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dans laquelle le laissoient alors les plus belles femmes, ne craignoit point d’exposer souvent sa vertu à ce danger. C’étoit singulierement à titre d’ami qu’il plaisoit à la belle Danaë : mais, si l’on en croit l’Histoire sécrette, elle ne l’avoit pas autrefois trouvé indigne d’occuper près de sa personne une place plus intéressante, ce qu’elle ne confioit jamais qu’aux hommes les plus aimables. Enfin, c’étoit d’elle qu’Hippias vouloit emprunter le secours, dont il avoit besoin, pour l’exécution du projet qu’il avoit formé contre Agathon. Il vouloit, à quelque prix que ce fût, vaincre cette vertu fanatique qui contrarioit si fort ses opinions. Il se rendit donc chez elle à l’heure