Chanteclerc (IIp. 7-24).

PREMIÈRES ARMES


Après trois ans d’absence et de douces habitudes, le retour au Canada provoque des impressions complexes.

Quelques contacts sont décevants. Les inélégances d’architecture et les pauvretés de langage frappent plus qu’autrefois. On éprouve de la joie à retrouver le pays, ses horizons, le jaillissement des eaux, les interminables plaines crénelées de montagnes — une sorte de joie lente qui serait un réveil. Tout cela s’accompagne de nostalgies qui dorment au fond de l’être, avec des retours parfois aigus. Le remède est de s’entourer des choses que l’on a rapportées, qui évoquent chacune des souvenirs, de se constituer un refuge. Il est surtout dans le travail, dans l’espoir d’être utile et la satisfaction d’entreprendre une tâche.

L’accueil fut fort aimable. La presse me donna du « Monsieur le professeur ». On me décocha même un quatrain qui se terminait ainsi :

Je regarde la scène où vous allez monter
Pour mêler mon sourire à celui de la gloire.

Rien que cela ! Et qui me venait en droite ligne de mon bon Séminaire de philosophie !

Sous la présidence de M. Honoré Gervais, dont je retrouvais l’agissante sympathie, des amis m’offrirent un banquet au Club Saint-Denis. Arthur Vallée, mon vieux camarade, me dit des choses charmantes auxquelles je répondis avec la modestie qui sied.

Dans l’après-midi du même jour, j’avais prononcé une allocution à l’ouverture de l’École d’enseignement supérieur pour les jeunes filles. Mes premières armes !

Cette institution, dont j’avais reçu le prospectus à Paris, m’intéressait. Fondée sous l’inspiration de Monseigneur Paul Bruchési, elle était l’œuvre d’une femme pour qui j’éprouvais une respectueuse admiration. Sœur Sainte-Anne-Marie. Mais j’avais trente ans à peine : c’était une richesse et une pauvreté. Si j’entretenais beaucoup d’espoir, je possédais peu d’expérience. J’y allai de tout mon cœur, paraphrasant un prédicateur de Notre-Dame : « Je regarde, j’admire et je m’épouvante ». Cette précaution prise, j’affirmai le droit au savoir de la femme pour qui la pensée antique, et même la pensée contemporaine, n’est pas toujours juste.

Les élèves poursuivraient leur culture et prépareraient le baccalauréat ès arts, car l’École était notre premier collège de jeunes filles si elle devait attendre des années pour en prendre le titre et se placer sous l’égide de Marguerite Bourgeoys. Je me réjouissais que l’on eût porté au programme les sciences sociales, qui inspirent et fortifient les initiatives féminines, et les plus fécondes d’entre elles : l’éducation des enfants et la formation d’une élite.

La carrière qui m’était tracée depuis longtemps m’attachait à l’École des hautes études commerciales de Montréal.

Élevée au coin de la rue Saint-Hubert et de l’avenue Viger, l’École était spacieuse et agréable, gaie aussi, illuminée de soleil et de promesses.

Je la considérais avec curiosité. Enfin, le commerce avait pignon sur rue. Il s’installait chez lui, dans ses meubles, comme un bourgeois. Au milieu d’une atmosphère de fraîcheur et de solidité, il prenait place dans le haut enseignement. Décor accueillant où se poursuivrait une partie de ma vie.

L’immeuble n’était pas terminé. Le marteau des ouvriers y résonnait encore et scandait d’un bruit sec la parole des professeurs. Nous accédions tant bien que mal à une grande salle du premier étage où les élèves avaient été convoqués.

Curieux retour de la destinée, je retrouverais après trente ans, sur le Mont-Royal, une construction inachevée, des cages d’ascenseur apparemment vides ; des piliers qui, recouverts de marbre ou de ciment, deviendraient d’imposantes colonnes ; des planchers raboteux ; des portes sans serrures, agitées par les courants d’air ; des salles de cours de fortune : un immeuble où se logeraient aussi les plus ardents espoirs.

