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dans le hangar et buvaient leur thé sur une brouette. Et quand vint l’automne et que les soirées se firent longues, Ann Austen les rendit aussi joyeuses ; c’est elle qui poussa William à écrire un poème sur un canapé et lui raconta, au moment où il s’enfonçait dans un de ses accès de mélancolie, l’histoire de John Gilpin, de telle sorte qu’il sauta du lit tout tremblant de rire. Mais Cowper et Mrs Unwun furent contents de découvrir que sous sa vivacité, Ann avait des goûts sérieux. Elle désirait ardemment la paix et la quiétude, « car malgré cette gaieté, écrivait Cowper elle réfléchit beaucoup ».

Virginia Woolf.
(À suivre.)


Traduit par Jeanne Fournier-Pargoire.