Traité des sièges et de l’attaque des places/20

BATTERIES DE CANON.

Si on s’en rapporte à l’opinion commune de la plupart des gens, et notamment des officiers d’artillerie, il faut mettre du canon en batterie dès le premier jour de la tranchée ; manœuvre qui, dans le fond, n’est bonne qu’à faire du bruit, et consommer des munitions très-inutilement ; parce que du canon tiré de cinq ou six cents toises n’a point de force contre des parapets à preuve, et n’ajuste que par le plus grand hasard du monde. C’est pourquoi je ne puis être de ce sentiment, et jamais je ne conseillerais d’y en mettre, à moins que quelque bossillement extraordinaire des avenues ne nous approche à raisonnable portée.

Il faut de nécessité avancer jusqu’à la première ligne, même jusqu’à la deuxième, pour faire des batteries qui puissent faire l’effet qu’on se propose, qui doit être de démonter le canon ennemi, et le chasser de ses défenses.

Au premier cas, on peut travailler aux batteries le troisième jour pour tirer le cinquième.

Avantage des batteries, à la seconde parallèle.Au second, on ne doit pas espérer d’en pouvoir tirer avant le sixième ; ce qui n’empêche pas de prendre le parti du second par préférence au premier, parce que si l’on attend jusque-là, il ne tiendra qu’à vous de le bien placer, et on ne sera pas obligé de le changer de place, tant que le siége durera, qui est un grand bien et un ménage considérable en ce qu’on bat de plus près, et qu’on ne consomme point tant de munitions mal à propos.

Objet des premières batteriesL’objet de ces batteries doit être double, savoir de démonter le canon qui est devant vous, et d’éteindre le feu de l’ennemi en le chassant de ses défenses. Pour cet effet, il n’est pas nécessaire de placer vos batteries différemment, si elles se trouvent bien pour l’un, elles seront bien pour l’autre.

Pl. 13. Soit donc le front de place attaqué ayant pour dehors la demi-lune il faut chercher le long des places d’armes où les prolongemens des faces attaquées tant de la demi-lune que des bastions, viendront les couper et le marquer ; rendre ces lignes sensibles par des piquets, comme et à même temps résoudre la situation des batteries qui doivent toujours se placer en avant, et hors la place d’armes, comme en

Quoi fait, ouvrir des sapes en conséquence pour y communiquer par un bout de tranchée qu’on fait exprès : après quoi on en distribue le terrain à l’artillerie qui fait incessamment ses préparatifs pour cet effet.

Quand la nuit commence à brunir, on achève de les disposer ; sur quoi on doit observer :

Tracé des mêmes.I. De faire front direct à ce qu’on veut battre.

II. De porter tellement les découvertes sur l’intérieur des pièces attaquées, que les deux tiers des canons puissent enfiler directement et par plongées les faces des pièces opposées aux attaques.

III. D’ouvrir les embrasures, de manière que des mêmes on puisse écharper en revers sur les chemins couverts, qui font face aux attaques.

IV. D’établir les plates-formes de ces batteries aussi haut que le niveau de la campagne, et plus, si l’on peut ; mais parce qu’il est impossible de bien ajuster quand les plates-formes sont pliantes et mal faites, comme le sont d’ordinaire toutes celles de nos batteries ; je mettrai ici le détail d’une, telle qu’il faudrait qu’elle fût pour être de la qualité requise.

Construction d’une batte­rie de ca­nons.

Pl. 7.
Il serait à souhaiter que le lit du canon fût élevé de cinq ou six pieds au-dessus de la terre ferme pour être à raisonnable hauteur ; mais cela nous ferait perdre plus de temps qu’il ne nous en pourrait rendre ; et les Français ne sont pas gens à se donner tant de patience.

Il faut donc se réduire à l’usage ordinaire, qui est de les élever jusqu’au niveau de la campagne, et quelques pieds de plus s’il est possible, mais jamais moins.

