Œuvres complètes de Voltaire/Tome 11/Texte entier

Voltaire : Œuvres complètes de Voltaire, éd. Louis Moland, tome 11

Œuvres complètes de Voltaire/Tome 11

DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE PREMIER VOLUME

DE L’ESSAI

SUR LES MŒURS ET L’ESPRIT DES NATIONS.
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Pages
Avis des éditeurs (Voltaire) 
 1

Introduction. — Changements dans le globe, 3. — Des différentes races d’hommes, 5. — De l’antiquité des nations, 8. — De la connaissance de l’âme, 10. — De la religion des premiers hommes, 11. — Des usages et des sentiments communs à presque toutes les nations anciennes, 15. — Des sauvages, 18. — De l’Amérique, 24. — De la théocratie, 26. — Des Chaldéens, 28. — Des Babyloniens devenus Persans, 33. — De la Syrie, 37. — Des Phéniciens et de Sanchoniathon, 38. — Des Scythes et des Gomérites, 42. — De l’Arabie, 44. — De Bram, Abram, Abraham, 46. — De l’Inde, 49. — De la Chine, 54. — De l’Égypte, 59. — De la langue des Égyptiens, et de leurs symboles, 63. — Des monuments des Égyptiens, 64. — Des rites égyptiens, et de la circoncision, 66. — Des mystères des Égyptiens, 69. — Des Grecs, de leurs anciens déluges, de leurs alphabets, et de leur génie, 70. — Des législateurs grecs, de Minos, d’Orphée, de l’immortalité de l’âme, 73. — Des sectes des Grecs, 76. — De Zaleucus et de quelques autres législateurs, 78. — De Bacchus, 79. — Des métamorphoses chez les Grecs, recueillies par Ovide, 82. — De l’idolâtrie, 83. — Des oracles, 86. — Des sibylles chez les Grecs, et de leur influence sur les autres nations, 89. — Des miracles, 93. — Des temples, 97. — De la magie, 100. — Des victimes humaines, 103. — Des mystères de Cérès-Éleusine, 106. — Des Juifs, au temps où ils commencèrent à être connus, 110. — Des Juifs en Égypte, 111. — De Moïse, considéré simplement comme chef d’une nation, 112. — Des Juifs après Moïse jusqu’à Saül, 116. — Des Juifs depuis Saül, 118. — Des prophètes juifs, 123. — Des prières des Juifs, 127. — De Josèphe, historien des Juifs, 130. — D’un mensonge de cet historien, concernant Alexandre et les Juifs, 132. — Des préjugés populaires auxquels les écrivains sacrés ont daigné se conformer par condescendance, 134. — Des anges, des génies, des diables, chez les anciennes nations et chez les Juifs, 138. — Si les Juifs ont enseigné les autres nations, ou s’ils ont été enseignés par elles, 143. — Des Romains. Commencements de leur empire et de leur religion. Leur tolérance, 145. — Questions sur leurs conquêtes, et leur décadence, 148. — Des premiers peuples qui écrivirent l’histoire, et des fables des premiers historiens, 151 — Des législateurs qui ont parlé au nom des dieux, 155.


ESSAI

sur les mœurs et l’esprit des nations.

Avant-propos, qui contient le plan de cet ouvrage, avec le précis de ce qu’étaient originairement les nations occidentales, et les raisons pour lesquelles on a commencé cet Essai par l’Orient, 157. — Stérilité naturelle de nos climats, 159. — Nul ancien monument en Europe, ibid. — Anciens Toscans, ibid. — Anciens Espagnols, 160. — Gaule barbare, ibid. — Ridicule des histoires anciennes, 161. — Hommes sacrifiés, ibid. — Germains barbares, ibid. — Anciens Anglais, 162. — Changements dans le globe, 163.

Chapitre I. — De la Chine, de son antiquité, de ses forces, de ses lois, de ses usages, et de ses sciences, 165. — Éclipses calculées, ibid. — Prodigieuse antiquité de la Chine prouvée, 166. — Ridicule supposition de la propagation de l’espèce humaine, 167. — Population, 168. — Libéralités singulières, 169. — État des armées, ibid. — Grande muraille, ibid. — Anciens Quadriges, 170. — Finances, ibid. — Manufactures, 171. — Imprimerie, ibid. — Astronomie, 172. — Géométrie. Voyez les Lettres de Parennin, 173. — La Chine, monarchie tempérée, 174. — Loi admirable, 175.

