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derne de la prison, — l’émotion de la terreur.

La terreur d’un enfant en prison est absolument sans bornes.

Je me rappelle qu’une fois à Reading, au moment de ma sortie pour l’exercice, je vis dans la cellule faiblement éclairée, en face de la mienne, un petit garçon.

Deux gardiens, — qui ne manquaient pas de bonté, lui parlaient, avec quelque apparence de sévérité, ou peut-être lui donnaient quelques utiles conseils pour sa conduite.

L’un d’eux était dans la cellule avec lui, l’autre se tenait en dehors.

La figure de l’enfant était comme un masque blanc de terreur, d’affolement.

Il y avait dans son regard l’épouvante d’un animal traqué.

Le lendemain, à l’heure du déjeuner, je