Souvenirs de la Marquise de Créquy de 1710 à 1803/Tome 8/08

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Tome 8

CHAPITRE VIII.

Chute de Roberspierre. – Séance du 9 thermidor. — Journaux démentis par un Bulletin royaliste. – Roberspierre au comité de salut public. – Description de cette scène d’après un témoin oculaire. — Le valet observateur. — Opinion de l’auteur sur les causes du 9 thermidor. – Péril de mort pour l’auteur. — Le moine apostat. — Mandat pour la guillotine. — Erreur de noms et de personne. — Mise en liberté de Mme de Créquy.

En exécution du rapport de Robespierre et du beau mouvement religieux qui s’ensuivit, la Convention nationale avait décrète que le peuple français reconnaissait l’existance d’un être suprême et l’immortalité de l’âme, ce qu’on inscrivit sur le portail de toutes nos églises. On y voyait également cette autre kirielle de formules obligatoires écrite en lettres énormes et couvrant la façade de tous les monumens publics : Liberté, Égalité, Fraternité, ou la Mort. Indivisibilité de la République Française. Haine aux Tyrans. Propriété Nationale. Mort aux Despotes et Guerre au gouvernement anglais. La république française avait le goût des inscriptions, et c’était à cet excès de manie pour les écritures en plein vent que l’empereur Adrien ou l’empereur Trajan n’y auraient fait œuvre. Constantin se moquait toujours de ces deux Augustes, en les appelant tapissiers de murailles et pariétaires, et puisque nous savons que l’Empereur Constantin se moquait de son prédécesseur Trajan, il est permis de se moquer de M. Fleurus-Guillot qui composait toutes ces inscriptions républicaines.

Robespierre avait assisté à la fête et la procession de l’être suprême avec un bouquet de roses à la main ; ensuite il avait mis le feu à un mannequin représentant l’athéisme, c’est tout ce que je me rappelle du programme, et ceci lui fut imputé à superstition fanatique, à bigoterie, peut-être ? On lui supposa d’après le sermon qu’il avait fait à cette fête, je ne sais quelle tendance à la théocratie, et je vous réponds que ces patriotes-là furent plus intelligens que votre grand’mère, car je n’ai jamais rien entendu lire d’aussi profondément ténébreux et de plus incompréhensible que ce discours de Robespierre ayant un bouquet de roses à la main.

Je ne sais si c’était à raison de son théosophisme ou de son despotisme qu’il s’était fait un si grand nombre d’ennemis parmi les terroristes de la montagne et les autres buveurs de sang, mais il fut précipité du faite de la puissance au pied de la guillotine, inopinément, sans que nous pussions nous expliquer le motif humain qui pouvait déterminer un si grand acte providentiel, une si merveilleuse exécution de la justice divine ? On a dit qu’il aurait comploté contre la vie d’une trentaine de scélérats, tels que Thuriot, Fréron Collot-d’Herbois et Tallien, qui étaient des charansons de même farine, ou des scorpions de même roche que lui. Mais ces prétendus soleils de justice n’avaient jamais été ses rivaux qu’en scélératesse, et si l’on supposait telle chose qu’un firmament du crime, un empyrée de l’enfer, on pourrait les comparer à de petites étoiles qu’un astre jaloux, comme disaient les vieux poètes, aurait fait graviter dans son système, en les entrainant dans un tourbillon funeste et les astreignant à toutes les lois de son mouvement.

Pourquoi donc cette conjuration contre des satellites asservis, des corps assouplis et des âmes vendues à toutes les volontés de Roberspierre ? je ne saurais m’expliquer les intentions qu’on lui prête afin d’expliquer sa chute, et j’aime mieux croire que la fin de son règne avait été marquée par un décret de la Providence. Je n’ai jamais trouvé dans tous les discours et les actes de la Convention aucune autre raison qui pût déterminer si brusquement cette catastrophe, et je ne lui connais aucun motif raisonnable, humainement partant.