Chap. II. — De la religion de la Chine. Que le gouvernement n’est point athée ; que le christianisme n’y a point été prêché au viie siècle. De quelques sectes établies dans le pays, 176. — Morale de Confutzée, ibid. — Culte de Dieu très-ancien, 177. — Gouvernement chinois accusé à la fois d’athéisme et d’idolâtrie, ibid. — Secte de Fo ou Foé, 178. — Grand Lama, 179. — Matérialistes, ibid. — Fausse inscription, 180. — Juifs à la Chine, 181.

Chap. III. — Des Indes, 181. — Pythagore n’est pas l’inventeur des propriétés du triangle rectangle, 182. — Belle idée d’un brame, 185. — Chiffres indiens, ibid. — Année indienne, 186. — L’homme est-il originaire de l’Inde, ibid. — L’Inde autrefois plus étendue, 187. — Affreuse superstition, 188. — Chrétiens de saint Thomas, ibid.

Chap. IV. — Des Brachmanes, du Veidam, et de l’Ézour-Veidam, 190. — Fausse idée qu’on a des Brachmanes en Europe, 191. — Paroles tirées du Veidam même, 192. — Le Veidam, origine des fables de la Grèce, ibid. — Peu de christianisme dans l’Inde, 195.

Chap. V. — De la Perse au temps de Mahomet le prophète, et de l’ancienne religion de Zoroastre, 196. — Antiquité des Perses, 198. — Portes du Sadder, 199. — Baptême des anciens Perses, 201. — Les deux principes, 202.

Chap. VI. — De l’Arabie, et de Mahomet, 203. — Mœurs des Arabes, 204. — Enfance de Mahomet, ibid. — Marié à vingt-cinq ans, ibid. — Son caractère, ibid. — D’abord prophète chez lui, ibid. — Ses premiers disciples, 205. — Il attaque l’empire romain, 206. — Ses progrès, 207. - Sa mort, ibid. — Mahomet savant pour son temps, ibid. — Naïveté des écrivains orientaux, 208. — Arabes infiniment supérieurs aux Juifs, ibid. — Abubéker, 209. — Testament remarquable d’Abubéker, ibid — Omar, 210. — Des mages, ibid. — Bibliothèque d’Alexandrie brûlée, 211. — Mœurs des Arabes, semblables à celles des guerriers de l’Iliade, ibid. — Beaux siècles des Arabes, 213. — Aaron-al-Raschild, 214. — Arts des Arabes, ibid. — Beaux vers arabes, 215.

Chap. VII. — De l’Alcoran, et de la loi musulmane. Examen si la religion musulmane était nouvelle, et si elle a été persécutante, 215. — Polygamie, 216. — Paradis de Mahomet, le même que chez tous les anciens, ibid. — L’Alcoran, ibid. — Que la religion mahométane était très-ancienne, 216. — Islamisme, 220. — Sectes mahométanes, 221.

Chap. VIII. — De l’Italie et de l’Église avant Charlemagne. Comment le christianisme s’était établi. Examen s’il a souffert autant de persécutions qu’on le dit, 222. — Juifs toujours privilégiés, 223. — Examen des persécutions contre les chrétiens, 225. — Dioclétien protecteur des chrétiens, 227. — Origine de la persécution, 228. — Faux martyrs, 229. — Vrais martyrs, ibid.

Chap. IX. — Que les fausses légendes des premiers chrétiens n’ont point nui à l’établissement de la religion chrétienne, 230.

Chap. X. — Suite de l’établissement du christianisme. Comment Constantin en fit la religion dominante. Décadence de l’ancienne Rome, 235. — Eusèbe, historien romanesque, 236. — Conduite de Constantin, 237. — Donation de Constantin, 239.

Chap. XI. — Causes de la chute de l’empire romain, 241.

Chap. XII. — Suite de la décadence de l’ancienne Rome, 244. — Entière liberté de conscience en Italie, mais courte, ibid. — Papes ne peuvent être consacrés qu’avec la permission de l’exarque, 245.

Chap. XIII. — Origine de la puissance des papes. Digression sur le sacre des rois. Lettre de saint Pierre à Pépin, maire de France, devenu roi. Prétendues donations au saint-siége, 247. — Le pape vient implorer le maire Pépin, 248. — Pépin n’est pas le premier roi sacré en Europe, comme on le dit, ibid. — Second sacre de Pépin, ibid. — Origine du sacre, 249. — Usage de baiser les pieds, 250. Donation de Pépin aux papes très-suspecte, ibid.

