, en 1046, nommé par l’empereur Henri III.

DAMASE II, 1048, nommé encore par l’empereur.

LÉON IX, 1048, pape vertueux.

VICTOR II, 1055, grand réformateur, inspiré et gouverné par Hildebrand, depuis Grégoire VII.



ÉTIENNE X, 1057, frère de Godefroi, duc de Lorraine.

NICOLAS II, exalté à main armée en 1058, chassa son compétiteur Benoît. Il soumit le premier la Pouille et la Calabre au saint-siége.

ALEXANDRE II, élu par le parti d’Hildebrand, sans consentement de la cour impériale, en 1061 ; de son temps est l’étonnante aventure de l’épreuve de Petrus Igneus, vraie, ou fausse, ou exagérée.

GRÉGOIRE VII, 1073 ; c’est le fameux Hildebrand, qui le premier rendit l’Église romaine redoutable; il fut la victime de son zèle.

VICTOR III, 1086 ; Grégoire VII l’avait recommandé à sa mort.

URBAIN II, de Châtillon-sur-Marne, 1087; il publia les croisades imaginées par Grégoire VII.

PASCAL II, 1099 ; il marcha sur les traces de Grégoire VII.


GÉLASE II, 1118, traîné immédiatement après en prison par la faction opposée.

CALIXTE II, 1119, finit le grand procès des investitures.

HONORIUS II, 1124.

20.

LOTHAIRE II, duc de Saxe, empereur en 1125, mort en 1137. Sa femme : Richeze, fille de Henri le Gros, duc de Saxe.


21.

CONRAD III, né en 1092, empereur en 1138, mort en 1152, le 15 février. Sa femme : Gertrude, fille d’un comte de Sultzbach. Ses enfants : Henri, mort en bas âge ; Frédéric, comte de Rothembourg.

22.

FRÉDÉRIC Ier, surnommé Barberousse, duc de Souabe, né en 1121, empereur en 1152, mort en 1190. Ses femmes : Adélaïde, fille du marquis de Vohenbourg, répudiée ; Béatrix, fille de Renaud, comte de Bourgogne. Ses enfants : Henri, depuis empereur ; Frédéric, duc de Souabe ; Conrad, duc de Spolette ; Philippe, depuis empereur ; Othon, comte de Bourgogne ; Sophie, mariée au marquis de Montferrat ; Béatrix, abbesse de Quedlimbourg.





23.

HENRI VI, né en 1165, empereur en 1190, mort en 1197. Sa femme : Constance, fille de Roger, roi de Sicile. Ses enfants : Frédéric, depuis empereur ; Marie, femme de Conrad, marquis de Mâhren.

24.

PHILIPPE, duc de Souabe, fils puîné de Frédéric Barberousse, tuteur de Frédéric II, né en 1181, empereur en 1198, mort en 1208. le 21 juin. Sa femme : Irène, fille d’Isaac, empereur de Constantinople. Ses enfants : Béatrix, épouse de Ferdinand III, roi de Castille ; Cunégonde, épouse de Venceslas III, roi de Bohême ; Marie, épouse de Henri, duc de Brabant ; Béatrix, morte immédiatement après son mariage avec Othon IV, duc de Brunsvick, depuis empereur.

25.

OTHON IV, duc de Brunsvick, empereur en 1198, mort en 1218. Sa

20.

INNOCENT II, 1130 ; presque toutes les élections étaient doubles dans ce siècle ; tout était schisme dans l’Église ; tout s’obtenait par brigue, par simonie, ou par violence ; et les papes n’étaient point maîtres dans Rome.

CÉLESTIN II, 1143.

LUCIUS II, 1144, tué d’un coup de pierre, en combattant contre les Romains.

EUGÈNE III, 1145, maltraité par les Romains, et réfugié en France.

ANASTASE IV, 1153.

ADRIEN IV, 1154, Anglais, fils d’un mendiant, mendiant lui-même, et devenu grand homme.

ALEXANDRE III, 1159, qui humilia l’empereur Frédéric Barberousse et le roi d’Angleterre Henri II.

LUCIUS III, 1181, chassé encore, et poursuivi par les Romains, qui, en reconnaissant l’évêque, ne voulaient pas reconnaître le prince.

