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LE FANTÔME DE CANTERVILLE

un sourire à ce jeune et bel étourdi, et fut très touché du dévouement qu’il montrait à Virginia.

Aussi se penchant sur son cheval, il lui caressa les épaules avec bonté, et lui dit :

— Eh bien, Cecil, puisque vous tenez à rester, il faudra bien que vous veniez avec moi, mais il faudra aussi que je vous trouve un chapeau à Ascot.

— Au diable le chapeau ! C’est Virginia que je veux ! s’écria le petit duc en riant.

Puis ils galopèrent jusqu’à la gare.

Là, M. Otis s’informa auprès du chef de gare, si on n’avait pas vu sur le quai de départ une personne répondant au signalement de Virginia, mais il ne put rien apprendre sur elle.

Néanmoins le chef de gare lança des dépêches le long de la ligne, en amont et en aval, et lui promit qu’une surveillance minutieuse serait exercée.

Ensuite, après avoir acheté un chapeau pour le petit duc chez un marchand de nouveautés qui se disposait à fermer boutique,