À travers la vie/M. Hippolyte Buffenoir

À Travers la Vie (notes de littérature)
Texte établi par préface de Eugène LedrainAlphonse Lemerre, éditeur (p. 43-58).

M. Hippolyte Buffenoir





Ne craignez rien, je ne parlerai pas politique. D’abord parce que de toutes les choses auxquelles je ne crois pas, la politique est peut-être celle à laquelle je crois le moins ; ensuite parce que l’auteur des Premiers Baisers, des Allures viriles, du Député Ronquerolle, de Pour la gloire m’intéresse plus que celui de La Roche Tarpéienne, de Robespierre, de Gambetta devant la justice du peuple.

Si d’ailleurs les lettres ne sont pas tout dans l’existence de M. Hippolyte Buffenoir, elles y sont du moins presque tout. Il s’est donné à elles d’un amour profond, ardent, enthousiaste, et il les aime un peu, je crois, comme on aime une maîtresse chérie dont, à certains jours, on peut bien s’éloigner, mais qu’on regrette aussitôt et à laquelle on ne manque jamais de revenir, plus épris et plus tendre à chaque retour. Que sa table de travail a dû voir d’étranges rencontres ! Je me figure que maintes fois Baudelaire y a coudoyé Lamartine pendant que Jean-Jacques Rousseau y prêchi-prêchait devant George Sand et qu’Alfred de Musset effarouchait André de Chénier avec ses cris d’âme de passionné génial et ses boutades de dandy spirituel !

M. Hippolyte Buffenoir est en effet un éclectique qui, par un don plus fréquent qu’on ne le pense, mais plus rare qu’on ne le dit, se délecte également à une tirade sonore d’Hugo et à une page profonde de Racine, à l’exotisme idyllique de M. Loti, qui est de l’Académie française, et au modernisme saignant des Goncourt, qui n’en sont pas. Ses admirations, ses amours n’ont rien de commun pourtant avec les engouements inconsidérés de la foule. Les réputations consacrées, les gloires bruyantes ne l’aveuglent ni ne l’influencent. Indépendant d’instinct autant que de parti pris, il demeure maître de lui-même en présence de ces jugements tout faits qu’on se passe de bouche en bouche dans le monde, sur les hommes et sur les œuvres. Ses sympathies ont leur logique. Ses religions, au rebours de beaucoup d’autres, savent sur quoi elles reposent. Celles-ci et celles-là s’expliquent, soit par des similitudes d’opinion, soit par des affinités de nature.

Qu’il écrive ou qu’il parle, quatre noms entre mille, qui sont comme les quatre points cardinaux de son âme, lui reviennent sans cesse aux lèvres ou sous la plume : André de Chénier, Alfred de Musset, Jean-Jacques Rousseau, Balzac. Ces quatre grands hommes, plus et mieux pour lui que des maîtres vénérés, sont ses compagnons de toutes les heures, ses amis inséparables, confidents de ses joies, consolateurs de ses peines. Il sait par cœur des pages entières, peut-être des chapitres de leurs œuvres qu’il garde toujours à portée de sa main, et cette préférence qui confond dans un même culte quatre génies si différents nous montre, avec l’éclectisme de son goût, la complexité de son « moi ».

Mondain et laborieux, chevaleresque et positif, sentimental et stoïque, épris de calme dans un siècle agité et d’action dans une vie méditative, M. Hippolyte Buffenoir joint des délicatesses de raffiné à des ardeurs d’apôtre ou de tribun.

Ce qu’il aime dans André de Chénier, c’est la douceur de l’inspiration, la pureté de la pensée, la sérénité de la forme. À lire ses vers, il goûte un plaisir quelque peu semblable à celui qu’éprouve un voyageur ayant parcouru une longue route poudreuse, sous un soleil brûlant, et qui, épuisé de fatigue, enfiévré par la soif, rencontre tout à coup une source d’eau vive infiniment pure et fraîche.

