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de préjugés, point de passions particuliéres, enfin il l’est plus précisément encore parce qu’il n’est qu’homme. Il plaît partout, parce que par tout où il va il s’accommode aux préjugés & aux sottises qu’il rencontre.

Comment ne seroit-il pas aimé ? N’est-il pas toujours plein de zéle pour contribuer à l’avantage des autres ? Pour approuver leur idées ? Pour flater leurs passions? Ne sçait-il pas que les hommes n’aiment rien plus tendrement que leurs défauts ? Qu’il n’est rien dont ils soient moins convaincus que de leurs erreurs ? Il n’y auroit certainement pas de moyen plus sûr pour se faire détester d’eux que de leur découvrir une vérité qu’ils ne voudroient pas sçavoir. Ainsi