Librairie Hachette (p. 159-178).


« Vous pouvez entrer, mes enfants. »

XIV

Le Mont Saint-Michel.


Midi sonnait alors.

Le grand air avait aiguisé les appétits. Le plus pressé était d’aller déjeuner. Mme de Hautmanoir se mit en quête de l’hôtel bien connu « À l’image de Saint-Michel », tenu par une certaine Mme Pouliche qui faisait des omelettes renommées dans toute la contrée.

Mme Pouliche accueillit les arrivants avec force révérences et courut vile à sa cuisine casser ses œufs et faire frire son beurre. Dix minutes plus tard, une merveilleuse omelette dorée, baveuse, appétissante à souhait, fit son apparition sur la table du restaurant de l’hôtel. Mme de Hautmanoir et ses petits-enfants la déclarèrent parfaite et en firent leur compliment à Mme Pouliche qui se confondit en remerciements.

L’omelette fut suivie d’un poulet sauté à l’estragon, de pommes de terre frites, d’un pâté et, pour couronnement, de beignets aux pommes. Cet excellent déjeuner avait rendu des forces à nos voyageurs qui se levèrent de table et se mirent en route, pour visiter les merveilles de ce Mont célèbre.

Ils s’engagèrent donc dans la principale, ou pour mieux dire la seule rue de la ville, qui se déroule en une longue courbe sur le liane de la montagne et aboutit à l’abbaye, par un escalier divisé en plusieurs rampes.

En passant, ils virent une vieille porte, la porte du roi, gardée par des pièces de canons enlevées jadis aux Anglais ; puis une autre porte encore, flanquée de deux tours d’où les bourgeois observaient, autrefois, l’approche de l’ennemi. Enfin, on entra à l’église paroissiale où a lieu, maintenant, le pèlerinage de Saint-Michel et où nos voyageurs tirent leurs dévotions.

En haut du village, ils virent un vieux portail dans un jardin, c’est à peu près tout ce qui reste du beau logis que Bertrand du Guesclin, le célèbre guerrier breton, connétable de France, fit construire pour sa femme, Tiphaine Raguenel, que l’on disait très versée dans les sciences astronomiques. Ils arrivèrent au bout de la rampe et, par une porte, entrèrent dans « le chemin de ronde » des fortifications.

bans l’anfractuosité des rochers, sous une sorte d’arcade, les enfants remarquèrent une cabane rustique, guère plus grande qu’une cabine de bain ; l’unique fenêtre en était ouverte : dans l’intérieur, ils aperçurent un vieillard, à barbe blanche, habillé d’un froc de moine et coiffé d’un capuchon, qui travaillait à un petit tour.

Jacques et Gina s’arrêtèrent pour le regarder faire : il découpait avec mille précautions un rond de serviette. Un instant, il leva la tête, vit qu’on l’observait et sourit aux enfants.

Le Vieillard.

Vous pouvez entrer, mes enfants, et visiter mon petit musée, si cela vous amuse.

Il quitta son siège, ouvrit sa porte, et, apercevant Mme de Hautmanoir :

« Oh ! pardon, Madame, fit-il, je ne vous avais pas vue. »

Mme de Hautmanoir.

Mais il n’y a pas de mal, Mons… Dieu me pardonne !… N’est-ce pas vous, le Père Paterne, que j’ai vu jadis, à mon premier pèlerinage au Muni, avec mon pauvre mari ?

Le Père Paterne, stupéfait.

Ah ! madame la baronne de Hautmanoir ! Est-ce possible !… Que je suis donc content de vous revoir ! Il y a si longtemps, en effet…

Mme de Hautmanoir.

Mais comment se fait-il, mon Père, que je vous retrouve dans cette petite cahute, vous que j’ai connu habitant, parmi vos frères, dans votre belle abbaye ?

