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Le calice flétri du lis tombe autour de son pistil d’or en poudre, et sur les bouleaux du bosquet de la lande le dernier ramier roucoule et appelle.

L’hélianthe léonin, aux couleurs voyantes, se laisse tomber noir et dépouillé sur sa tige, et sur le sol des allées du jardin, où le vent se joue, s’éparpillent les feuilles mortes, d’heure en heure.

Les pétales, blancs comme le lait, des pâles troènes, s’amassent à ce souffle en une boule neigeuse : les rosés gisent sur l’herbe comme de menus lambeaux de soie cramoisie.