On nous écrivit en prison qu’il y avait eu beaucoup de mouvement dans l’auditoire au tribunal révolutionnaire, à propos d’un artisan nommé Dutertre, qu’on venait de condamner à mort pour avoir envoyé de l’argent à sa fille et à son gendre, qu’on disait émigrés, tandis qu’il ne paraissait pas avoir plus de vingt-cinq à trente ans. Quand Fouquier-Tinville lui reprocha d’avoir fait passer du numéraire national à son exécrable progéniture, et qu’il voulut s’en disculper en parlant de son âge, – Tu n’as pas la parole, interrompit l’accusateur public, et il ordonna de le conduire immédiatement à l’échafaud, parce qu’il avait entrepris de troubler l’audience.

La populace en éprouva de l’émotion ; on en parla jusque dans les comités conventionnels, et Carnot se disputa contre Roberspierre qui paraissait approuver la rigueur de Fouquier-Tinville. C’était le premier symptôme de dissention qui se fût manifesté dans le comité de salut public, et ce fut deux ou trois jours après que le même Carnot s’emporta contre Roberspierre, en séance publique, en lui reprochant d’aspirer à la dictature, et s’écriant : Point de dictateur ! à bas le dictateur !

Il y avait là je ne sais quel autre patriote qui s’approcha de Roberspierre en lui mettant le poing sous le nez. — Que tous les français périssent, cria celui-ci, que tous les Français périssent s’il je faut, mais que la liberté triomphe ! Ô toi que j’avais cru Je plus vertueux des hommes ! si tu pouvais conspirer contre la liberté de ma patrie, je n’y survivrais pas ! Non ! je prendrais ma tête par les cheveux, je la couperais, et te l’offrant comme le plus bel exemple que l’on puisse donner à un despote, je te dirais Tiens, tyran, voilà l’action d’un homme libre !…

Il parait que Tallien voulut profiter de la circonstance, et qu’il se mit a parler du poignard de Brutus dont il montra le manche avec la gaîne, en ajoutant qu’il s’en était muni pour immoler un nouveau César.

À bas le tyran ! s’écria-t-on de partout dans la salle, à bas le tyran ! à bas ! à bas !… et voilà toute la Convention nationale en insurrection contre Robespierre qui ne sait auquel entendre. On l’accable de reproches, de menaces et d’invectives, on lui refuse la parole, on ne lui permet seulement pas d’ouvrir la bouche, et finalement on le met en état d’accusation et d’arrestation. Il se trouva chassé de cette assemblée comme le bouc Hazael, après avoir été chargé de toutes les iniquités de la tribu judaïque, et quand on eut décidément arrêté que c’était lui qui avait commis tous les crimes de la révolution, voilà tous ces égorgeurs et ces autres buveurs de sang royal et de sang chrétien qui se mettent à s’en laver les mains avec un air d’innocence et de purification parfaite. Je ne m’attendais pas à la sensibilité de Barrère, et l’humanité de Carnot me confondit.

On s’empressa de conduire Roberspierre à l’Hôtel-de-Ville, et chemin faisant (sur le quai de Gèvres), un sectionnaire approcha de son fiacre et lui tira dans la mâchoire un coup de pistolet à bout portant. On ne manqua pas d’imprimer et d’affirmer qu’il avait entrepris de se suicider, mais je m’en rapporte à ce bulletin qu’on nous envoyait de la commune, et qui méritait plus de créance que les journaux conventionnels et subventionnés.

Cependant le parti de la commune et le club des Jacobins se mettent en grande agitation pour délivrer l’incorruptible Maximilien, le vertueux Roberspierre, qui fit décréter les principes consolateurs de l’existence d’un être suprême et de l’immortalité de l’âme, voilà ce que publiait le citoyen Lescot, maire de Paris, dans sa proclamation. Les Jacobins disposent une insurrection générale ; la commune fait sonner le tocsin contre la Convention ; le commandant général Henriot, vient assiéger les Tuileries et fait pointer des canons contre les représentans du peuple ; mais toutes ces dispositions-là ne purent avoir aucun effet par une raison qui vous paraîtra singulière en pareille occasion, c’était parce que ce commandant général de la force armée se trouvait ivre-mort.

