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C’étoit une opinion universelle à Smirne, qu’elle étoit fille de la fameuse Aspasie de Milet. Cette beauté célébre après avoir, comme on sçait, porté dans son pays natal, l’art de la galanterie au plus haut degré de perfection qu’il peut atteindre en y joignant le vernis de la Philosophie & le secours des beaux Arts, étoit venue s’établir à Athènes. Elle y avoit fait un usage si prudent de ses charmes, qu’elle étoit devenue la maîtresse absolue de Périclès, ou comme s’exprimoient les poètes comiques de son temps, la Junon de Jupiter Athénien. Il dominoit sur toute la Gréce, & elle dominoit sur lui. On prétendoit donc, à Smirne, que la belle Danaë lui devoir le jour : mais la certitude de l’his