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des gens qui ont de l’affection pour vous, et pour qui on en a, c’est une inutile et horrible dégradation.

Il faudrait permettre à tout détenu d’écrire et de recevoir une lettre par mois.

À présent on ne permet d’écrire que quatre fois par an.

C’est absolument insuffisant.

Une des choses tragiques de la vie de prison, c’est de pétrifier le coeur de l’homme.

Les sentiments d’affection naturelle, comme tous les autres sentiments, ont besoin de nourriture.

Ils meurent aisément d’inanition.

Une carte-lettre, quatre fois par an, ce n’est pas assez pour faire vivre les affections plus douces et plus humaines, grâce auxquelles, en définitive la nature est entretenue dans un état qui la rende accessible aux influences du bien et du beau qui