Chap. XIV. — État de l’Église en Orient avant Charlemagne. Querelles pour les images. Révolution de Rome commencée, 253. — Lettre admirable d’un pape qu’on croit hérétique, 254. — Nulle dispute dogmatique chez les anciens, 255. — Images, ibid. — Guerre civile pour les images, ibid. — L’évêque de Rome, 257.

Chap. XV. — De Charlemagne. Son ambition, sa politique. Il dépouille ses neveux de leurs États. Oppression et conversion des Saxons, etc., 257. — Conduite de Charlemagne, ibid. — Saxons, 258. — Vitikind, 259. — Saxons convertis à coups de sabre, ibid. — Colonies, 260.

Chap. XVI. — Charlemagne, empereur d’Occident, 262. — Polygamie, ibid. — Fin du royaume lombard, ibid. — Rome, 263. — Charlemagne, patrice, ibid. — Charlemagne, empereur, 264. — Donation de Charlemagne très-douteuse, ibid. — Charlemagne ordonne à son fils de se couronner lui-même, 266.

Chap. XVII. — Mœurs, gouvernement, et usages, vers le temps de Charlemagne, 267. — Barbarie de ces siècles, 268. — Mœurs atroces, 269. — Premiers rois francs ne sont pas reconnus rois par les empereurs, 270. — Maires du palais, ibid. — Le clergé ne fait un ordre dans l’État que sous Pépin, ibid. — Lettre remarquable, ibid.

Chap. XVIII. — Suite des usages du temps de Charlemagne, et avant lui. S’il était despotique, et le royaume héréditaire, 271.

Chap. XIX. — Suite des usages du temps de Charlemagne. Commerce, finances, sciences, 273. — Milices, ibid. — Armes, ibid. — Forces navales, 274. — Commerce, ibid. — Monnaies, 275. — Sciences, 277.

Chap. XX. — De la religion du temps de Charlemagne, 278. — Second concile de Nicée, ibid. — Anathématisé par le concile de Francfort, 279. — Habileté du pape, 280. — Grande dispute sur le Saint-Esprit, ibid. — Fausses Décrétales, 281. — Gouvernement ecclésiastique, 282. — Fausse loi, ibid. — Moines riches, ibid. — Fin du monde annoncée, 283. — Abbés seigneurs, ibid. — Clercs, 284.

Chap. XXI. — Suite des rites religieux du temps de Charlemagne, 285. — De la messe, ibid. — Communion, ibid. — Confession, 286. — Carêmes, ibid. — Laïques ont droit de confesser, 287. — Ancienneté de la confession, ibid. — Angleterre, 288.

Chap. XXII. — Suite des usages du temps de Charlemagne. De la justice, des lois. Coutumes singulières. Épreuves, 289. — Comtes, ibid. — Duels, jugements de Dieu, 290. — Épreuves, 291. — Épreuves païennes, 292. — La loi salique regardée comme barbare, ibid.

Chap. XXIII. — Louis le Faible, ou le Débonnaire, déposé par ses enfants et par des prélats, 293. — Le Débonnaire fait crever les yeux à son neveu Bernard, 294. — Saint : nom honorifique, ibid. — L’abbé Vala, 295. — Abbé séditieux, ibid. — Évêques contre l’empereur, ibid. — Évêques des Francs résistent au pape, 296. — Champ du mensonge, ibid. — Louis le Faible en pénitence, 297. — Exemple de pénitence, ibid. — Louis en prison, 298. — Mort de Louis le Faible, ibid.

Chap. XXIV. — État de l’Europe après la mort de Louis le Débonnaire, ou le Faible. L’Allemagne pour toujours séparée de l’empire franc, ou français, 299. — Empereurs déposés par des évêques, 300. — Ordonnance que le pape ne sera plus élu par le peuple, mais par l’empereur, 301. — Charles le Chauve achète l’empire du pape, 302. — Le Chauve empoisonné, à ce qu’on dit, 303. — Rome toujours pillée, ibid. — Tribut payé par le pape aux mahométans, ibid. — Charles le Gros déposé, ibid. — Un bâtard empereur, 304.

Chap. XXV. — Des Normands vers le ixe siècle, 304. — Normands, bêtes féroces, égorgent d’autres bêtes, ibid. — Ils désolent l’Allemagne, l’Angleterre, et la France, 305. — Sottises de nos légendaires, ibid. — Belle résistance des Parisiens, 306. — Évêque courageux et grand homme, ibid. — Rollon s’établit à Rouen, 308. — Bassesse de la cour de France, ibid.

Chap. XXVI. — De l’Angleterre vers le ixe siècle. Alfred le Grand, 309.