Le Père Paterne, ayant fait asseoir Mme de Hautmanoir et ses petits-enfants dans l’unique pièce de son logis, expliqua qu’il était chassé de son couvent ainsi que ses frères, que ceux-ci étaient dispersés.

« Moi, dit-il, je ne connais que mon abbaye, c’est ma mère ; j’y ai été recueilli tout petit enfant, j’y ai été élevé, je ne l’ai jamais quittée, je n’ai pas pu m’en séparer. De mes mains, j’ai élevé ce pauvre asile : c’est là que je vis, et, pour subvenir à mes besoins, je vends, aux bonnes âmes, de petits souvenirs du Mont Saint-Michel que je fabrique moi-même. Voyez… »

Et le Père Paterne, s’étant levé, montra des ronds de serviette finement ajourés, des coquetiers, de petits supports surmontés de la statue de saint Michel, des œufs à chapelets. des étuis, enfin une foule de petits ouvrages en bois, sur lesquels se détachaient toujours ces mots : Souvenir du Mont Saint-Michel, écrits, sculptés, gravés de toutes manières.

Après avoir admiré ce que le Père Paterne appelait son « petit musée », Mme de Hautmanoir, qui lui avait présenté ses petits-enfants, le mit au courant des événements de son existence.

« À présent, ajouta-t-elle, vous le voyez, je ne suis plus jeune, ni guère valide. J’ai voulu, pour distraire mes petits-enfants, leur faire faire cette excursion au Mont Saint-Michel, mais je vous avouerai, mon bon Père, que cette terrible ville, où il faut sans cesse monter et descendre, met à une rude épreuve mes vieilles jambes, elles n’en peuvent plus, elles demandent grâce !…

La pauvre Mme de Hautmanoir paraissait, en effet, très fatiguée.

Le Père Paterne, souriant.

Mais, madame la Baronne, voulez-vous faire une chose ? Allez-vous reposer tranquillement à l’hôtel et confiez-moi vos petits-enfants, je leur ferai voir tout, ce qui peut les intéresser. Je ne serai pas, pour eux, une excellente grand’mère, mais je ferai de mon mieux pour leur servir de bon vieux grand-père.

Mme de Hautmanoir.

Oh ! mon Père, vous êtes trop aimable, vraiment.

Et se tournant vers les enfants : « Dois-je accepter ? »

Le Père Paterne avait une si bonne figure, l’air à la fois si gai et si avenant, que Jacques et Gina n’hésitèrent pas à dire « oui ».

Mme de Hautmanoir se leva donc, mais, avant de partir, elle lit au bon moine l’acquisition d’une foule de petits objets travailles par lui. Une grande partie de la boutique y passa.

Jacques et Gina choisirent, chacun, une statuette de saint Michel et voulurent envoyer à Mlle Herminie une jolie petite boîte à ouvrage sur le couvercle de laquelle se détachait l’image de l’Archange.

Mme de Hautmanoir.

Eh ! bien, je ne veux pas vous retarder, mon Père, car le temps passe. Je vous laisse donc Jacques et Gina, et je rentre bien reconnaissante de toutes vos bontés.

Le Père Paterne.

Nous sortirons ensemble, si vous le voulez bien, Madame. Tous quatre quittèrent la petite cabane dont le Père ferma la porte et où il suspend il une pancarte, à un clou.

En l’absence du Père Paterne

on est prié de s’adresser en face chez Mlle Virginie.

Mme de Hautmanoir.

Mademoiselle Virginie ? qui est-ce ?

Le Père Paterne donnait deux légers coups à la fenêtre de la maison, en face.

Le Père Paterne.

Tenez, la voilà.


Mme de Hautmanoir et ses petits-enfants aperçurent, à travers la vitre, la pâle figure d’une infirme, toute réduite, toute menue, qui avait la taille d’un enfant de huit ans et qui travaillait activement à faire de la dentelle, sur une large pelote, couverte de fuseaux qu’elle remuait avec agilité.