URBAIN III, 1185.

GRÉGOIRE VIII, 1187 ; passe pour savant, éloquent, et honnête homme.

CLÉMENT III, 1188, voulut réformer le clergé.


CÉLESTIN III, 1191, qui défendit qu’on enterrât l’empereur Henri VI.





INNOCENT III, 1198, qui jeta un interdit sur la France ; sous lui, la croisade contre les Albigeois.

seconde femme : Marie, fille de Henri le Vertueux, duc de Brabant. Mort sans postérité.
26.

FRÉDÉRIC II, duc deSouabe, roi des Deux-Siciles, né le 20 décembre 1193[5], empereur en 1212, mort en 1200, le 13 décembre[6]. Ses femmes : Constance, fille d’Alfonse II, roi d’Aragon ; Violente, fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem ; Isabelle, fille de Jean, roi d’Angleterre. Ses enfants : Henri, roi des Romains, mort en prison en 1236 ; Conrad, depuis empereur, père de Conradin, en qui finit la maison de Souabe ; Henri, gouverneur de Sicile ; Marguerite, épouse d’Alberg le Dépravé, landgrave de Thuringe, et marquis de Misnie. De ses maîtresses, il eut : Enzio, roi de Sardaigne ; Manfredo, roi de Sicile ; Frédéric, prince d’Antioche.

27.

CONRAD IV, empereur en 1250, mort en 1254. Sa femme : Élisabeth, fille d’Othon, comte palatin. Son fils : Conradin, duc de Souabe, héritier du royaume de Sicile, à qui Charles d’Anjou fit couper la tête à l’âge de dix-sept ans, le 26 octobre 1268.

(Alphonse X, roi d’Espagne, et Richard, duc de Cornouailles, fils de Jean sans Terre, tous deux élus en 1257 ; mais ils ne sont pas comptés parmi les empereurs.)

28.

RODOLPHE, comte de Habsbourg en Suisse, lige de la maison d’Autriche, né en 1218 ; empereur en 1273, mort en 1291. Ses femmes : Anne-Gertrude de Hohemberg ; Agnès, fille d’Othon, comte de Bourgogne. Ses enfants : Albert, duc d’Autriche, depuis empereur ; Rodolphe, qu’on a cru duc de Souabe ; Hermann, qui se noya dans le Rhin à l’âge de dix-huit ans ; Frédéric, mort sans lignée ; Charles, mort en bas âge ; Rodolphe, mort aussi dans l’enfance ; Mechtilde, mariée à Louis le Sévère, duc de Bavière ; Agnès, qui épousa Albert II, duc de Saxe ; Hedvige, femme d’Othon, marquis de Brandebourg ; Gutha, mariée à Venceslas, roi de Bohême, fils d’




26.

HONORIUS III, 1216, commença à s’élever contre Frédéric II.

GRÉGOIRE IX, 1227, chassé encore par les Romains, excommunia, et crut déposer Frédéric II.

CÉLESTIN IV, 1241.

INNOCENT IV, 1243, excommunia encore Frédéric II, et crut le déposer au concile de Lyon.








ALEXANDRE IV, 1254, qui protégea les moines mendiants contre l’Université de Paris.

URBAIN IV, 1261 ; il fut d’abord savetier à Troyes en Champagne ; il appela le premier Charles d’Anjou à Naples.

CLÉMENT IV, 1264 ; on prétend qu’il conseilla l’assassinat de Conradin et du duc d’Autriche par la main d’un bourreau.



GRÉGOIRE X, 1271 ; il donna des règles sévères pour la tenue des conclaves.

INNOCENT V, 1276.

ADRIEN V, 1276.

JEAN XXI, 1276 ; on dit qu’il était assez bon médecin.

NICOLAS III, 1277, de la maison des Ursins ; on dit qu’avant de mourir il conseilla les vêpres siciliennes.

MARIN III, ou MARTIN IV, 1281 ; dès qu’il fut pape, il se fit élire sénateur de Rome pour y avoir plus d’autorité.

HONORIUS IV, 1285, de la maison de Savelli ; prit le parti des Français en Sicile.

