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à toutes les actions qui contribuent à l’utilité & au plaisir de la société. Ainsi les idées de vertu & de vice se fondent en partie sur la convention qu’une certaine société a fait entr’elle, & à cet égard elles sont arbitraires : & d’un autre coté sur ce qui est avantageux ou nuisible à chaque Peuple en particulier. Et de-là vient qu’il régne une si grande contradiction dans les Loix des différentes Nations. Le climat, la situation, la forme du gouvernement, la religion, le tempérament propre & le caractère national de chaque Peuple, sa maniére de vivre, sa force ou sa foiblesse, sa pauvreté ou son opulence, déterminent ses idées sur ce qui lui est bon ou mauvais.