Les coups, frappés à sa vitre par le Père Paterne, lui tirent lever les yeux, des yeux bleus comme l’azur du ciel, et elle lui répondit par un petit signe de tête et un sourire.

Gina.

Comme elle est gentille !

Le Père Paterne, gravement.

C’est un ange. Telle que vous la voyez, on lui donnerait quinze ans à peine, mais elle en a plus de trente. C’est une pauvre paralytique qui, toute sa vie, n’a pu marcher qu’en se traînant avec des béquilles. Du matin au soir, elle travaille à de merveilleuses dentelles, et elle, si pauvre, trouve encore le moyen d’exercer la charité. Quand je ne suis pas là, s’il me vient des acheteurs, elle me remplace.

Mme de Hautmanoir.

Oh ! que j’aperçois de jolis ouvrages dans sa chambre ! Cette aube ferait joliment bien l’affaire de mon curé de la Saulaie et, pour M. le curé de Boisfleuri, j’aimerais bien trouver quelque chose aussi. Excursionnez de votre côté, moi, je vais faire la connaissance de Mlle Virginie.

Le Père Paterne.

Allez, madame la Baronne, allez. Pendant que nous nous amuserons, vous, vous ferez une bonne œuvre, et tout le monde y trouvera son compte.

Là-dessus on se sépara, et Mme de Hautmanoir entra chez l’infirme.

Le Père Paterne.

Nous, nous allons visiter la Merveille.

Jacques et Gina.

La Merveille ?

Le Père Paterne.

Oui, c’est la partie principale, et aussi la plus remarquable des bâtiments de l’abbaye. Vous admirerez encore plus les constructions, quand vous penserez aux difficultés qu’ont éprouvées ceux qui les ont entreprises, pour se procurer les matériaux et les mettre en œuvre.

Jacques.

L’abbaye est très ancienne, n’est-ce pas, mon père ?

Le Père Paterne.

Oh ! ses origines se perdent presque dans la nuit des temps. C’est saint Aubert, évêque d’Avranches, en 704, qui fonda ici le premier sanctuaire à saint Michel, et cela sur les ordres formels de l’Archange. (Souriant.) II fut même un peu dur, l’Archange, pour le pauvre saint Aubert.


Les enfants levèrent, sur le Père, un regard interrogateur.

Le Père Paterne, continuant.

Eh ! oui : saint Michel voulait donc avoir un sanctuaire sur ce Mont, qui s’appelait alors le Mont Tombe, à cause de sa forme, sans doute : une grande tombe. Et, saint Aubert ayant différé l’exécution de ses ordres, saint Michel le toucha à la tête si rudement qu’il lui fit un trou.

Jacques, riant.

C’est le cas de dire qu’il n’y allait pas de main morte, le grand saint Michel.

Le Père Paterne.

En effet, et j’ai vu, moi, dans un reliquaire, à la cathédrale d’Avranches, le crâne de notre saint évêque, avec la trace de l’ouverture dans laquelle ou aurait pu introduire le pouce.

Gina.

Je pense que saint Aubert s’est décidé à obéir après cela.

Le Père Paterne.

Certainement, il voulut commencer des constructions à l’endroit indiqué par l’Archange. Mais que de difficultés n’eut-il pas à vaincre ! Des bois à abattre, des rocs à déplacer, le terrain à déblayer enfin. Il restait encore un énorme rocher, qui eût gêné les travaux et que personne ne pouvait parvenir à ébranler. On n’avait pas alors, comme aujourd’hui, la mine pour le faire sauter : que faire ? Douze robustes jeunes gens, les fils d’un homme du pays nommé Bain, se présentèrent alors pour offrir leur concours aux travailleurs : peine perdue ! « N’avez-vous plus d’autre enfant chez vous ? dit Aubert à leur père. — Si fait, j’ai encore un fils, il dort dans son berceau, à la maison. — Amenez-le donc, » repartit l’évêque. Bain apporta son treizième dans ses bras.