Le personnel n’était pas complet : quelques professeurs, juste ce qu’il fallait pour ouvrir l’École et, naturellement, le directeur.

Je fis la première leçon. Je me livrai à l’aventure avec délices. Timide, je ne manquais pas de confiance ni d’entrain. Mes fonctions me plaisaient. Je crois même que je me prenais au sérieux. Au surplus, comme tous les Canadiens français, j’étais « rempli de bonne volonté ».

Vingt et un ou vingt-deux jeunes gens, braves et convaincus, formaient mon auditoire. Ils venaient de partout : des collèges classiques, de l’école normale, des écoles catholiques de Montréal. Je leur souhaitai la bienvenue : « Vous n’avez pas été effrayés par la nouveauté de cet enseignement commercial supérieur : et vous avez pensé avec raison qu’il n’est pas de préparation trop sérieuse ni trop longue pour ceux qui se destinent aux affaires. Puisse l’avenir récompenser vos efforts. Je tiens à vous dire que je me mets dès aujourd’hui à votre disposition et que, si vous avez besoin d’explications après ces cours où je m’efforcerai de mettre avant tout de la clarté, je vous prie de compter sur un appui de tous les instants. »

Que cette minute est lointaine ! Je me revois, professeur en herbe, ayant mon rôle à cœur, heureux de débuter, aussi moi, dans ma carrière.

On m’avait confié l’économie politique, mais je devais assumer bien d’autres enseignements.

Professer les sciences économiques, ce n’était pas une tâche facile à cette époque.

Je n’avais guère de traditions où m’appuyer, les précurseurs étant clairsemés. Comment attribuer à Étienne Parent des articles non signés ? Quant à son Discours, paru en 1878, imprégné peut-être de saint-simonisme, il se bornait à des problèmes dépassés depuis longtemps. Les travaux de Léon Gérin étaient ensevelis dans une revue européenne, La Science sociale, et je n’en sus que plus tard la fécondité. Restaient Errol Bouchette, qui poursuivait ses études sur l’indépendance économique du Canada français, et Émile Miller, qui animait notre géographie de préoccupations humaines.

Pas de traités, sauf le Traité classique d’économie politique selon la doctrine de Léon xiii, avec applications au Canada, par l’abbé F.-A. Baillargé, professeur de philosophie et d’économie politique au Collège de Joliette. C’est un manuel dialogué qui comporte de nombreuses citations fort éclectiques : on y trouve, avec des extraits de l’encyclique Rerum Novarum, des passages d’économistes plus ou moins libéraux, et tout cela ne fait pas trop mauvais ménage, tant il est vrai que le catholicisme a toujours défendu les libertés fondamentales. Cet ouvrage ne vise à rien de profond, mais il laisse dans l’esprit des clartés suffisantes.

C’était fort peu, trop peu. Il fallait se tourner vers les auteurs européens. Où trouver leurs œuvres ?

La bibliothèque de l’École des hautes études commerciales tendait le long de ses murs de grands bras raides, vides encore de livres et où la lumière se jouait. Au bout de chaque rayon, une boîte attendait les brochures.

Dans les bibliothèques publiques, quelques ouvrages — des têtes de pont, dirait-on aujourd’hui — avaient été groupés par je ne sais qui : à Saint-Sulpice, une collection assez imposante d’auteurs anciens, depuis Jean-Baptiste Say jusqu’à Bastiat ; au Palais de Justice de Montréal, quelques traités d’économie politique ou de législation industrielle. Autant que je me souvienne, c’était à peu près tout.

Nous n’avions pas de bibliothèque municipale, si nous avions des « livres municipaux ». Expulsés du Monument National, un instant menacés d’un entresol, ils avaient fini par trouver asile dans un recoin de l’École technique. Encore étaient-ils accessibles, contrairement à leurs congénères, qu’une main pieuse avait assemblés et qui dormaient à l’abri des yeux, sous une voûte. Une ironie facile eût trouvé dans ce trait un symbole ; et pourtant les circonstances seules avaient été cause de cet exil.