Le tumulte n’en était pas moins grand et moins effrayant dans tout Paris ; mais la Convention tint ferme (elle avait un décret de la providence à faire exécuter) ; la grande majorité de la population, c’est-à-dire tout ce qui n’était pas sans-culotte et salarié par la commune, accourut successivement autour de l’assemblée ; les malheureux Parisiens s’encourageaient les uns les autres, et plusieurs milliers de gardes nationaux entouraient déjà l’hôtel-de-Ville, en demandant le jugement et la condamnation de Roberspierre, à grands cris ! Toutes les rues-voisines de la place de Grève furent occupées par la garde parisienne, et dans un pareil moment, où la population reste toujours indécise et où Paris n’appartient à personne, c’est ainsi que les antagonistes de Roberspierre ont obtenu ce grand succès qui n’aurait pas manqué de leur échapper si les patriotes de la commune et les Jacobins n’avaient pas eu le général Henriot pour commandant.

Immédiatement après la dispersion des Jacobins, les honnêtes gens et surtout les jeunes gens de Paris affluèrent tellement à l’Hôtel-de-Ville, que les sectionnaires chargés d’y garder Roberspierre et ses consorts, ne purent en défendre les portes qui furent enfoncées à coups de madriers. On a dit que c’était alors que Roberspierre s’était blessé d’un coup de pistolet ; mais on a dit aussi que c’était une supposition de Tallien qui aurait eu ses raisons pour dissimuler la vérité sur l’origine de cette blessure.

Roberspierre le jeune se jetz par une fenêtre et se fendit la tête sur le pavé de la place de Grève. Lebas, qui voulut résister, fut tué par, un jeune homme de seize ans dont il avait fait guillotiner la mère et le frère aîné. On enleva cet affreux Couthon qui était cul-de-jatte et perclus, et qui s’était fait porter dans le fond d’une garde-robe ; enfin l’on découvrit l’infâme Henriot qui s’était caché dans l’égout de l’arcade Saint-Jean dont on fut l’arracher avec des crocs et des crampons de fer : quelle scène infernale !

Je ne sais comment il se fit qu’avant de les conduire au tribunal revolutionnaire, où les attendait Fouquier-Tinville, afin de les expédier à l’échafaud, on les fit entrer dans le château des Tuileries, et justement dans l’appartement de la Reine, où siégeait le comité de salut public ! On y jeta Roberspierre sur le milieu d’une grande table où il avait souscrit tant d’arrêts sanguinaires, et presque tous les conventionnels y vinrent à la file pour l’accabler d’injures et d’exécrations. Il n’avait obtenu, pour couvrir sa plaie, qu’un lambeau d’écharpe tricolore, et pour essuyer le sang et la sanie qui découlaient de sa bouche, il n’avait autre chose que des feuilles de papier qui se trouvaient à sa portée et qui étaient peut-être des sentences de mort écrites par lui ?

Il y eut un vieux homme en habit de gendarme, qui dit avec une voix lugubre en étendant la main sur cette horrible tête : c’est vrai qu’il existe un être supême ! et René Dupont vous dira que tous les auditeurs parurent frappés, les uns d’inquiétude et les autres de satisfaction.

René Dupont voyait toutes choses et les voyait exactement bien. Je lui avais permis de s’habiller en carmagnole ; mais il ne pouvait se décider à se coiffer d’un bonnet rouge, et pour ne donner aucun signal de méfiance avec un chapeau sans cocarde, il avait pris le parti d’aller toujours nue-tête, avec sa profusion de cheveux roux en si bel ordre, qu’il en avait l’air d’un terroriste accompli. Les choses qu’il me rapportait ne manquaient jamais d’exactitude, et si vous êtes curieux des scènes de voirie pendant la révolution, faites-le parler.