Saint Aubert le prit, et, à peine le pied gauche de l’enfant eut-il touché le rocher, que celui-ci s’écroula, faisant ainsi éclater la puissance de Dieu, qui se sert souvent des plus faibles instruments pour l’accomplissement de ses plus grands desseins.

Gina.

Eh bien ! et le sanctuaire ?

Le Père Paterne.

Il fut enfin construit, puis des religieux arrivèrent, élevèrent à leur tour une abbaye et s’y installèrent : c’est celle que nous allons voir. Elle a résisté miraculeusement, on peut le dire, à plus de douze incendies, à des sièges sans nombre, à des invasions, à des pillages, enfin aux vicissitudes innombrables qui l’ont assaillie pendant des siècles. On eût dit, vraiment, que Satan voulait se venger de son ancienne défaite. Mais, saint Michel, comme jadis, resta toujours son vainqueur.


On était arrivé devant l’abbaye.

Un escalier, pratiqué entre deux tours, mena nos excursionnistes devant une porte bardée de fer qui s’ouvrit sur la Salle dite des Gardes ; puis ils montèrent encore l’Escalier abbatial et le Grand Degré, qui aboutit à une plate-forme d’où ils purent jouir d une vue magnifique. De là, ils se rendirent à l’église de l’abbaye.

Le Père Paterne.

Voyez, elle est surmontée d’une statue de saint Michel, du célèbre sculpteur Frémiet, qui remplace l’ancienne statut dorée de l’Archange. Cette dernière a disparu il y a longtemps, elle tournait sur un pivot, suivant la direction des vents. L’épée flamboyante de saint Michel semblait délier et écarter la foudre, les jours de tempête ; c’était d’un effet prodigieux, paraît-il.


Le Père montra, aux enfants, le chœur, très belle construction de granit rose ; ainsi que de curieux bas-reliefs dont l’un représente l’apparition de saint Michel à saint Aubert ; puis il les fit monter à une galerie extérieure, et, de là, à une tour par l’Escalier de dentelle, d’où ils découvrirent un vaste panorama.

Le Père Paterne.

Voyez, est-il rien de plus beau que ce tableau qui varie suivant les jeux de la lumière et le mouvement des flots ? Là-bas, du côté de la terre, ces rivages verdoyants, plantureux, ces clochers qui pointent vers le ciel : du côté de la nier, ces îles : Tombelaine, et bien d’autres ; ces barques qui passent, huiles voiles déployées : ces bateaux à vapeur qu’accompagne un large sillage d’écume et qui lancent, vers le ciel, des panaches de fumée…


Les enfants se tournaient à droite, à gauche, ouvrant des yeux émerveillés.

Le Père Paterne, continuant.

Voici la rivière, le Couesnon, séparation mitre la Bretagne et la Normandie. Ah ! en a-t-elle vu des combats sur ses rives, de sanglantes batailles ! Ses eaux, bien souvent, ont dû être rouges de sang et rouler des cadavres ! L’invasion des Northmans, d’abord, c’est-à-dire des hommes du Nord : les Normands, terribles pirates, qui, avant de s’établir dans le pays et de prendre le Mont sous leur protection, brûlent, pillent, massacrent, si bien que les gens de la cèle, affolés, viennent en foule se réfugier sous la garde de saint Michel : c’est l’origine de la ville. Puis les incursions des Bridons, leurs rivalités avec les Normands, les guerres avec les Anglais.

Il faudrait des jours pour en faire le récit.

Jacques.

Elle a dû voir passer aussi de bien beaux pèlerinages, la vieille rivière ?

Le Père Paterne.

Ah ! oui, parlez-moi de cela : des rois de France : Philippe-Auguste, saint Louis, Philippe le Bel, presque tous vinrent en grandes pompes apporter des présents à saint Michel. Catherine de Médecis y envoya deux de ses fils : Charles IX, alors âgé de dix ans, et son frère Henri. Il y vint aussi, vers le milieu du quatorzième siècle, une multitude de petits enfants : on leur donna le nom de Pastoureaux.

