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LXVIII


Je n’ai besoin, de toi, que toi-même ! sans l’âme,
Sans l’amitié, la voix, le plaisir, le bonheur !
Hélas ! de t’avoir vu triste m’a fait si peur
Que de ton cœur muet mon désir ne réclame
Que l’humble instant sans paix, sans consolation,
Où mon esprit troublé, qui meurt de passion,
Contemple avec une ample et radieuse aisance
Le miracle restreint de ta triste présence…