Disposer l’espace sur le pied de 18 à 20 pieds du milieu d’une embrasure à l’autre, sur la largeur de 18 à 20 pieds de plate-forme.

Faire les parapets de trois toises d’épais, sur la hauteur de sept pieds et demi au moins. La matière de ces parapets, que l’artillerie appelle épaulemens, doit être de la même terre du lieu, prise en avant, battue à la demoiselle, foulée de lit en lit, et fascinée en boutisses et paremens proprement reliés et bien piquetés, ce qui doit faire liaison avec les lits posés en boutisses, afin que ledit parement se soutienne et ne surplombe pas ; remarquant que celui des embrasures doit être aussi fait de même.

Embrasures.Les mêmes embrasures doivent avoir deux pieds et demi à trois pieds d’ouverture à la gorge au plus étroit, et huit à neuf au plus large, sur deux pieds et demi à trois pieds de genouillère.

Plates-formes.Les plates-formes doivent être composées de cinq à six gîtes par embrasure, de bois carré de cinq à six pouces sur dix-huit à vingt pieds de long d’un heurtoir, de six à sept pouces carrés, et de six à sept pieds de long ; de dix-huit madriers d’un pied de large, deux pouces et demi d’épais, sur sept pieds et demi de long près du heurtoir, revenant à treize et demi sur le derrière des plates-formes.

Les gîtes de ces plates-formes doivent être posés sur la terre battue et bien également aplanie, assemblés par entailles avec leurs heurtoirs en égale distance, ouvrant également sur le derrière, Pl. 7.comme il est figuré à leur plan particulier. Ces gîtes proprement arrêtés par des piquets, et l’entre-deux rempli de menue terre battue et bien pressée, sur laquelle on pose après les madriers.

Toute la plate-forme d’une pièce, doit avoir dix-huit à vingt pieds de long, sur sept et demi de large au heurtoir, revenant à treize et demi sur le derrière, avec pente de quatre à six pouces du derrière au devant, et non plus ; observant de la tenir toujours la plus élevée qu’il sera possible.

Il faut de plus, border l’intérieur de chaque embrasure d’un cordon de fascines, et les blinder avec de gros rouleaux bien liés, les armer de portières Comme les représentés.
Pl. 4.
et que chaque pièce soit munie d’un fronteau de mire, l’un et l’autre à preuve du mousquet.

Temps né­cessaire à la construction des batteries.Les batteries achevées, on y mène le canon et ce qu’il faut pour l’exploiter. Au surplus, pour bien faire une batterie, il y faut du moins employer deux jours et une nuit, ou deux nuits et un jour, et relayer souvent d’ouvriers : j’aimerais mieux plus que moins, et qu’elles fussent bien faites.

On peut d’a­bord tirer de plein fouet pour démon­ter le canon de la place, mais ensuite il faut tirer à ricochet.Tant qu’il s’agira de démonter le canon ennemi, on pourra battre à pleine charge, mais aussitôt qu’il sera démonté, il faut battre en ricochet ; et pour cet effet, mettre les pièces sur la semelle, c’est-à-dire à toute volée, et charger avec des mesures remplies et raclées avec autant d’exactitude que les sauniers en apportent à mesurer le sel, versant la charge dans la lanterne, la conduire doucement au fond de la pièce, sur laquelle on coule la bourre, appuyant dessus du refouloir, sans battre ; ladite pièce chargée de la sorte, pointée et abattue sur la semelle, comme il est dit ci-dessus, il n’y aura plus que le trop, ou le trop peu de charge qui puisse empêcher le coup d’aller où on veut ; mais on a bientôt trouvé la véritable charge qu’il lui faut, quand chargeant toujours de même poudre et de mesure, on l’augmente et diminue jusqu’à ce qu’on voie le boulet entrer dans l’ouvrage, effleurant le sommet du parapet ; ce qui se voit aisément, parce qu’on conduit le boulet de l’œil.