Chap. XXVII. — De l’Espagne et des musulmans maures aux viiie et ixe siècles, 311. — L’Espagne, qui résista aux Romains, ne résista point aux barbares, ibid. — Ariens en Espagne, 312. — Révolte de saint Herminigilde, ibid. — Imbécillité du roi Vamba, ibid. — Histoire du comte Julien et de Florinde, très-suspecte, 313. — Deux évêques appellent les musulmans en Espagne, ibid. — Veuve d’un roi d’Espagne épouse d’un mahométan, 314. — Alfonse le Chaste : pourquoi, 316.

Chap. XXVIII. — Puissance des musulmans en Asie et en Europe aux viiie et ixe siècles. L’Italie attaquée par eux. Conduite magnanime du pape Léon IV, 317. — Aaron-al-Raschild, ibid. — Pape Léon, 318.

Chap. XXIX. — De l’empire de Constantinople aux viiie et ixe siècles, 319. — Horreurs abominables des empereurs chrétiens grecs, 320. — Théodora, persécutrice sanguinaire, 323.

Chap. XXX. — De l’Italie ; des papes ; du divorce de Lothaire, roi de Lorraine ; et des autres affaires de l’Église, aux viiie et ixe siècles, 323. — Gouvernement de Rome, 324. — Polygamie très-ordinaire en Europe, chez les princes, ibid. — Aventure d’un roi de Lorraine et de sa femme, ibid. — Nicolas Ier juge un roi, 325. — Excommunications, ibid.

Chap. XXXI. — De Photius, et du schisme entre l’Orient et l’Occident, 327. — Mépris des Grecs pour l’Église latine, ibid. — Variations remarquables, 328. — Tolérance nécessaire, 329. — L’Église de Constantinople dispute sa supériorité à celle de Rome, 330. — Moine fouetté pour la grâce efficace, 331. — Convulsionnaire, ibid.

Chap. XXXII. — État de l’empire d’Occident à la fin du ixe siècle, 332. — Papes veulent régner à Rome, ibid. — Les Romains ne veulent plus d’empereur, 333.

Chap. XXXIII. — Des fiefs et de l’Empire, 334. — Évêques et abbés princes, ibid.

Chap. XXXIV. — D’Othon le Grand au xe siècle, 336. — L’empereur semble juger les rois, ibid.

Chap. XXXV. — De la papauté au xe siècle, avant qu’Othon le Grand se rendît maître de Rome, 337. — Scandales de Rome, ibid. — Le pape Formose exhumé et condamne, 338. — Une prostituée gouverne Rome, ibid. — Son amant est fait pape par elle, ibid. — Marozie fait pape son fils, bâtard d’un pape, 339. — Jean XII appelle les Allemands en Italie ; c’est la source de tous les malheurs de ce pays, 340.

Chap. XXXVI. — Suite de l’empire d’Othon et de l’état de l’Italie, 340. — Othon dépose le pape, qui l’avait appelé à son secours, 342. — Vengeance du pape Jean XII, ibid. — Hypocrisie commune, ibid.

Chap. XXXVII. — Des empereurs Othon II et III, et de Rome, 343. — Crimes et malheurs dans Rome, 344. — Barbarie d’Othon II, ibid. — Son neveu pape. Autre pape chassé et maltraité, 345. — Romains toujours opposés aux empereurs, ibid. — Triumvirat de papes, ibid. — Il y aurait eu des empereurs s’ils avaient demeuré à Rome, 346. — La cour de Constantinople méprise la cour romaine, ibid.

Chap. XXXVIII. — De la France, vers le temps de Hugues Capet, 347. — Anarchie féodale en France, 348. — Coutumes féodales, ibid. — Armées, ibid. — Lois, ibid. — Pairs, 349. — Hugues Capet, 350. — Hugues Capet s’empare du royaume à force ouverte, 351.

Chap. XXXIX. — État de la France aux xe et xie siècles. Excommunication du roi Robert, 351. — Superstition horrible, mais non prouvée, 352. — Une Russe épouse du roi Henri Ier, 353. — Étrange jugement à Rome contre un seigneur français, 354.

Chap. XL. — Conquête de Naples et de Sicile par des gentilshommes normands, 355. — Anarchie dans la Pouille ou Apulie, ibid. — Beaux exploits de gentilshommes normands, 356. — Les fils de Tancrède, ibid. — Le pape fait prisonnier par les princes normands, 358. — Origine de l’hommage des rois de Naples aux papes, 359. — Naples vassale de l’empire, depuis de l’Église romaine, 360. — Grégoire VII meurt captif, ibid.