Que Chénier ressuscite l’idéal grec, qu’il module une élégie d’amour, qu’il clame un chant de patriotisme et de liberté, son œuvre dégage toujours le même parfum d’atticisme, exquis et unique dans nos lettres. D’autres poètes peuvent pasticher les anciens et prendre aux vieux bardes de l’héroïque Hellas, pour parler comme Leconte de Lisle, qui quelques tournures de phrases et qui quelques idées, Chénier est le seul qui pense et écrive comme aurait pensé et écrit un grand poète du siècle de Périclès. Son inspiration, son style sont attiques d’instinct, naturellement, sans effort. Il a l’âme athénienne. C’est là son originalité et son charme. C’est là ce que M. H. Buffenoir aime en lui.

Le culte qu’il professe pour Chénier ne tient pas tout entier cependant à des délicatesses d’artiste, à ces subtiles jouissances qu’un poète trouve toujours à lire un autre poète, ciseleur de vers incomparables. Il tient aussi à une communion d’âmes. L’homme y a sa part comme le lettré et si Chénier n’avait pas tressailli de certaines émotions, s’il n’avait pas chanté certains sentiments, s’il n’avait connu certains rêves, certaines aspirations, M. H. Buffenoir l’estimerait peut-être autant, mais j’imagine qu’il l’aimerait moins. Esprits bornés, misérables cœurs que nous sommes, nous ne comprenons les autres que dans leurs ressemblances avec nous et ce que nous chérissons en eux, c’est toujours nous et jamais eux !

Ce n’est donc pas seulement la forme donnée à la pensée qui enthousiasme M. H. Buffenoir, c’est encore quelque chose de plus, la pensée elle-même. Écoutons-le parler de Chénier, du patriote ardent, épris de justice et de liberté, ou de l’amant aux chimères infiniment tendres, son langage n’est pas celui du froid et méticuleux critique qui argumente sur l’opportunité d’une virgule, sur l’insuffisance d’une rime ; c’est celui d’un poète, d’un homme passionné lui-même de justice et de liberté, soupirant, lui aussi, au milieu des brutalités de la vie, après des tendresses immatérielles et des extases délicieusement idéales. Il ne raisonne pas, il vibre ; il ne prêche point, il chante, de telle sorte que sans le vouloir, qu’il célèbre Chénier ou Rousseau, Musset ou Balzac, c’est toujours un peu de son propre cœur, de son propre cerveau qu’il nous découvre.

Qu’il signe une étude littéraire, ou un roman, ou des poèmes, c’est toujours le même homme qui se montre à nous : citoyen ardent que rien ne peut désintéresser des affaires publiques ; rêveur désireux d’un bonheur toujours poursuivi, et peut-être jamais atteint ; déiste un tantinet païen, qui idolâtre la nature et qui tomberait volontiers à genoux devant le soleil levant.

« Je me souviens qu’à vingt ans, en Bourgogne, je passais des journées entières à errer à travers les forêts, les vignes, les montagnes. J’allais manger le pain bis et boire le lait savoureux des fermes. Je causais avec les laboureurs qui m’expliquaient les travaux des champs, et du haut des rochers je me plaisais à contempler la plaine, les bourgs, les hameaux, les villages. Mon compagnon de route était le recueil des poésies de Chénier, et je déclamais ses vers en face de l’immortelle nature. Maintes fois, aujourd’hui, à l’heure où le jour s’en va, dans l’obscurité délicieuse du soir, avant la lampe allumée, il m’arrive de retourner la tête vers les temps disparus, et de me revoir tel que j’étais alors, et je m’attendris sur moi-même comme sur un frère qui n’est plus, et il me semble que le meilleur de ma vie est resté là-bas, dans ma vallée natale, à l’ombre de mon clocher, au milieu des sentiers perdus des bois et des collines ! »

Je gage que sur cent personnes auxquelles on lirait ces lignes, en taisant le nom de l’auteur naturellement et en sautant ce mot qui date : Chénier, il ne s’en trouverait pas une qui hésitât à les attribuer à Jean-Jacques Rousseau. C’est bien là, en effet, son inspiration à la fois triste et voluptueuse ; sa manière de sentir et de concevoir, vague et cependant précise ; son style chaud et coloré, mais un peu sonore et cérémonieux.

