Virelays, Texte établi par Maurice RoyFirmin Didot (p. 116-117).


XV


De meschief, d’anui, de peine,
Je fais dis communément,[1]
Car selon mon sentement
Sont, et de chose certaine ;

Mais quant d’autrui voulenté
Faire dis me vueil chargier,
De cuer mal entalenté
Les me fault si loings cerchier,

Et de pensée foraine ;
Pour ce y metz je longuement :
C’est un droit controuvement ;
Car a toute heure suis pleine
De meschief, d’anui, de peine.

Et se le cuer dolent é
Il ne m’est mie legier[2]
Joyeux ditz faire a planté,
Mais pour un pou alegier

La doulour qui m’est prochaine
Je les fais communement
Joyeux, trestout ensement,
Comme se je fusse saine
De meschief, d’anui, de peine.

  1. XV. — 2 B Je f. d, legierement
  2. — 15 B1 Il n’est m. de l.