Chap. XLI. — De la Sicile en particulier, et du droit de légation dans cette lie, 361. — Origine des droits ecclésiastiques des rois de Sicile, 362. — Premier roi de Naples et de Sicile, ibid. — Saint Bernard déclare la suzeraineté du pape une usurpation, 363. — Autre pape pris par les princes normands, ibid.

Chap. XLII. — Conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, 364. — Edouard le Saint, ou le Confesseur, 365. — Écrouelles, ibid. — Guillaume le Bâtard, 366. — Nul droit de succession alors, ibid. — Bataille de Hastings, 367. — Chanson de Roland, ibid. — Véritable idée des conquêtes, 368. — Gouvernement de Guillaume le Bâtard, ibid. — Ridicule tyrannie imputée à Guillaume, 369. — Grégoire VII veut l’hommage de l’Angleterre, ibid.

Chap. XLIII. — De l’état de l’Europe aux xe et xie siècles, 370. — Le nord de l’Europe commence à être chrétien, ibid. — Venise et Gênes, 372. — Commencements de Venise, ibid. — Premier doge, ibid. — Héraclée, capitale de l’État vénitien, 373.

Chap. XLIV. — De l’Espagne et des mahométans de ce royaume, jusqu’au commencement du xiie siècle, 373. — Politesse des Maures en Espagne, 374. — Mariages des mahométans avec des chrétiennes, ibid. — Le Cid, 375. — Alfonse, roi d’Espagne, épouse une mahométane. Usage commun, 377. — Le Cid, 378.

Chap. XLV. — De la religion et de la superstition aux xe et xie siècles, 379. — Hérétiques brûlés vifs sous le roi Robert, et en sa présence, 380. — Origine des communions de l’Europe séparées de Rome, ibid. — Bel exemple de tolérance mal imité, ibid. — Eucharistie ; ignorance et disputes, ibid. — Ratram ne croit pas la présence réelle, 381. — Bérenger enseigne publiquement que Dieu n’est pas dans le pain consacré, 382. — Réfutation de Bérenger, 383. — Purgatoire, fête des morts, 384. — Épreuves ; fables, 385. — Petrus igneus, 386. — Combat pour le missel, ibid. — La fête des fous, 387.

Chap. XLVI. — De l’Empire, de l’Italie, de l’empereur Henri IV, et de Grégoire VII. De Rome et de l’Empire dans le xie siècle. De la donation de la comtesse Mathilde. De la fin malheureuse de l’empereur Henri IV et du pape Grégoire VII, 387. — Quel était Grégoire VII, 389. — Le pape ose citer devant lui l’empereur Henri IV, ibid. — Hardiesse de Grégoire VII, ibid. — Grégoire VII en prison, 391. — Il dépose l’empereur, ibid. — Henri IV persécuté, 392. — Il demande pardon au pape à genoux, ibid. — L’Italie prend parti contre le pape, 393. — Grégoire donne l’empire, ibid. — Henri donne la papauté, 394. — Grégoire accusé de magie, ibid. — Prétentions absurdes de Grégoire VII, ibid. — Grande et vraie donation au siége de Rome, 395. — Rome prise par Henri IV, ibid. — Fond de la querelle entre l’empire et le sacerdoce, 397. — Mort affreuse de l’empereur Henri IV, ibid. — Privé de sépulture, 398. — Réflexion trop vraie, ibid.

Chap. XLVII. — De l’empereur Henri V, et de Rome jusqu’à Frédéric Ier, 398. — Henri V ayant condamné son père, l’imite, ibid. — Henri V cède enfin au pape, 399. — Élection des papes, source des guerres civiles, 400. — Amour de la liberté, c’est-à-dire des lois, en Italie, ibid. — Portrait des Romains par saint Bernard, 401.

Chap. XLVIII. — De Frédéric Barberousse. Cérémonies du couronnement des empereurs et des papes. Suite des guerres de la liberté italique contre la puissance allemande. Belle conduite du pape Alexandre III, vainqueur de l’empereur par la politique, et bienfaiteur du genre humain, 402. — Serments réciproques des empereurs et des papes de ne se point faire assassiner, 403. — Cérémonies singulières, ibid. — Empire, bénéfice à la collation du pape, 404. — Papes donnent des couronnes et n’en ont point, ibid. — Adrien IV fait les rois de Sicile papes chez eux, ibid. — Il donne l’Irlande, 405. — Grandes actions de Barberousse, ibid. — Schisme à Rome, ibid. — Pape habile triomphe de Barberousse, guerrier, 406.

