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II
LES NOUVEAUX CONTES DE NOËL
(Figaro, 22 décembre 1891)

« Planter des faits dans la tête des enfants et en déraciner tout le reste », c’est en cela que consistait, d’après Dickens, l’enseignement donné par un jeune pédagogue écossais, M. Mac-Etouffe-Enfants, aux élèves de l’école primaire de Charbonville. C’est en cela que consiste de plus en plus l’enseignement donné aux élèves de toutes les écoles du monde entier. Mais, si planter des faits est pour les professeurs une occupation agréable et commode, il leur est souvent difficile de déraciner tout le reste, et notamment certaines facultés d’imagination et de fantaisie. On rencontre encore, par exemple, un grand nombre d’enfants à qui ne suffit pas entièrement, surtout lorsque vient Noël, la lecture de la Grammaire illustrée et du Petit Cosmographe ; on en rencontre qui préfèrent les contes de fées et les histoires de revenants aux meilleurs ouvrages de M. Foncin.

Un philanthrope anglais, M. Stead, directeur de la Review of Reviews, a pris en compassion le