Ottocare ; Clémence, épouse de Charles Martel, roi de Hongrie, petit-fils de Charles Ier, roi de Naples et de Sicile ; Marguerite, femme de Théodoric, comte de Clèves ; Catherine, mariée à Othon, duc de la Bavière inférieure, fils de Henri, frère de Louis le Sévère ; Euphémie, religieuse.
29.

ADOLPHE DE NASSAU, empereur en 1292, mort en 1298, le 2 juillet. Sa femme : Imagine, fille de Jerlach, comte de Limbourg. Ses enfants : Henri, mort jeune ; Kobert de Nassau ; Jerlach de Nassau ; Valdrame, Adolphe ; Adélaïde, Imagine, Mathilde, Philippe.

30.

ALBERT Ier, d’Autriche, empereur en 1298, mort en 1308. Sa femme : Élisabeth, fille de Ménard, duc de Carinthie et comte de Tyrol. Ses enfants : Frédéric le Beau, depuis empereur ; Albert le Sage, duc d’Autriche.

31.

HENRI VII, de la maison de Luxembourg, empereur en 1308, mort en 1313. Ses femmes : Marguerite, fille d’un duc de Brabant ; Catherine, fille d’Albert d’Autriche, fiancée seulement avant sa mort. Son fils : Jean, roi de Bohême.

32.

LOUIS V, de Bavière, empereur en 1314, mort en 1347. Ses femmes : Béatrix de Glogau ; Marguerite, comtesse de Hollande. Ses enfants : Louis l’Ancien, margrave de Brandebourg ; Étienne le Bouclé, duc de Bavière ; Mechtilde, femme de Frédéric le Sévère, marquis de Misnie ; Élisabeth, mariée à Jean, duc de la basse Bavière ; Guillaume, comte de Hollande par sa mère, devenu furieux ; Albert, comte de Hollande ; Louis le Romain, marquis de Brandebourg ; Othon, marquis de Brandebourg.





33.

CHARLES IV, de la maison de Luxembourg, né en 1316, empereur en 1347, mort en 1378. Ses femmes : Blanche

NICOLAS IV, 1288 ; sous lui, les chrétiens entièrement chassés de la Syrie.






29.

CÉLESTIN V, 1292 ; Benoît Caiétan lui persuada d’abdiquer.

BONIFACE VIII (Benoît Caiétan), 1294 ; il enferma son prédécesseur, excommunia Philippe le Bel, s’intitula maître de tous les rois, fit porter deux épées devant lui, mit deux couronnes sur sa tête, et institua le jubilé.

CLÉMENT V (Bertrand de Gott), Bordelais, 1305, poursuivit les templiers. Il est dit qu’on vendait à sa cour tous les bénéfices.











JEAN XXII, 1310, fils d’un savetier de Cahors, nommé d’Euse, qui passa pour avoir vendu encore plus de bénéfices que son prédécesseur, et qui eut un grand crédit dans l’Europe, sans pouvoir en avoir dans Rome. Il résida toujours vers le Rhône. Il écrivit sur la pierre philosophale, mais il l’avait véritablement en argent comptant. Ce fut lui qui ajouta une troisième couronne à la tiare. On l’accusa d’hérésie ; ce fut lui qui taxa la rémission des péchés : cette taxe fut imprimée depuis.

BENOÎT XII (Jacques Fournie) 1334, réside à Avignon.

CLÉMENT VI (Pierre-Roger), 1342, réside à Avignon qu’il acheta de la reine Jeanne.


INNOCENT VI (Étienne Aubert), 1325, réside à Avignon.

URBAIN V, (Guillaume Grimoard),

de Valois ; Anne Palatine ; Anne de Silésie ; Élisabeth de Poméranie. Ses enfants : Venceslas, depuis empereur ; Sigismond, depuis empereur ; Jean, marquis de Brandebourg.

34.

VENCESLAS, né en 1361, empereur en 1378, déposé en 1400, mort en 1419. Ses femmes : Jeanne et Sophie, de la maison de Bavière. Sans postérité.


35.