Roberspierre accompagné de ses principaux affidés, au nombre d’une vingtaine, ne fit qu’apparaitre et disparaître devant le tribunal révotulionnaire, et suivant la règle qu’il avait faite, on se contenta de reconnaitre son identité. On fut obligé de le coucher au fond du tombereau, parce qu’il était déjà moitié mort de frayeur et de souffrance. On eut beaucoup de peine à le faire parvenir jusqu’à la guillotine ; et par deux fois, la charrette fut arrêtée par des furieux qui demandaient à le déchirer. Il est certain qu’on abandonna son cadavre à la rage du peuple, et ce qui n’est pas moins assuré, c’est qu’il était resté l’idole du peuple jusqu’au moment de sa mise en accusation. Tout ce que je vous raconte ici fut l’affaire de vingt-quatre heures, et voilà ce qu’il est convenu d’appeler le neuf thermidor.

Je n’en éprouvai d’abord aucun sentiment de confiance ; il me paraissait tout-à-fait indifférent pour nous que les bourreaux de notre patrie s’appelassent Tallien, Carnot, Roberspierre ou Collot-d’Herbois ; je pensais qu’en résultat de cette péripétie conventionnelle, il n’y aurait autre chose de changé pour nous que le nom du tyran : j’en ressentais, et c’était pour la première fois depuis la révolution, du trouble dans les idées avec des prévisions sinistres ; vous allez voir que ce n’était pas sans motif, et vous savez ce que je vous ai déjà dit sur mes pressentimens.

Parmi les employés supérieurs de notre prison, il se trouvait un ancien récollet, nommé Dasny, qui remplissait les fonctions d’adjoint au greffier, et qui m’avait pris dans une aversion que je lui rendais au centuple, attendu qu’il s’y joignait toute l’horreur et tout le mépris qu’on doit éprouver pour un renégat. Cet homme avait entrevu quelque chose de nos relations avec l’extérieur, et malgré sa dépendance à l’égard de notre chef de geôle, il en fit l’objet d’une dénonciation qui n’eut aucun résultat parce qu’il avait gardé l’anonyme avec prudence, et surtout parce que notre geôlier normand était la créature de Tallien qui le défendit envers et contre tous. Nous avons eu lieu de penser qu’il revenait qnelque chose à Tallien de nos contributions hebdomadaires ; mais c’était peut-être un jugement téméraire, et dans tous les cas c’était un motif de sécurité pour nous ; ne me le reprochez pas.

Il ne faut pas supposer que la mort de Roberspierre ait déterminé sur-le-champ la fin de la terreur. — Nous ne voulons pas devenir des modérés, s’écriait Tallien du haut de la tribune, et tout ce que nous demandons, c’est que les contre-révolutionnaires soient condamnés avec décence. Nous ne pouvons pas garder en prison trois cent mille personnes, et je demande le prompt jugement de toutes celles qui sont incarcérées en vertu de la loi contre les suspects !

Parmi les griefs articulés pour obtenir la condamnation du président du tribunal révolutionnaire, il n’était fait aucune mention d’avoir fait égorger quatre mille personnes innocentes et tout ce qu’on reprochait à ce fameux Dumas, c’était d’avoir calomnié le patriotisme du vertueux Collot-d’Herbois et du sage Tallien. Dans toutes les inculpations proférées contre Roberspierre, il n’était question d’aucun autre méfait que d’avoir voulu faire proscrire certains représentans du peuple, et du reste, Fouquier-Tinville était encore accusateur public, et la guillotine était encore en permanence à la barrière du Trône, à la fin d’août 1794, c’est-à-dire un mois après le 9 thermidor ; ainsi jugez si le troisième décadi de ce mois républicain (bon jour, bonne Œuvre !) notre méchant récollet ne se trouvait pas encore en position de me faire conduire à l’échafaud.