Un jour viendrait où le problème serait résolu. Les projets n’avaient jamais fait faute. On en avait esquissé beaucoup, de modestes et d’extravagants. Ils devaient tout de même conduire la ville à construire un immeuble et à organiser une bibliothèque.

Souffrant de la pénurie des livres, j’étais préoccupé, comme d’autres, de la composition de cette bibliothèque dont on nous doterait bientôt et j’avais eu l’occasion, dès 1911, de réclamer dans des articles que l’on y prît garde. Il était naturel de sacrifier à la mode, à l’amusement, de satisfaire la masse et de réunir un ensemble bien choisi d’œuvres d’imagination. Mais il fallait aussi penser aux livres sérieux et aux ouvrages techniques, aux textes dans lesquels le lecteur se documenterait de première main. Nous corrigerions ainsi notre tendance à ne pas remonter aux sources et à juger les œuvres par ce que la critique en a dit : nous apprendrions à rechercher dans son cadre la pensée originale, à examiner le mot tel qu’il a été tracé, la phrase telle qu’elle se rattache à l’ensemble de la page, et même du livre.

J’insistais sur la politique, l’histoire, l’économie. Je réclamais aussi un choix de périodiques et la classification des articles. Et, enfin, un dépôt d’archives confié à un jeune homme que l’on aurait envoyé étudier à Paris.

En attendant, je comptais sur moi-même, et sur mes amis.

Grâce à de patientes économies et à l’excédent du change sur mon allocation, versée tous les trois mois, j’avais acheté à Paris des livres essentiels. J’en avais empli quinze ou seize caisses que j’avais présentées aux douanes canadiennes comme settler’s effects. Pauvres bouquins, c’était pour eux une triste arrivée !

Dès mon retour, je m’étais installé avec ma petite famille à Westmount, rue Sherbrooke, dans une maison modeste mais confortable. Nous avions transformé le living room en bibliothèque. Aux murs, des rayons et quelques tableaux : au centre, une table de chêne : ici et là, de larges fauteuils. J’avais aménagé dans la cave, qui était spacieuse, un centre de références : documents officiels, statuts, rapports judiciaires, disposés sur des planches, parmi les tuyaux. J’évitais ainsi de me déplacer vers la ville, et je poursuivais mes travaux dans la paix du foyer.

Nous étions quelques collègues, très liés d’amitié. Chacun avait sa spécialité et sa bibliothèque. Nous convînmes de dresser des catalogues ; mais nous avions autre chose à faire. N’importe ; nous savions les goûts, les tendances, les exigences aussi de nos amis : un coup de téléphone nous procurait le livre dont nous avions besoin, et que nous tâchions de rendre quand nous l’avions utilisé. Il y a eu, somme toute, bien peu d’égarés.

Notre groupe était fort éclectique, de sorte que nous réunissions des ouvrages sur l’histoire, l’industrie, l’économie politique, la législation industrielle ou commerciale, voire sur la langue et la littérature. Car nous n’avions pas renoncé aux plaisirs de l’esprit. Dans nos réunions, nous parlions peu boutique. Nous analysions un ouvrage récent, roman ou poésie ; nous nous amusions à faire de la critique… et même des vers. Nous avions inventé de toute pièce un poète dont je ne me rappelle plus le nom ; Était-ce Clément Latour ? Nous en avions fait — les dieux nous pardonnent ! — un poète du terroir. Nous avions adressé à un journal un sonnet signé de son nom. Nous projetions de continuer. Nous aurions raconté la vie de notre héros : né à la campagne, manifestant dès sa jeunesse un goût vif pour la poésie, il était destiné… Mais le sonnet ne parut pas.

