Poésies (1820)/Romances/Le premier Amour

PoésiesFrançois Louis (p. 164).


LE PREMIER AMOUR.


Vous souvient-il de cette jeune amie
Au regard tendre, au maintien sage et doux ?
À peine, hélas ! au printemps de sa vie,
Son cœur sentit qu’il était fait pour vous.

Point de serment, point de vaine promesse ;
Si jeune encore, on ne les connaît pas ;
Son âme pure aimait avec ivresse,
Et se livrait sans honte et sans combats.

Elle a perdu son idole chérie !
Bonheur si doux a duré moins qu’un jour.
Elle n’est plus au printemps de sa vie ;
Elle est encore à son premier amour.