Quand on a une fois trouvé la vraie charge, il n’y a qu’à continuer : comme la pièce ne recule pas, tant que la même poudre dure, le boulet se porte toujours où il doit aller.

Observer aussi que quand on change de poudre, il faut prendre garde au ricochet et le régler de nouveau ; et quand il est trop fort, c’est-à-dire quand il élève considérablement, il sera bon de l’abaisser et d’employer pour cet effet le coin de Attentions à avoir lors­qu’on roidit le ricochet.mire, et en augmenter la charge afin de le rọidir un peu davantage ; il en devient plus dangereux, mais il faut prendre garde à deux choses : l’une, de ne pas trop le roidir, parce qu’il pourrait passer sans plonger ; et l’autre, qu’il rase toujours les paniers ; et quand il en abat quelqu’un, il n’est que meilleur, car c’est la perfection du bien tirer que de raser le sommet du parapet le plus près qu’il est possible sans le toucher ; un peu d’exercice et de bon sens l’ont bientôt réglé.

Il faut encore bien prendre garde à une chose, c’est que le ricochet ne doit pas faire bond sur le parapet des faces prolongées, mais sur le rempart qui est derrière ; c’est pourquoi il faut toujours laisser quatre toises ou environ depuis le devant des pièces que l’on bat, jusqu’à l’endroit où l’on pointe.

Quand il y a lieu de changer d’objet, et de battre en revers sur le chemin couvert ou dans le fossé, ou sur l’arrière des bastions, il n’y a qu’à donner un peu de flasque à la pièce, la repointer et toujours l’abattre sur la semelle, et remonter ensuite le ricochet, jusqu’à ce qu’on soit ajusté ; après quoi il n’est plus nécessaire d’y toucher. Quand les pièces sont dirigées sur ce que l’on veut battre, comme elles ne reculent point, on peut le faire pour la nuit et le jour, et quand même il faudrait les contenir par des tringles clouées sur les plates-formes pour s’en mieux assurer, cela n’en serait que mieux.

Nombre des pièces aux batteries à ricochet.Le nombre des pièces aux batteries à ricochet doit être depuis 5 jusqu’à 8 ou 10 ; en mettre moins, il serait trop lent et laisserait des temps à l’ennemi, dont il pourrait se prévaloir pour se traverser et travailler à ses retranchemens.

On ne doit jamais tirer en salve.Par cette raison, on ne doit jamais permettre de tirer en salve, mais toujours coup après autre par intervalles égaux.

On ne doit non plus jamais tirer en ricochet qu’on ne charge de mesure, c’est de quoi il faut être abondamment fourni.

Mesures pour charger les pièces qui tirent à ricochet.Les mesures nécessaires doivent être de fer-blanc comme celles dont on mesure le sel ; savoir d’une once, de deux, de trois, de quatre, de huit onces qui font, la demi-livre, et enfin de seize onces qui font la livre.

J’estime que telle quantité pour chaque pièce peut suffire, et que Pl. 4.même on se pourrait passer à moins ; car s’il s’agit de charger d’une once, vous en aurez la mesure ; si de deux, vous l’avez aussi ; si de trois, de même ; si de quatre, vous l’avez encore ; si de cinq, ajoutez un à quatre ; si de six, ajoutez deux à quatre ; si de sept, ajoutez trois à quatre ; la huitième fait la demi-livre, qui répétée deux fois fait la livre ; trois fois fait la livre et demie ; quatre fois, fait deux livres.

Il vaut mieux néanmoins avoir quelques mesures de plus, pour ne point tâtonner, et les faire toutes numéroter avec bien de l’exactitude et de l’application. On est bientôt accoutumé au ricochet, qui est la meilleure et la plus excellente manière d’employer utilement le canon dans les siéges, qui se soit jamais mise en usage.