ROBERT, comte palatin du Rhin, empereur en 1400, mort en 1410. Sa femme : Élisabeth, fille d’un burgrave de Nuremberg. Ses enfants : Robert, mort avant lui ; Louis le Barbu et l’Aveugle, électeur ; Frédéric, comte de Hamberg ; Élisabeth, mariée à un duc d’Autriche ; Agnès, à un comte de Clèves ; Marguerite, à un duc de Lorraine ; Jean, comte palatin Zimmeren.

36.

JOSSE, marquis de Brandebourg et de Moravie, empereur en 1410, mort trois mois après.

37.

SIGISMOND, frère de Venceslas, né en 1368, empereur en 1411, mort en 1437. Ses femmes : Mario, héritière de Hongrie et de Bohême ; Barba, comtesse de Sillé. Sa fille : Élisabeth, fille de Marie, héritière de Hongrie et de Bohème, mariée à l’empereur Albert II, d’Autriche.

38.

ALBERT II, d’Autriche, né en 1399[7], empereur en 1438, mort en 1439. Sa femme : Élisabeth, fille de Sigismond, héritière de Bohême et de Hongrie. Ses enfants : George, mort jeune ; Anne, mariée à un duc de Saxe ; Élisabeth, à un prince de Pologne ; Ladislas, posthume, roi de Bohême et de Hongrie.

39.

FRÉDÉRIC d’Autriche, né en 1415, empereur en 1440, mort en 1493. Sa femme : Éléonore, fille du roi de Portugal. Ses enfants : Maximilien, depuis empereur ; Cunégonde, mariée à un duc de Bavière.

1362, réside à Avignon. Il fit un voyage à Rome, mais il n’osa s’y établir.

GRÉGOIRE XI (Roger de Momon), 1370, remit le saint-siége à Rome, où il fut reçu comme seigneur de la ville.


Grand schisme qui commence en 1378, entre Prignano, URBAIN VI, et Robert de Genève, CLÉMENT VII. Ce schisme continue de compétiteur en compétiteur jusqu’à 1417. Jamais on ne vit plus de troubles et plus de crimes dans l’Église chrétienne.












MARTIN V (Colonna), 1417, élu par le concile de Constance. Il pacifia Rome, et recouvra beaucoup de domaines du saint-siége.

EUGÈNE IV (Gondelmère), 1431. On l’a cru fils de Grégoire XII. L’un des papes du grand schisme : il triompha du concile de Bâle, qui le déposa vainement.









NICOLAS V (Sarzane), 1447 ; c’est lui qui fit le concordat avec l’empire.

CALIXTE III (Borgia), 1455 ; il envoya le premier des galères contre les Ottomans.

Pie II (Æneas-Silvius Piccolomini),













40

MAXIMILIEN Ier, d’Autriche, né en 1459, roi des Romains en 1486, empereur en 1493, mort en 1519, le 12 janvier. Ses femmes : Marie, héritière de Bourgogne et des Pays-Bas ; Blanche-Marie Sforce. Ses enfants : Philippe le Beau, d’Autriche, roi d’Espagne par sa femme ; François, mort au berceau ; Marguerite, promise à Charles VIII, roi de France, gouvernante des Pays-Bas, mariée à Jean, fils de Ferdinand, roi d’Espagne, et depuis à Philibert, duc de Savoie : il n’eut point d’enfants de Blanche Sforce, mais il eut six bâtards de ses maîtresses.






41

CHARLES-QUINT, né le 24 février 1500, roi d’Espagne en 1516, empereur en 1519 ; abdique le 2 juin[8] 1556 ; mort le 21 septembre 1558. Sa femme : Isabelle, fille d’Emmanuel, roi de Portugal. Ses enfants : Philippe II, roi d’Espagne, de Naples et Sicile, duc de Milan, souverain des Pays-Bas ; Jeanne, mariée à Jean, infant du Portugal ; Marie, épouse de l’empereur Maximilien II, son cousin germain. Ses bâtards reconnus sont : don Juan d’Autriche, célèbre dans la guerre, et Marguerite d’Autriche, mariée à Alexandre, duc de Florence,

1458 ; il écrivit dans le temps du concile de Bâle contre le pouvoir du saint-siége, et se rétracta étant pape.

PAUL II (Barbo), Vénitien, 1404 ; il augmenta le nombre et les honneurs des cardinaux, institua des jeux publics et des frères minimes.

