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PRÉLIMINAIRE.

table. En prenant congé du Commandeur, je lui réïterai ma demande. Mais ſa réponſe fut qu’il ne pouvoit me l’accorder, ſans en avoir fait part au Gouverneur de Ceylan. Je n’inſiſtai pas davantage, de peur de faire naître des ſoupcons qui auroient pû me nuire, réſolu que j’étois de me paſſer, s’il le ſalloit, de la permiſſion du Commandeur.

Une viſite plus intéreſſante pour moi, fut celle de M Van Vechten, Secretaire du Conſeil, à qui je remis une Lettre de M. Houſſé. C’étoit un homme poli, obligeant & Lettré. Les Miſſionnaires cultivoient ſon amitié avec fruit. Notre entretien roula ſur l’Hiſtoire, les mœurs & les Antiquités, tant Indiennes que Chrétiennes de la Côte Malabare. M. Van Vechten m’avoua que depuis quatorze ans qu’il faiſoit des recherches à ce ſujet, il n’avoit rien pû trouver de certain, & que le Greffe de Cochin ne renfermoit que des piéces relatives aux affaires des Hollandois avec les Princes du Pays. Je l’engageai à ne pas abandonner malgré cela l’entreprise, & le priai de me permettre d’avoir avec lui de Surate un commerce de Lettres.

M. Van Vechten me parla de M. Vanderpute, qui avoit été envoyé de Hollande pour des recherches relatives aux Lettres, à l’Hiſtoire Naturelle, & qui étoit mort à Batavia. Il me fit connoître le Syrien George Namet eulla, qui avoit déja paſſé à Cochin, & qu’il croyoit propre à ſatisſaire ma curioſité ſur les Chrétiens de S. Thomas, & me donna la traduction en Hollandois des Bulles par leſquelles Ignace George, Patriarche d’Antioche, établiſſoit Baſilius Schokor eulla, Archevêque de la Côte Malabare, données à Diarbekir le 23 Juillet 1749. M. Van Vechten me conſeilla auſſi de m’adreſſer à M. Van Dorts, Juiſ du Duché de Juliers, converti au Chriſtianiſme, & qui étoit alors Profeſſeur de Théologie à Colombo. J’écrivis en conſéquence en Latin à ce Profeſſeur une Lettre, dans laquelle je lui demandois ſon amitié, les caracteres Ceylanois, l’origine de l’Idolâtrie Indienne, des nouvelles de l’Inſcription que l’on diſoit être ſur le Pic d’Adam, & lui marquois d’envoyer la réponſe dont il voudroit bien m’honorer, à M. Van Vechten, qui devoit me la ſaire tenir à Surate. Je re-