Et puis, nous faisions des achats chez les libraires, chez notre ami Déom en particulier, si bon, si peu intéressé, toujours prêt à nous aider d’un large crédit. Sa librairie de la rue Sainte-Catherine ne désemplissait pas. Nous y rencontrions des figures connues, des collègues, de nombreux camarades ; et les conversations se prolongeaient. Je revois le grand livre étroit dans lequel Déom, ou un de ses fils, inscrivait nos commandes.

Les publications officielles — j’entends celles de nos gouvernements — abondaient, mais manquaient de concordance. Pas d’Office central. Chaque service y allait de ses chiffres, au petit bonheur des renseignements qu’il parvenait à grouper. Ainsi, dans les ministères fédéraux, les douanes tiraient d’un côté, le commerce de l’autre. Inutile de songer à dégager l’annuité successorale ou à établir avec sûreté le chiffre de la fortune nationale.

Bientôt, les bibliothèques des nouvelles écoles furent mieux pourvues, surtout celle de l’École des hautes études commerciales. Tout cela a fini par prendre corps : nos maîtres disposent aujourd’hui de trésors.

Les revues, porteuses d’actualité, de mises au point, d’orientations, sont des outils précieux. Nous n’en avions guère au Canada français qui fussent consacrées aux sciences. Pour l’économie politique, nous nous repliions sur les chroniques de l’abbé Élie Auclair, publiées chaque mois dans la vénérable Revue canadienne. Quant aux études spécialisées, nous faisions appel à des revues de Paris, de Londres, et des États-Unis : ou nous nous adressions à l’École polytechnique, à la Faculté de droit, au Barreau de Montréal qui recevaient quelques périodiques.

Nous arrivions malgré tant de lacunes à faire du travail et à mettre nos cours en marche.

À l’économie politique que l’on m’avait d’avait d’abord attribuée, s’ajoutèrent presque aussitôt les finances publiques, la politique commerciale et même la statistique. Cours nouveaux, donc sans canevas, qui exigeaient des recherches et une adaptation à notre pays. Les enquêtes qu’ils m’ont imposées ne conduisaient pas toujours à des conclusions rigides. Que de fois, n’ai-je pas fouillé les recoins de la pratique pour y saisir les raisons d’une attitude ou les jeux d’une procédure.

Je réussis à mettre sur pied la première partie des finances publiques que je publiai plus tard sous un titre que me suggéra M. de Caix, Les Cordons de la bourse ; mais je renonçai à en faire autant pour mes études sur l’impôt dont je redoutais l’aridité. Quant à la statistique, je l’abordai seulement, juste assez pour me rendre compte de ses dangers.

La politique commerciale était un des cours qui me retenaient le plus. Difficile à bâtir, je le remaniais chaque année. Il comportait une étude sur la politique coloniale de l’Angleterre sous l’empire des lois de navigation et des lois-céréales ; et, à partir de 1846, sur l’établissement et l’évolution de notre régime, orienté, dès le début, vers la liberté. Et c’était un cours de politique, sujet dangereux sous les calmes abris d’une université. Des noms le traversaient — MacDonald, Laurier, d’autres plus proches de nous. Les élèves avaient leurs convictions, qu’il fallait respecter, et dont je sentais parfois que l’atmosphère était chargée. J’avançais comme un chat sur une clôture. Jamais je ne me suis autant évertué à l’objectivité. Peut-être y ai-je contracté une pondération qui modela mes opinions.

J’eusse aimé écrire mon cours, intéressant par les événements et les idées qui s’y jouaient : et j’envie mon collègue Jean-Marie Nadeau d’avoir publié un ouvrage qui dépasse de beaucoup mes tentatives d’autrefois.

Ces études me conduisirent, en 1917, un jour de mai, au Club de Réforme, où, je crois bien, j’apparaissais pour la première fois. C’était poser le pied dans le vestibule d’un domaine dont les complexités m’étaient étrangères. Je me réjouis pourtant de retrouver dans l’exposé que je fis de notre politique économique ma sérénité d’esprit, pli du professorat, et l’énoncé de réformes qui me paraissaient désirables et qui ont passé depuis dans la réalité.