Chap. XLIX. — De l’empereur Henri VI, et de Rome, 408. — Empereur vassal du pape, ibid. — Empereur Henri VI très-cruel, 409. — Innocent III, pape puissant, 410.

Chap. L. — État de la France et de l’Angleterre pendant le xiie siècle, jusqu’au règne de saint Louis, de Jean sans Terre, et de Henri III. Grand changement dans l’administration publique en Angleterre et en France. Meurtre de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. L’Angleterre devenue province du domaine de Rome, etc. Le pape Innocent III joue les rois de France et d’Angleterre, 411. — Gouvernement féodal, ibid. — Louis le Jeune renonce à sa femme et à ses provinces, 412. — Roi d’Angleterre qui renonce au droit de régale, 414. — Histoire de Thomas Becket, ou saint Thomas de Cantorbéry, 415. — Thomas assassiné, 416. — Le pape donne l’Irlande au roi Henri, pourvu qu’il se fasse fouetter par pénitence, ibid. — Richard Cœur de Lion, 417. — Évêques portant les armes, ibid. — Jean sans Terre, 418. — Les pairs de France font le procès au roi d’Angleterre, ibid. — Qui sont ces pairs, ibid. — Innocent III met l’Angleterre en interdit, et la donne au roi de France, 419. — Angleterre cédée solennellement au pape, 420. — Rome se moque de Philippe-Auguste, 421.

Chap. LI. — D’Othon IV et de Philippe-Auguste, au xiiie siècle. De la bataille de Bouvines. De l’Angleterre et de la France, jusqu’à la mort de Louis VIII, père de saint Louis. Puissance singulière de la cour de Rome : pénitence plus singulière de Louis VIII, etc. 421. — Armée du roi commandée par un évêque, 422. — Un seul chevalier tué dans la bataille, 423. — Grande charte, ibid. — Louis VIII va conquérir l’Angleterre, 424. — Mort de Jean sans Terre, 425. — Louis VIII abandonne l’Angleterre, ibid. — Excommunié, et ses chapelains fouettés, ibid. — Testament de Louis VIII, ibid. — Conte ridicule d’une fille, 426.

Chap. LII. — De l’empereur Frédéric II : de ses querelles avec les papes, et de l’empire allemand. Des accusations contre Frédéric II. Du livre de Tribus Impostoribus. Du concile général de Lyon, etc., 427. — Droit de vol, ibid. — Droit de cuissage, 428. — Frédéric II, excommunié, 429. — Prétendu livre des Trois Imposteurs, ibid. — Saint Louis sollicité en vain par les papes de favoriser leurs prétentions, 430. — Innocent IV dépose l’empereur Frédéric II, 431. — Accusations absurdes contre Frédéric, ibid. — Acusations différentes contre la cour de Rome, ibid. — Despotisme du pape sur le clergé, 432. — Juste colère de l’empereur, ibid. — Croisade contre l’empereur, 433.

Chap. LIII. — De l’Orient, au temps des croisades, et de l’état de la Palestine, 435. — Commencements des Turcs, ibid. — Décadence des califes, 436. — Décadence de Constantinople, 437. — Tableau de la Palestine, ibid.

Chap. LIV. De la première croisade jusqu’à la prise de Jérusalem, 440. — Un fanatique auteur des croisades, ibid. - Croisade déclarée, 441. — Armement prodigieux, ibid. — Juifs massacrés sur la route par les croisés, 442. — L’Ermite sans armée, ibid. — Princes croisés, 443. — Intérêt des papes aux croisades, 444. — Caractère des principaux croisés, ibid. — Magnificence de l’empereur Alexis, 445. — Prise de Jérusalem, 447.

Chap. LV. — Croisades depuis la prise de Jérusalem. Louis le Jeune prend la croix. Saint Bernard, qui d’ailleurs fait des miracles, prédit des victoires, et on est battu. Saladin prend Jérusalem ; ses exploits ; sa conduite. Quel fut le divorce de Louis VII, dit le Jeune, etc., 448. — Émigrations, ibid. — Chevaliers teutons, 450. — Saint Bernard et ses prophéties, ibid. — Louis le Jeune, ibid. — Nouvelles fautes des croisés, 451. — Désastres de Louis le Jeune, 452.

