Page:Wyzewa - Nos maîtres, 1895.djvu/315

Cette page n’a pas encore été corrigée
303
LA SCIENCE

pour ce qui est des esprits, j’en ai moi-même entendu quelques-uns : on n’imagine pas la sottise de tout ce qu’ils m’ont débité.

Je crois vraiment que ces phénomènes surnaturels, dont tout le monde aujourd’hui se montre si curieux, n’auront, en fin de compte, qu’un seul résultat pratique : ils nous feront voir combien nous avons été imprudents de perdre si vite notre foi dans les doctrines religieuses. Nous avons admis d’emblée que les miracles étaient impossibles, que l’immortalité de l’âme était inconcevable : s’il y a un paradis, nous en avons compromis notre part ; et nous voici obligés de constater des miracles absolument banals, et de recueillir les confidences posthumes d’âmes en vérité stupides, mais d’une stupidité immortelle !