Gina.

Et d’où venaient-ils ?

Le Père Paterne.

De divers pays lointains, on ne sait pas exactement. Ils atteignirent, dit-on, sains et saufs le but de leur voyage. Des foules de pèlerins sont venues au Mont Saint-Michel, je vous parle surtout des temps anciens où la foi était plus vive que de nos jours. Les abbés y offraient une hospitalilé royale et les cérémonies révélaient une splendeur dont vous ne pouvez vous faire une idée.

Gina.

Les abbés, dites-vous, mon Père ?

Le Père Paterne.

Oui, c’est-à-dire les plus hauts dignitaires de l’abbaye, ils portaient mitre, crosse, anneau, ils avaient rang d’évêques. À ce propos, il faut que je vous raconte qu’il y eut, ici, un abbé âgé de cinq ans.


Les enfants se mirent à rire.

Le Père Paterne, continuant.

De cinq ans, parfaitement. Il se nommait Henri de Lorraine de Guise. Je dois ajouter que le Pape consentit à cette étrange installation, à la condition de faire gérer l’abbaye par un homme de mérite qui fut même un célèbre docteur en théologie.


Le Père mena Jacques et Gina visiter les trois étages de la Merveille, célèbre par la beauté de son architecture ; puis il leur lit voir la grande roue qui servait à mouler les provisions.

Le Père Paterne.

Des hommes la faisaient tourner en marchant à l’intérieur.

Jacques, riant.

À la façon des écureuils dans les cages, alors, mon Père ?

Le Père Paterne.

C’est cela même… Mais le jour tombe, bientôt nous n’y verrons plus rien. Dépêchons-nous d’aller retrouver Mme votre grand’mère avant la nuit.


Jacques et Gina, les jambes un peu lasses, mais enchantés de leur journée, furent donc ramenés à l’hôtel par le bon Père Paterne.

Mme de Hautmanoir les guettait de sa fenêtre. Elle vint à leur rencontre. Tous remercièrent chaleureusement le Père et promirent de ne pas partir sans lui dire adieu.

Le lendemain matin, Mme de Hautmanoir, Jacques et Gina sortirent de bonne heure, afin de voir, à marée haute, au moment du lever du soleil, le Mont entouré d’eau comme une île. Ils en tirent le tour en bateau, puis allèrent prendre congé du Père Paterne et voir, une dernière fois, Mlle Virginie, à qui Mme de Hautmanoir acheta encore quelques jolis objets de dentelle dont elle se proposait de faire des cadeaux. La pauvre infirme était ravie, elle n’avait jamais connu d’aussi belles aubaines. Nos voyageurs promirent de revenir une autre fois et l’on se sépara enchantés les uns des autres.

Le Père Paterne.

Je prierai notre grand saint Michel pour vous et pour vos petits-enfants, madame la Baronne.

Mme de Hautmanoir.

Oh ! oui, mon père. En ce moment, plus que jamais, nous avons besoin de vos prières, car j’ai demandé une grande grâce à saint Michel.

Veuillez accepter ceci pour vos bonnes œuvres. (Et elle lui remit discrètement une somme assez ronde.)

Jacques et Gina.

Au revoir, mon Père, nous n’oublierons jamais toutes vos bontés pour nous.

Le Père Paterne.

Chers enfants ! À bientôt, n’est-ce pas ? À bientôt…


Et l’on se salua une dernière fois.

Revenus à l’hôtel, Mme de Hautmanoir, Jacques et Gina déjeunèrent, puis montèrent dans l’automobile et se remirent en route pour la Saulaie où ils arrivèrent à bon port, vers la fin de la journée.

Tous trois étaient ravis de cette jolie excursion qui avait réussi à souhait.