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ont sacrifié à son embellissement, des sommes immenses. Mais à quoi doivent servir les richesses ? si ce n’est à embellir tous les instans de son existence, D’Orbazan, Sabar, Mirval, les premiers ont fait brûler leur amoureux encens sur l’autel de la divinité qu’on y adore.

L’offrande égala la solemnité de la circonstance. Six fois dans l’espace d’un demi jour, le dieu Priape reçut et rendit les plus abondantes libations. Pendant une décade, on célébra, sinon avec autant de fréquence, du moins avec le même zèle, l’inauguration du temple. On ne se quittait qu’en se jurant une flamme éternelle. Vains sermens ! chacun soupirait après un renouvellement d’acteurs, devenu nécessaire et par la lassitude et par la satiété. Beaucoup

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