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cevoir qu’un charmant visage en négligeant le costume porté.

— Je suis en instance de divorce, poursuivit la jeune femme, dont les idées semblaient se heurter dans un grand désordre. Je me sens isolée, livrée à moi-même. Un avocat n’eût été pour moi qu’un froid conseiller. La sympathie que vous m’avez inspirée en parlant m’a déterminée, m’a presque forcée à m’adresser à vous, alors que, depuis huit jours, je ne pouvais me résoudre à choisir un défenseur parmi tous les noms que me présentait mon avoué.

— Vous êtes trop bonne pour moi, disait Marguerite Odelin en se dévêtant devant l’armoire qu’elle partageait au vestiaire avec deux autres stagiaires. Elle apparut alors dans une robe de serge bleue des plus simples, se coiffa d’un canotier uni d’où débordaient les touffes dorées de ses cheveux, enfila des gants de laine blanche et déclara gentiment qu’elle était prête.

— Où habitez-vous ? demanda la jeune femme qui déjà, nerveusement, s’emparait du bras de l’avocate, comme si, dans son désarroi moral,