SIXTE IV (de La Rovère), 1471 ; il encouragea la conjuration des Pazzi contre les Médicis ; il fit réparer le pont Antonin, et mit un impôt sur les courtisanes.

INNOCENT VIII (Cibo), 1484, marié avant d’être prêtre, et ayant beaucoup d’enfants.

ALEXANDRE VI (Borgia), 1492 ; on connaît assez sa maîtresse Vanosia, sa fille Lucrèce, son fils le duc de Valentinois, et les voies dont il se servit pour l’agrandissement de ce fils, dont le saint-siége profita. On l’a mal à propos comparé à Néron : il est vrai qu’il en eut la cruauté ; mais il ne fut point parricide, et il eut une politique aussi adroite que la conduite de Néron fut insensée.

PIE III (Piccolomini), 1503 ; on trompa, pour l’élire, le cardinal d’Amboise, premier ministre de France, qui se croyait assuré de la tiare.

JULES II (de La Révère) 1503 ; il augmenta l’État ecclésiastique ; guerrier auquel il ne manqua qu’une grande armée.

LÉON X (Médicis), 1513 ; amateur des arts, magnifique, voluptueux. Sous lui, la religion chrétienne est partagée en plusieurs sectes.

ADRIEN VI (Florent Boyens d’Utrecht), 1521 ; précepteur de Charles-Quint ; haï des Romains comme étranger. À sa mort, on écrivit sur la porte de son médecin : Au libérateur de la patrie.

CLÉMENT VII (Médicis), 1523 ; de son temps Rome est saccagée, et l’Angleterre se détache de l’Église romaine. On lui reprocha d’être bâtard, et d’avoir acheté le pontificat ; ces deux reproches étaient très-fondés.

PAUL III (Farnèse), 1514 ; il donna Parme et Plaisance, et ce fut un sujet de troubles ; il croyait à l’astrologie

et ensuite à Octave, duc de Parme. On a soupçonné ces deux enfants d’être nés d’une princesse qui tenait de près à Charles-Quint.









42.

FERDINAND Ier, frère de Charles-Quint, né le 10 mars 1503, roi des Romains en 1531, empereur en 1556, mort le 25 juillet 1564. Sa femme : Anne, sœur de Louis, roi de Hongrie et de Bohême ; Il en eut quinze enfants : Maximilien, depuis empereur ; Élisabeth, mariée à Sigismond-Auguste, roi de Pologne ; Anne, au duc de Bavière Albert V[9] ; Marie, à Guillaume, duc de Juliers ; Magdeleine, religieuse ; Catherine, qui épousa en premières noces François, duc de Mantoue, et en secondes, Sigismond-Auguste, roi de Pologne, après la mort de sa sœur ; Éléonore, mariée à Guillaume, duc de Mantoue ; Marguerite, religieuse ; Barbe, épouse d’Alfonse II, duc de Ferrare ; Hélène, religieuse ; Jeanne, épouse de François, duc de Florence ; Ferdinand, duc de Tyrol ; Charles, duc de Stirie ; Jeanne et Ursule, mortes dans l’enfance.

43.

MAXIMILIEN II, d’Autriche, né le premier auguste 1527, empereur en 1564, mort le 12 octobre 1576. Sa femme : Marie, fille de Charles-Quint ; il en eut quinze enfants : Rodolphe, depuis empereur ; l’archiduc Ernest ; Mathias, depuis empereur ; l’archiduc Maximilien ; Albert, mari de l’infante Claire-Eugénie ; Venceslas, mort à dix-sept ans ; Anne, épouse de Philippe II, roi d’Espagne ; Élisabeth, épouse de Charles IX, roi de France ; Marguerite, religieuse, et six enfants morts au berceau.

44.

RODOLPHE II, né le 18 juillet 1552,

judiciaire plus que tous les princes de son temps.

JULES III (Ghiocchi), 1550 ; c’est lui qui fit cardinal son porte-singe, qu’on appela le cardinal Simia : il passait pour fort voluptueux.

MARCEL II (Cervin), 1555, ne siége que vingt-un jours.


