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que la mauvaise influence sur les enfants n’est point et n’a jamais pu être celle des prisonniers, mais qu’elle est et restera toujours celle du système des prisons lui-même.

Il n’y a pas dans la prison de Reading un seul homme qui n’eût consenti à subir lui-même la peine des trois enfants, à leur place.

La dernière fois que je les vis, c’était le mardi après leur condamnation.

Je faisais ma promenade à sept heures et demie avec une douzaine d’autres hommes, quand les enfants passèrent près de nous, accompagnés d’un gardien, revenant de la cour empierrée, humide, morne, où ils avaient pris l’air.

Je vis la plus profonde pitié dans les regards que mes compagnons jetèrent sur eux.

Les prisonniers, pris en masse, sont ex-