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CHAPITRE XXVII

LE HAUT FLEUVE


Nous déposâmes Walter sur la rive de Berkshire, au milieu de toutes les beautés de Streatley, et notre chemin se poursuivit dans ce qui avait été autrefois la vraie campagne, au pied des collines du White Horse ; et, bien que le contraste entre la campagne à demi embourgeoisée et la pure campagne inaltérée n’existât plus, un sentiment de joie intense me remplit comme autrefois à la vue des collines familières de la chaîne du Berkshire.

Nous nous arrêtâmes à Wallingford pour notre repas de midi ; naturellement, toute trace de saleté et de pauvreté avait disparu des rues de cette ville ancienne, beaucoup de vilaines maisons avaient été abattues, et beaucoup de jolies maisons neuves construites ; mais ce qui me parut curieux, c’est que la ville ressemblait encore à la vieille cité que je me rappelais si bien, car elle était telle que celle-ci aurait dû être.

À dîner, nous nous rencontrâmes avec un homme vieux, mais très brillant et intelligent, qui semblait être, sous une forme rustique, une seconde édition du vieil Hammond. Il avait une