J’assumai aussi, dans le domaine juridique, et à défaut des titulaires que d’autres fonctions retenaient loin de l’École des hautes études, le droit commercial, le droit constitutionnel, le droit administratif et le droit civil. Un rien ! Et j’en passe peut-être.

Ces cours de droit, je me hâte de le dire, étaient élémentaires. Je pouvais jouer à l’économiste, non au juriste. Élémentaires ou non, il fallait les faire.

Et ce n’était pas tout, ou ce ne devait pas être tout. Bientôt, je me répandis en dehors de l’École des hautes études commerciales. À la Faculté de droit, où je reprenais mon cours d’économie politique, et où l’on me nommait professeur de législation financière, commerciale et industrielle — cours institué par M. L.-J. Forget et qui, ayant lieu le soir, réunissait d’assez nombreux auditoires : — et même professeur de droit romain, faute de combattants. « Acceptez, m’avait-on dit, le droit romain est le fondement de nos institutions juridiques ». Sans aucun doute. Je tins bon cinq ans à la poursuite de ces fondements ; et je les quittai, avec plus ou moins de regrets, lorsque je devins secrétaire général de l’Université de Montréal. À l’École polytechnique, je donnais des leçons de législation industrielle. À l’École d’enseignement supérieur des jeunes filles, je retrouvais l’économie politique.

Que de cours, durant cette période, qui va de 1910 à 1920 ! J’étais chargé comme un mulet, et je me faisais l’effet d’un maître Jacques. Je frémis aujourd’hui de mon audace, ou j’en souris. Disposant de mes journées, j’y allais allègrement : autant les employer à cela.

Je sais combien ce premier enseignement était livresque. Il faut du temps, beaucoup de temps pour assimiler un sujet et le convertir « en sang et en nourriture ». Je m’aidais de mes notes de cours de Paris que j’adaptais au Canada, surtout au Canada français ; c’était déjà quelque chose et de peu commode. À la théorie que j’établissais, je joignais des considérations personnelles qui, peu à peu, prenaient corps.

Je ne regrette pas cette période de ma vie à laquelle je dois beaucoup. Professeur, je redevenais étudiant. Je revoyais ce que j’avais acquis au cours de mes études, ce qui est appréciable. Enseigner, ce n’est pas préparer des examens. L’examen se borne à lui-même : l’élève y aperçoit une limite qui marque le repos final de l’esprit : c’est un exercice cloisonné.

L’enseignement est autre chose. On y réussit à condition d’avoir dans la tête beaucoup plus qu’on ne dit, de reprendre une matière confinée dans des notes presque inertes et, par un souffle nouveau, de lui redonner la vie et surtout de la plier aux exigences du milieu où désormais elle s’épanouira. L’économiste ou le juriste qui devient professeur retrouve les éléments de sa formation mais il les enrichit des réflexions que lui suggère l’expérience.

À parler ainsi de jour et de soir, et sur tant de sujets, je me rompais au jeu de l’improvisation, auquel beaucoup de gens ne croient pas, qui existe pourtant et qui est précieux. On ne l’acquiert pas tout de suite, évidemment.

On commence — du moins ce fut mon cas — par lire un papier soigneusement écrit, que l’on sent sous ses doigts, et qui assure la paix de l’esprit sauf les tremblements du début. Puis, par lassitude ou faute de loisir, on rédige certaines parties à grands traits, à paragraphes rompus, glissant des notes d’appui ici et là. On parle sur ces notes, jusqu’à ce qu’on se contente d’un plan avec des références ou des citations. À la longue, on range le plan dans sa tête. Le tour est joué. Il reste dangereux, pour un temps. Les blancs sont à redouter. Tout s’aplanit enfin. C’est une joie de s’être assuré un instrument flexible et si utile pour qui s’engage dans les voies variées de la parole publique.