Chap. LVI. — De Saladin, 453. — Alliance du roi chrétien de Jérusalem avec un soudan, ibid. — Horrible tremblement de terre, 454. — Saladin, ibid. — Le roi de Jérusalem captif de Saladin, ibid. — Générosité de Saladin, 455. — Il purifie la mosquée, ibid. — Croisade dans le nord, ibid. — Dime saladine, 456. — L’empereur de Constantinople allié de Saladin, ibid. — Philippe-Auguste et Richard Cœur de Lion, 457. — Mort de Saladin : son testament, 458. — Venise gagne aux croisades, ibid.

Chap. LVII. — Les croisés envahissent Constantinople. Malheurs de cette ville et des empereurs grecs. Croisade en Égypte. Aventure singulière de saint François d’Assise. Disgrâces des chrétiens, 459. — Révolutions horribles dans l’empire grec, 460. — Prise de Constantinople par les croisés, ibid. — Élection singulière d’un empereur, 462. — Débris de l’empire grec, ibid. — Croisades dégénérées en folie, 463. — Le roi de France fait un roi de Jérusalem, ibid. — On coupe la tête à cinq compagnons de saint François, 464. — Défaite des chrétiens, 465. — Comment Frédéric II se démêlait des croisades, 466. — Suite d’événements étranges, ibid. — Autres brigands, 467.

Chap. LVIII. — De saint Louis. Son gouvernement, sa croisade, nombre de ses vaisseaux, ses dépenses, sa vertu, son imprudence, ses malheurs, 468. — Portrait de saint Louis, ibid. — Son vœu d’entreprendre une croisade, 469. — Ses dépenses, ibid. — Il va en Égypte, 470. — Défait et pris, ibid. — Fables de Joinville, dont on n’a point la véritable histoire, 471. — Générosité des vainqueurs, 472. — Saint Louis de retour en France, ibid. — Son gouvernement en France, ibid. — Il repart pour sa croisade, 473. — État de la Syrie, ibid. — Mort du roi, 474. — Pertes de l’Europe, ibid.

Chap. LIX. — Suite de la prise de Constantinople par les croisés. Ce qu’était alors l’empire nommé grec, 475. — Les Français règnent à Constantinople, ibid. — Les Grecs reprennent l’empire, 476. — Leurs mœurs, ibid.

Chap. LX. — De l’Orient, et de Gengis-kan, 478. — Des Tartares, ibid. — Leurs mœurs, ibid. — Leur culte, 479. — Prêtre Jean chimérique, ibid. — Lois de Gengis, 480. — Conquêtes de Gengis, 481. — Armées prodigieuses, ibid. — Cour plénière, 483. — Mort de Gengis, ibid. — Hommes égorgés sur son tombeau, 484. — Ses enfants partagent la moitié du monde, ibid. — Si les princes de la race de Gengis étaient despotiques, 485. — Descendants de Gengis, 486. — Causes des succès de cette famille, ibid. — Tartares font la guerre, du Japon à l’Italie, 487.

Chap. LXI. — De Charles d’Anjou, roi des Deux-Siciles. De Mainfroi, de Conradin, et des vêpres siciliennes, 488. — Pourquoi Naples et Sicile dépendent des papes, ibid. — Les papes veulent dépouiller l’héritier du royaume, 489. — Les papes prennent pour eux les Deux-Siciles, 490. — Roi de Naples cité devant le pape, 491. — Manfredi se soutient toujours contre les papes, ibid. — Marché de Clément IV avec Charles d’Anjou, ibid. — Manfredi vaincu : son cadavre sans sépulture, 492. — Conradin : son droit, ses malheurs, ibid. — Conradin et Frédéric d’Autriche exécutés par l’ordre de l’usurpateur, 493. — Vêpres siciliennes, ibid.

Chap. LXII. — De la croisade contre les Languedociens, 495. — Albigeois, ibid. — Commencements de l’Inquisition, ibid. — Luxe des moines, ibid. — Le comte de Toulouse persécuté, 496. — Tous les habitants de Béziers égorgés, ibid. — Injustice du jésuite Daniel, 497. — Évêques croisés contre les Languedociens, 498. — Bataille incroyable, ibid. — Le comte de Toulouse va demander grâce à Rome, 499. — La croisade contre le Languedoc sous saint Louis, ibid. — Cruelle paix faite avec le comte de Toulouse, 500. — Le comtat d’Avignon demeuré aux papes, ibid. — Aristote brûlé dans un concile, 501. — Grand inquisiteur en France, scélérat reconnu, ibid.

Chap. LXIII. — État de l’Europe au xiiie siècle, 502. — Anarchie en Allemagne, ibid. — Élection de Rodolphe de Habsbourg, 503. — Papes jugent presque tous les rois, 504. — Papes donnent presque tous les royaumes, 505. — Science scolastique, pire que la plus honteuse ignorance, 506.