Il se trouva donc que le nonidi 29 thermidor notre geôlier s’était absenté pour une course d’affaires, ce qui nous causait toujours des transes mortelles, attendu que tout le régime intérieur de la maison se trouvait alors soumis au citoyen Dasny qui profitait de l’absence du [illisible] D. T… pour nous tyranniser. Cet homme vint m’ordonner de descendre pour être conduite au tribunal révolutionnaire, et pour monter sur la charrette où se trouvait déjà la Comtesse de Narbonne ; il ajouta que la fournée n’attendait plus que moi, et je vous puis assurer que je me résignai courageusement. La seule idée pénible qui me traversa l’esprit était la vôtre, et je me sentis bien douloureusement émue, lorsque je pensai que je ne vous reverrais plus jamais, mon aimable enfant !… Je fis plusieurs rouleaux de mes papiers a l’adresse du Cen D. T… pour qu’il en fît bonne remise ; je fis mes adieux à tous nos comprisonniers vieux et jeunes, et je me souviens qu’Olympe de Neuillant pleurait à chaudes larmes en disant à ce maudit récollet qui souriait dans sa barbe : — Quelle inhumanité, citoyen ! comment pouvez-vous envoyer la mort une femme si vertueuse, une femme de cet âge-là ?…

— Ma pauvre enfant, lui répondis-je on n’est d’aucun âge en ce temps-ci, tout le monde a quatre-vingt-quinze ans… Ne sortez pas de ma chambre avant le retour du citoyen D. T… Et Dasny me pressait de partir avec une précipitation féroce.

Il me restait quelques mots à dire à l’Abbé Texier et quelques paroles à recevoir de lui, d’où vint que je m’en allai dans sa chambre, en dépit du moine apostat qui m’obsédait.

— Tu n’en finiras donc jamais, s’écria le charretier, vieille aristocrate, vieille autocrate, vieille calotinocrate-aristocruche, et je ne sais plus combien d’autres épithètes à l’avenant de celles-ci. Dis-moi tes noms et bonnes qualités pour mon registre… — C’est à vous à savoir mes noms, lui répondis-je tristement, et je n’ai jamais pris des qualités pareilles à celles que vous me donnez.

— Mais, la mère, je ne vous ai pas dit des sottises, me répond cet homme, et c’était pour la chose de rire avec vous sans vous insulter du tout ; je ne vous ai rien dit qui soit pour vous chagriner, pour le respect de l’âge et de votre sexe…

— Allez donc vite et finissons-en !… reprenait Dasny d’une voix d’autant plus troublée qu’on entendait sonner à la grande porte.

Hélas, mon Dieu, c’était précisément notre geôlier qui se fit montrer les cédules de Fouquier-Tinville, et qui se mit à dire : — Allons donc ! ce n’est pas la veuve Créquy-Froulay dont il s’agit ; c’est la femme Créquy du Muy ; Marie-Thérèse du Muy, femme Créquy, qu’on a dénoncée comme étant rentrée d’emigration.

— Vous pouvez retourner là-haut, citoyenne… et je regardai cette pauvre Mme de Narbonne avec une sorte de honte, avec un sentiment si pénible et si douloureux, avec un cœur tellement brisé, que j’en suis restée dans un état d’angoisse et d’abattement qui m’a duré plus de six mois.

Si j’avais pourtant négligé cette petite conférence avec l’Abbé Texier, ou si le ciel avait permis que le geôlier des Oiseaux fut arrivé dix minutes plus tard, je m’en allais au tribunal révolutionnaire où l’on m’aurait dit que je n’avais pas la parole, et je montais à la Guillotine sous le nom de votre pauvre mère, avec Mme de Narbonne et ses trois compagnons qui étaient des paysans vendéens… C’est justement quinze jours après que je suis sortie de prison[1].

  1. Le Rédacteur des Mémoires de M. de Pougens, y rapporte ce curieux épisode de la vie de madame de Créquy à peu près de la même manière.