PAUL IV (Caraffa), 1555 ; élu à près de quatre-vingts ans ; ses neveux gouvernèrent. L’Inquisition fut violente à Rome, et le peuple, après sa mort, brûla les prisons de ce tribunal.

PIE IV (Medechino), 1559. R fit étrangler le cardinal CarafTa, neveu de Paul IV, et le népotisme, sous lui, domina comme sous son prédécesseur.
















PIE V (Ghisleri), dominicain, 1566 ; il fit brûler Jules Zoannetti, P. Carnesecchi et Palearius ; il eut de grands démêlés avec la reine Élisabeth.

GRÉGOIRE XIII (Buoncompagno), 1572 ; la première année de son pontificat est fameuse par le massacre de la Saint-Barthélemy : on en fit à Rome des feux de joie. Il donna à Jacques Buoncompagno, son bâtard, beaucoup de biens et de dignités ; mais il ne démembra pas l’État ecclésiastique en sa faveur.

44.

SIXTE V, fils d’un pauvre vigneron

empereur en 1576, mort en 1612, le 20 janvier ; sans femmes : mais il eut cinq enfants naturels.













45.

MATHIAS, frère de Rodolphe, né en 1557, le 24 février, empereur en 1612, mort en 1619, le 20 mars. Sa femme : Anne, fille de Ferdinand du Tyrol ; sans postérité.

46.

FERDINAND II, fils de Charles, archiduc de Stirie et de Carinthie, et petit-fils de l’empereur Ferdinand Ier, né en 1578, le 9 juillet, empereur en 1619, mort en 1637, le 15 février. Ses femmes : Marie-Anne, fille de Guillaume, duc de Bavière ; Éléonore, fille de Vincent, duc de Mantoue. Ses enfants d’Anne : Jean-Charles, mort à quatorze ans ; Ferdinand, depuis empereur ; Marie-Anne, épouse de Maximilien, duc de Bavière ; Cécile-Renée, mariée à Vladislas, roi de Pologne ; Léopold-Guillaume, qui eut plusieurs évêchés ; Christine, morte jeune.

47.

FERDINAND III, né en 1608, le 13 juillet[10], empereur en 1637, mort en 1657. Ses femmes : Marie-Anne, fille de Philippe III, roi d’Espagne ; Marie-Léopoldine, fille de Léopold, archiduc du Tyrol ; Éléonore, fille de Charles II, duc de Mantoue. Ses enfants : Ferdinand, roi des Romains, mort à vingt et un ans ; Marie-Anne, épouse de Philippe IV, roi d’Espagne ; Philippe-Augustin, et Maximilien-Thomas, morts dans l’enfance ; Léopold, depuis empereur ; Marie, morte au berceau ;

nommé Peretti, 1585, acheva l’église de Saint-Pierre, embellit Rome, laissa cinq millions d’écus dans le château Saint-Ange en cinq années de gouvernement.

URBAIN VII (Castagna), 1590.

GRÉGOIRE XIV (Sfondrate), 1590 ; envoya du secours à la Ligue en France.

INNOCENT IX (Santiquatro), 1591.

CLÉMENT VIII (Aldobrandin), 1502 ; il donna l’absolution et la discipline au roi de France Henri IV sur le dos des cardinaux du Perron et d’Ossat ; il s’empara du duché de Ferrare.

PAUL V[11] (Borghèse), 1605 ; il excommunia Venise, et s’en repentit. Il éleva le palais Borghèse, et embellit Rome.






GRÉGOIRE XV (Ludovisio), 1621 ; il aida à pacifier les troubles de la Valteline.

URBAIN VIII (Barberino), Florentin, 1623 ; il passa pour un bon poëte latin ; tant qu’il régna, ses neveux gouvernèrent, et firent la guerre au duc de Parme.







INNOCENT X (Pamphili), 1644 ; son pontificat fut longtemps gouverné par dona Olimpia, sa belle-sœur.

ALEXANDRE VII (Chigi), 1655 ; il fit de nouveaux embellissements à Rome.

Charles-Joseph, évêque de Passau ; Thérèse-Marie, morte jeune ; Éléonore-Marie, qui, étant veuve de Michel, roi de Pologne, épousa Charles, duc de Lorraine ; Marie-Anne, femme de l’électeur palatin ; Ferdinand-Joseph, mort dans l’enfance.


