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nous. Ils avaient l’aspect le plus misérable : presque nus, couverts seulement d’une sorte de manteau de peau de bête, que j’appris plus tard être une peau de kanguroo, les cheveux longs et cachant leur front, le bas de la figure couvert d’une barbe hirsute ; je me disais en regardant ces hommes malingres, aux membres grêles, au ventre proéminent, à l’air idiot et hébété, que le vieux Dick n’avait pas tout à fait tort en les qualifiant de sauvages. Chacun d’eux tenait à la main une longue lance, terminée à sa partie inférieure par deux petites branches formant la fourche ; à leur ceinture pendait un morceau de bois un peu recourbé.