Propriétés des batteries à ricochet.Les propriétés de ces batteries dans les commencemens, sont :

1o De démonter promptement les barbettes, et toutes les autres pièces montées le long des faces des bastions et demi-lunes, qui peuvent incommoder la tranchée, en battant à pleine charge.

2o De chasser l’ennemi des défenses de la place opposées aux attaques, en battant en ricochet.

3o De plonger les fossés, y couper les communications de la place aux demi-lunes, notamment s’ils sont pleins d’eau.

4o De chasser l’ennemi des chemins couverts, et de tellement l’y tourmenter par la rupture des palissades, en les plongeant d’un bout à l’autre, qu’il soit obligé de les abandonner.

5o De prendre le derrière des flancs et courtines qui peuvent s’opposer aux passages des fossés et les rendre inutiles.

6o D’être d’une grande économie, en ce qu’elles peuvent servir tant que le siége dure-sans être obligé de les changer de batterie.

7o De consommer sept ou huit fois moins de poudre que les autres batteries, et de jamais ne tirer inutilement.

8o De tirer plus juste et plus promptement, et bien plus efficacement que toutes les autres manières de battre[1]. ⠀

Après les batteries à ricochet, je n’en vois pas de nécessaires que celles du chemin couvert ; car pour ce qui est de rompre les défenses, outre qu’elles sont de longue discussion, c’est une erreur, Le canon ne rase pas un parapet de terre rassise.on ne le fait jamais ; du moins je n’ai jamais vu de parapet à preuve assez rasé pour ne s’en pouvoir plus servir ; et d’ailleurs cela est inutile quand le ricochet est bien placé et qu’il fait son devoir.

Sur le nom du ricochet.Au surplus, je sais bien que la réputation du ricochet est faiblement établie, parce qu’on n’en connaît pas le mérite, et que son nom qui sent un peu la polissonnerie peut lui faire tort ; mais je n’en ai point trouvé de plus propre, ni qui puisse s’exprimer d’un seul mot : si quelqu’un en peut trouver un meilleur et qui l’exprime mieux, je suis prêt à m’y rendre.

Toutes les autres batteries nécessaires, doivent s’établir sur le haut du parapet du chemin couvert qu’elles doivent border ; elles sont toutes de même espèce, mais elles ont différens usages.

Batteries de brèche con­tre la demi-lune.

Pl. 15.
Les premières en ordre doivent être les deux de quatre pièces chacune, destinées à l’ouverture de la demi-lune on les place de part et d’autre de son angle, à peu près dans les endroits figurés et quand la demi-lune est prise, on peut les changer de place en les mettant un peu à droite et à gauche pour enfiler son fossé, afin de pouvoir battre en brèche les épaules des bastions, comme les figurées .

Manière de battre en brèche. Après que les brèches sont faites, soit à la demi-lune ou aux bastions, et bien éboulées, on tient ces batteries dans leur premier état, toujours prêtes à battre le haut, jusqu’à ce qu’on en soit le maître ; on biaise même les embrasures pour agrandir les brèches davantage ; observant que pour faire brèche avec le canon, il faut toujours battre en sape, et le plus bas qu’on peut, mais jamais le haut ; parce que cela attire des ruines au pied, qui rompent l’effet du canon ; mettre tous les coups ensemble et tirer en salve.

Pour bien faire, il ne faut pas que la sape ait plus de 6 à 7 pieds de haut ; on ne doit jamais quitter le trou que l’on bat, qu’on ne l’ait enfoncé de 8 ou 10 pieds au moins ; après quoi, on leur fait faire le chemin ci-dessus, qui est une affaire de vingt-quatre heures au plus. On peut donc dire que les batteries des demi-lunes ont trois usages : le premier, est celui

D’ouvrir la pièce attaquée.

Le second,

De battre le haut de la brèche.

Et le troisième,

Pl. 15.D’ouvrir le corps de la place près des orillons.

