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chauves-souris au vol incertain, tournaient autour des triglyphes du temple, alliez-vous d’un pas furtif jusqu’au bord de la berge, pour traverser à la nage le lac silencieux, et de là vous insinuant dans la voûte, faire de la Pyramide votre lupanar, au point que de chacun des noirs sarcophages surgissait le défunt, peint et emmailloté ? Ou bien attiriez-vous dans votre couche le Trageophos aux cornes d’ivoire ?

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Ou bien avez-vous aimé le Dieu des Mouches, qui tourmenta les Hébreux, et qui était barbouillé de vin jusqu’à la ceinture, ou bien Pasht, qui avait pour yeux des béryls verts ? Peut-être était-ce ce jeune Dieu, le Tyrien, qui était plus amoureux que la colombe d’Astaroth ? Ou avez-vous aimé le Dieu de l’Assyrien, dont les ailes