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est la seule chose qui lui soit restée de son ancien état pour la tourmenter. Il est impossible qu’elle retourne à cette béatitude parfaite qui, seule, peut la satisfaire, qu’elle ne s’éleve de nouveau à son état primitif, le pur élément des esprits. Elle n’est donc susceptible, avant la mort, d’aucune autre félicité que de celle qu’elle peut mériter par une séparation volontaire de toutes les choses terrestres, par l’extirpation de toutes les passions, par l’abdication de tous les plaisirs sensuels. Ce n’est donc qu’étant dégagée du corps qui en est animé, qu’elle est en état de contempler les choses essentielles dans lesquelles les esprits trouvent leur seule nouriture, & cette parfaite jouissance