48.

LÉOPOLD, né en 1640, le 9 juin, empereur en 1658, mort en 1705, le 5 mai. Ses femmes : Marguerite-Thérèse, fille de Philippe IV, roi d’Espagne ; Claude-Félicité, fille de Ferdinand-Charles, duc de Tyrol ; Éléonore-Magdeleine, fille de Philippe-Guillaume, comte palatin, duc de Neubourg. Ses enfants de Marguerite-Thérèse : Ferdinand-Venceslas, mort au berceau ; Marie-Antoinette, épouse de Maximilien-Marie, électeur de Bavière ; trois autres filles mortes dans l’enfance. Enfants d’Éléonore-Magdeleine de Neubourg : Joseph, depuis empereur ; Marie-Élisabeth, gouvernante des Pays-Bas ; Léopold-Joseph, mort dans l’enfance ; Marie-Anne, épouse de Jean V, roi de Portugal ; Marie-Thérèse, morte à douze ans ; Charles, depuis empereur ; et trois filles mortes jeunes.








CLÉMENT IX (Rospigliosi), 1667 ; il voulut rétablir à Rome l’ordre dans les finances.

CLÉMENT X (Altieri), 1670 ; de son temps commença la querelle de la régale en France.

INNOCENT XI (Odescalchi), 1676 ; il fut toujours l’ennemi de Louis XIV, et prit le parti de l’empereur Léopold.

ALEXANDRE VIII (Ottoboni), 1689.

INNOCENT XII (Pignatelli), 1691 ; il conseilla au roi d’Espagne Charles II son testament en faveur de la maison de France.

CLÉMENT XI (Albano), 1700 ; il reconnut malgré lui Charles VI, roi d’Espagne ; c’est lui qui fulmina, selon l’expression italienne, cette fameuse bulle Unigenitus, qui a couvert le saint-siége d’opprobre et de ridicule, selon l’opinion d’une grande partie de l’Europe.



49.

JOSEPH Ier, né en 1678, le 20 juillet, roi des Romains en 1690, à l’âge de douze ans, empereur en 1705, mort en 1711, le 17 avril. Sa femme : Amélie, fille du duc Jean-Frédéric de Hanovre. Ses enfants : Marie-Joséphine, mariée à Frédéric-Auguste, roi de Pologne, électeur de Saxe ; Léopold-Joseph, mort au berceau ; Marie-Amélie, mariée au prince électoral de Bavière.

50.

CHARLES VI, né en 1685, le 1er octobre, empereur en 1711, mort en 1740. Sa femme : Élisabeth-Christine, fille de Louis-Rodolphe, duc de Brunsvick. Ses enfants : Léopold, mort dans l’enfance ; Marie-Thérèse, qui épousa François de Lorraine, le 12 février 1736 ; Marie-Anne, mariée à Charles de Lorraine ; Marie-Amélie, morte dans l’enfance. Charles VI fut le dernier prince de la maison d’Autriche[12].



  1. Voyez la note dans l’ouvrage, année 997.
  2. Arnolphe ou Arnoul le Mauvais était fils de Léopold, l’un des marquis de Bavière, et qu’on croit avoir été duc de ce pays, et de Cunégonde qui, après la mort de son mari, épousa Conrad Ier. Cet empereur est mort sans postérité ; Arnoul n’a été que son beau-fils. (B.)
  3. Crescentius.
  4. Voyez, dans l’ouvrage, l’année 1045.
  5. L’art de vérifier les dates cite positivement l’année 1194.
  6. Voyez la note à l’année 1250.
  7. Le 10 auguste 1397, selon la Biographie universelle.
  8. Voyez la note dans le volume, année 1556.
  9. Voyez, dans le volume, une note à l’année 1564.
  10. Le 20 juillet, suivant l’Art de vérifier les dates.
  11. Entre Clément VIII et Paul V, on compte Léon XI, quoiqu’il n’ait été pape que vingt sept jours.
  12. Voyez la note ajoutée à la fin de l’ouvrage, note qui donne la suite des empereurs et des papes.