On prétend qu’à la longue on finit par ressembler aux gens avec lesquels on vit. Physiquement, l’assertion n’est peut-être pas très exacte et on ne voit pas trop comment un nez camard pourrait s’y prendre pour devenir aquilin, mais, intellectuellement, elle est d’une justesse absolue et facile à comprendre d’ailleurs, puisque nos auteurs préférés sont toujours ceux en qui nous retrouvons quelque chose de nous. À force de lire et de relire l’Émile et la Nouvelle Héloïse, M. H. Buffenoir est devenu pour ainsi dire un neveu littéraire, presque un fils de Rousseau.

Ouvrons ses livres. Ils sont tous imprégnés, sans en excepter un, de ce socialisme spéculatif et mystique auquel nous devons les Confessions, Émile, Julie, tous les écrits de Jean-Jacques et presque tous ceux de George Sand. C’est le même zèle pour la vertu, le même amour du genre humain, bref la même philanthropie, très louable d’intention sans doute, mais un peu conventionnelle et nébuleuse. Ils sont tous remplis de cette religiosité plus sentimentale que rationnelle, plus instinctive que raisonnée, qui, mise à la mode par Rousseau, puis adoptée par les sanglants bavards de la Convention nationale, fit intercaler dans la Révolution, comme un acte de vaudeville dans une tragédie, les fêtes de l’Être suprême. M. H. Butfenoir ne déteste pas les mots abstraits, les idées indéfinies. Il est poète et il l’est toujours. Sa sensibilité entre pour quelque chose dans sa pensée. Son imagination ne laisse jamais sa raison cheminer seule. Quelque sujet qu’il traite, il célèbre les mœurs simples, les joies de l’affection, la beata mediocritas, la poésie de la nature, tout un rêve d’humanitaire, et, phénomène assez curieux, non seulement il célèbre avec la même foi ce que son maître chéri a célébré, mais il le célèbre de la même façon, avec le même style, en phrases mouvementées, périodiques, semées de points d’exclamation, riches en adjectifs, débordantes d’enthousiasme, de lyrisme, et qui me semblent bien plutôt d’un apôtre que d’un philosophe. Idées, sensations, sentiments, tout fait donc de M. H. Buffenoir un descendant de Rousseau et cela suffirait à expliquer l’admiration, l’amour qu’il lui a voués. Il est très naturel d’aimer ses parents, de les trouver beaux, bien faits, supérieurs aux autres, surtout lorsqu’on leur ressemble.

Toute question de parenté littéraire mise de côté, Jean-Jacques serait encore cher à M. H. Buffenoir. N’aurait-il pas toujours à ses yeux pour le protéger, pour compenser ce qu’il y a de déplaisant dans le souvenir un peu trop populacier de Thérèse, les gracieuses figures de Mme de Warens, de Mme d’Épinay, de Mme d’Houdetot ? Ne garderait-il pas toujours, en dépit de ses sabots, l’irrésistible et immortel prestige d’avoir vécu dans un siècle de talons rouges et de fines mouches, d’avoir été applaudi par des mains de marquises et de duchesses ?

Le monde, les salons, les lustres, les girandoles, tout le clinquant de notre civilisation, tout le puéril de nos existences, le frou-frou de la vie mondaine, les décors où s’affadissent nos cœurs d’hommes, tout cela enchante M. H. Buffenoir. Au rebours de Rousseau qui abhorrait la société, lui, il l’adore. Elle lui paraît créée pour la plus grande gloire des artistes ; propre à comprendre — elle qui n’en a aucune — toutes leurs délicatesses ; destinée à réaliser tous leurs désirs, à repaître toutes leurs ambitions.