Les deuxièmes batteries en ordre, sont celles marquées [2], qui s’établissent sur le haut du Batteries de brèche con­tre bastions.chemin couvert devant les faces des bastions et qu’on veut ouvrir. Celles-ci sont composées de 6, 7 à 8 pièces chacune ; leur usage est de battre en sape le pied des bastions sur toute l’étendue des faces, pour y faire brèche ; et quand elles sont faites et autant abattues qu’on le désire, on en conserve une partie pour battre dans le haut, et on en recule trois ou quatre sur le derrière de la plate-forme, desquelles on bouche les embrasures avec une barrique remplie de sacs à terre, et d’autres qu’on range à côté ; elles servent pour lors à chasser l’ennemi du haut des brèches, et achever d’abattre les défenses pendant que les ricochets continuent à plonger et enfiler les dedans et l’empêcher de s’y présenter.

Contre-batteries.
Pl. 15.
La troisième espèce de batteries du chemin couvert, sont les marquées qu’on oppose aux flancs. Celles-ci sont pour l’ordinaire, de 5, 6, 7 à 8 pièces, selon l’espace que vous pouvez avoir ; leur usage est de démonter le canon des flancs opposés, ce qui n’est pas bien aisé et ne se fait qu’en rompant le flanc, même en abattant toutes ses défenses ; ce qui va quelquefois à une longue contestation quand elles ne sont pas aidées par les échappées des ricochets et par les bombes, même par les pierres, l’un et l’autre y pouvant être très-utilement employés quand elles sont bien placées.

La situation de ces batteries se reconnaîtra par les figurées de la pl. 14e.

Batteries sur les places d’armes des angles ren­trans.On peut encore placer des batteries de canon sur les places d’armes des angles rentrans, comme il est figuré au même plan en dont l’usage est de faire brèche à la courtine, et de tourmenter les tenailles. Celles-ci-sont rares et ne doivent pas trop bien réussir[3] ; c’est pourquoi j’aimerais mieux y mettre des pierriers.

Ricochets contre les flancs.
Pl. 15.
Outre, ces batteries, qui toutes se placent sur le haut du chemin couvert, on peut encore ajuster des ricochets sur les flancs, en les plaçant, comme les figurés moyennant quoi, il y en aura peu où le canon de l’ennemi puisse tenir long-temps.

Voilà à peu près toutes les batteries praticables[4], à moins qu’on n’ait recours à des revers éloignés et séparés des attaques par des rivières et des eaux non guéables, ce qui arrive assez souvent aux places qui sont fort irrégulières et situées sur des rivières.

  1. Le tir à ricochet a été employé pour la première fois au siége de Philisbourg, en 1688. Voy. les lettres de Vauban à Louvois. (Recueil de lettres pour servir d’éclaircissement à l’Histoire militaire du règne de Louis XIV ; tom. 5, pag. 136 et 150.) C’est par erreur qu’un auteur moderne a avancé qu’il se trouvait indiqué dans un ouvrage italien publié en 1672.
  2. Parmi les batteries cotées on remarquera celles de trois pièces, qui tombent dans les angles des places d’armes saillantes ; la construction doit en être longue et difficile. Sont-ce les batteries de pierriers dont Vauban parle aux pages 123 et 137, mais alors les embrasures y seraient de trop.
  3. Cormontaingne ne partage pas cette opinion, mais il établit les batteries sur la crête des places d’armes rentrantes, pl. 7, fig. 17, et pl. 11, fig. 26, du Mémorial pour la fortification permanente ; et il les regarde comme très-utiles dans cette position, pour ouvrir des brèches dans les courtines par les trouées entre les flancs et les profils des tenailles ; ce que confirme l’expérience des siéges. Vauban se sert pour le même objet des batteries situées dans les places d’armes rentrantes, et sur l’effet desquelles il compte en outre particulièrement pour tourmenter les tenailles. Voy. Passage du grand fossé.
  4. Voy. page 123 où Vauban propose encore d’autres batteries de canons.