Chap. LXIV. — De l’Espagne aux xiie et xiiie siècles, 507. — Le Cid, ibid. — Grande preuve que les papes donnaient les royaumes, 508. — Prêtre évêque, marié, et roi par dispense du pape, 509. — Premier roi d’Aragon à qui on fait serment, 511. — États d’Aragon égaux au roi, ibid. — Justification d’Alfonse le Sage, 512. — Lois d’Alfonse le Sage, 513. — Papes prétendent droit sur l’Aragon, 514.

Chap. LXV. — Du roi de France Philippe le Bel, et de Boniface VIII, 515. — Quel était Boniface, ibid. — Quel était l’état de Rome, ibid. — Boniface nomme Charles de Valois empereur d’Orient, 516. — Observation importante, 517. — Témérité de Boniface, 518. — On brûle sa bulle, ibid. — Le confesseur du roi va rendre compte de la conscience de son pénitent en cour de Rome, 519. — Philippe fait saisir la personne du pape, 520. — Procès criminel fait à la mémoire du pape, ibid. — Juifs chassés, 521.

Chap. LXVI. — Du supplice des templiers, et de l’extinction de cet ordre, 522. — Templiers accusés, ibid. — Templiers interrogés, 523. — Templiers brûlés vifs, ibid. — Justifiés, 524. — Dépouilles partagées, 525.

Chap. LXVII. — De la Suisse, et de sa révolution au commencement du xive siècle, 526. — Description de la Suisse, ibid. — Maison d’Autriche, 527. — Fondateurs de la liberté helvétique, ibid. — Fable de la pomme, ibid. — Suisses vainqueurs, ibid. — Bonheur de la Suisse, 528.

Chap. LXVIII. — Suite de l’état où étaient l’empire, l’Italie, et la papauté, au xive siècle, 529. — Transmigration du siége papal, ibid. — L’empereur Henri VII à Rome, 530. — Henri VII cru empoisonné, ibid. — Jean XXII, 531. — Jean XXII dépose l’empereur Louis de Bavière, 532. — Auteur âgé de cent quinze ans, ibid. — Louis de Bavière dépose le pape et le condamne à mort, ibid. — Cordeliers brûlés, 533. — Jean XXII hérétique, ibid. — Pape Jean XXII très-riche, et pourquoi, ibid. — Rome veut toujours être libre, 534. — Cola Rienzi, tribun du peuple, ridicule, et assassiné, ibid.

Chap. LXIX. — De Jeanne, reine de Naples, 535. — Crimes et malheurs de la belle Jeanne, reine de Naples, ibid. — Les troubles de sa maison commencent par un moine, ibid. — Mari de Jeanne étranglé, 536. — Mari de Jeanne vengé, ibid. — Jeanne vend Avignon au pape, ibid. — Jeanne se remarie souvent, 537. — Jeanne déposée par un pape, ibid. — Jeanne étouffée, 538.

Chap. LXX. — De l’empereur Charles IV. De la bulle d’or. Du retour du saint-siége d’Avignon à Rome. De sainte Catherine de Sienne, etc., 539. — Bulle d’or, ibid. — Solennité de la bulle d’or, ibid. — Origine des sept électeurs, ibid. — Origine des charges de l’empire, 540. — Dignité impériale suprême et vainc, ibid. — Dauphin de France précédé par un cardinal, ibid. — Charles IV servi par des souverains, mais ne peut coucher à Rome, 541. — Venceslas et le roi Charles VI malades du cerveau en même temps, 542. — Les papes rétablissent enfin leur cour à Rome, ibid. — Sainte Catherine de Sienne et sainte Brigite, ibid.

Chap. LXXI. — Grand schisme d’Occident, 543. — États du saint-siége, ibid. — Emportements du pape Urbain VI, 544. — On en élit un autre, ibid. — Excommunication et guerre civile, ibid. — Urbain prisonnier : ses vengeances exécrables, 545. — Le schisme continue après Urbain, 546. — La France ne reconnaît aucun pape, ibid. — Le concile élit le corsaire Cozza, 547. — Aventures du pape Cozza, 548.

Chap. LXXII. — Concile de Constance, 548. — Préparatifs du concile, ibid. — État de l’Europe, au temps du concile, ibid. — Le pape s’enfuit du concile, 550. — Le pape est pris, 551. — Condamné, ibid. — Martin V, 552.

FIN DE LA TABLE.