« La société des vraies femmes du monde, — s’écrie-t-il dans la curieuse préface de Pour la Gloire, — est un délice. Elles ont un tact exquis et elles savent causer ; leur élégance est une poésie. »

Puis, détaillant les éléments de son plaisir, il poursuit :

« La lumière des lustres, les fleurs disposées avec art, les rideaux de dentelle, les étoffes de prix mêlées à l’ameublement qui brille, les candélabres, les Vénus, les portraits, le reflet des glaces, le chant, la danse, les robes décolletées, les petits pieds chaussés de satin blanc, les écharpes de soie, les bracelets d’or, les bijoux des gorges, les roses, parures des seins, les sourires, les petits mouchoirs brodés, le va-et-vient savant des éventails, les yeux qui s’animent, le contentement qui s’affirme, la grâce d’un cou nu, les boucles de cheveux blonds ou noirs, les propos enjoués, la douceur mêlée à la beauté, la coquetterie même, toute la femme en un mot, tout son cadre de luxe moderne… forment un ensemble harmonieux qui trouble délicieusement le cœur d’un jeune homme fait pour les étreintes vigoureuses, les enthousiasmes attendris, les nobles ardeurs, les insomnies de la joie, les élégances de la forme, la suprême intelligence de la nature. »

À un homme à ce point épris de mondanité, Alfred de Musset devait plaire par son dandysme, par cette suprême distinction, par cette nuance supérieurement aristocratique qui le faisait grand seigneur jusqu’au bout des ongles et qui ne l’abandonnait jamais, pas plus à sa table de travail qu’au boulevard de Gand. Un gentleman, voilà bien en effet ce qu’il fut. Rappelons-nous ses goûts de luxe, de vie large ; rappelons-nous ses relations, pour la plupart beaucoup plus mondaines que littéraires ; rappelons-nous surtout les vers dans lesquels, sous le masque de Rolla, il semble avoir tracé son propre portrait :

                                                           
C’était un noble cœur, naïf comme l’enfance,
Bon comme la pitié, grand comme l’espérance.

Il ne voulut jamais croire à sa pauvreté ;
L’armure qu’il portait n’allait pas à sa taille ;
Elle était bonne au plus pour un jour de bataille,
Et ce jour-là fut court comme une nuit d’été.


Oui, c’est bien là ce qu’il fut, le malheureux et sublime poète dont tout le mal était peut-être — qui sait ? — d’être « venu trop tard dans un monde trop vieux », et qui, ne voulant pas se résoudre à vivre pour rien, d’une vie automatique, préféra, superbe de désinvolture et de dédain, se laisser mourir de ce qu’il croyait quelque chose, de son rêve !

Est-ce là tout ce que M. Hippolyte Buffenoir admire et aime dans Musset ? Non, car chez lui le coureur de salons se double d’un remueur d’idées et d’un vibrant poète. Rolla, La Coupe et les lèvres, La Confession d’un enfant du siècle, Les Nuits l’attirent au moins autant que Namouna, que Mardoche, que À quoi rêvent les jeunes filles, que ces sonnets et ces chansons, et ces mille petits riens, rondeaux, impromptus, stances, billets doux, sourires éphémères, larmes fugitives, monnaie royale avec laquelle l’homme de génie payait ses dettes d’homme du monde. Les éclairs qui illuminent l’œuvre de Musset le transportent ; les sanglots qui y gémissent font tressaillir toutes les fibres douloureuses de son âme. « C’est le poète — a-t-il dit en une heure de demi-confidences — dont les livres sont au chevet des âmes blessées, des âmes délicates, qui n’ont point trouvé dans la société les bonheurs rêvés et les ivresses attendues. On lit ses vers au milieu du silence de la nuit, dans les veilles que nécessite le besoin de penser et que prolongent les ambitions du cerveau et les énigmes du cœur. » Et chaque fois que l’occasion se présentera d’affirmer ses sentiments, M. H. Buffenoir prendra la parole, même à la table de Victor Hugo, — ce vilain jaloux ! — pour saluer dans Musset un maître, un aïeul, un frère aîné, un de ces amis inconnus que le temps et l’espace séparent de nous, et qui sont nos amis tout de même !

Le quatrième des dieux que vénère M. Hippolyte Buffenoir s’appelle Balzac. Dans le culte qu’il professe pour celui-là entre un peu de l’amour qu’il a pour les autres. Au fond, Balzac est un vibrant, lui aussi, et maintes pages de ses romans tremblent d’une émotion profonde, car il a souffert, le pauvre grand homme ! Il a connu toutes les angoisses de la lutte acharnée contre les gens, contre les idées, contre les mots ! Il a eu ses jours sans soleil ! Il a eu ses hivers sans feu, ses dîners sans pain, ses nuits sans baisers ! Mais une farouche volonté le soutenait et il a couché sur le papier tout son cœur et toute sa pensée ! Balzac est immense. Il a touché à toutes les questions politiques, sociales, philosophiques, religieuses qui nous préoccupent encore et auxquelles nous cherchons une solution que nos fils chercheront après nous et qu’ils ne trouveront probablement pas, eux non plus. Il a étudié toutes les bizarreries de notre être ; il a sondé notre cœur, ce sable mouvant ; interrogé la femme, ce caméléon ; fouillé dans toutes nos plaies, dans tous nos ulcères, dans toutes nos blessures, et son œuvre est triste comme un vaste répertoire de la souffrance humaine.

Balzac est un écrivain, un penseur, un homme, et M. H. Buffenoir a voué à sa mémoire une triple vénération. S’il faut tout dire d’ailleurs, Balzac a aimé ce monde, ce milieu chatoyant et doré que M. H. Buffenoir affectionne tant, et il y a pris quelques-unes de ses figures les plus attachantes et les plus vigoureusement conçues : Mmes d’Espard, de Maufrigneuse, de Langeais, de Nucingen, de Beauséant, de Restaud et tant d’autres, MM. de Rubempré, de Rastignac, de Trailles, d’Arthès, de Marsay. Or, quand on a les mêmes goûts, on est tout prêt à et tout près de s’aimer.

Enfin, Balzac fut un acharné travailleur et ce n’est pas là peut-être ce qui le rend le moins cher à M. H. Buffenoir, ce boulevardier cachant sous ses grâces de mondain des énergies et un savoir de bénédictin.

« Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es, » déclare un vieux proverbe. S’il ne ment pas (ce qui arrive quelquefois aux proverbes tout comme aux hommes), on doit, après avoir parcouru ces lignes, connaître M. H. Buffenoir. Il ne faut pas oublier cependant qu’avec Chénier, Musset, Balzac et Rousseau, il admire et aime nombre d’autres auteurs ; que par exemple le rude bon sens de Molière lui agrée infiniment sans l’empêcher de goûter la virtuosité de Théodore de Banville et que la trompette de Victor Hugo ne le gêne en rien pour écouter et entendre le violon qui pleure si mélodieusement sous les doigts de M. Sully Prudhomme.

L’éclectisme est et reste en effet sa caractéristique. Tout ce qui compte dans les arts et dans les lettres, peintres, musiciens, sculpteurs, philosophes, poètes, romanciers, historiens, orateurs, a de plein droit son attention, son respect, ses sympathies, même quand il s’agit de gens n’ayant ni ses convictions, ni ses espérances. Il a la passion de la littérature, l’admiration intransigeante et absolue de la pensée humaine, d’où qu’elle vienne et sous toutes les formes, et cela suffit à faire de lui une des personnalités les plus sympathiques et aussi — hélas ! — les plus originales de ce temps.

1893.