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A PROPOS DE THÉATRE

pieds, et le consécrant aidé par les deux évêques assistants lui met le livre des Évangiles sur les épaules en le faisant un peu appuyer sur sa tête ; et ce livre demeure toujours en cet état, ouvert derrière lui, soutenu par un des chapelains, jusqu’à ce qu’on le prenne pour le lui faire toucher après l’onction des mains. »


Les ressemblances sautent aux yeux. Non content de ce travail de comparaison, M. de Semallé a voulu faire la contre-épreuve. Il a recherché si les coutumes religieuses et le rituel turcs ne lui offriraient pas les mêmes traits qu’il a relevés en même temps dans le Bourgeois gentilhomme et dans le rituel romain, et il s’est assuré que chez les peuples musulmans on ne mettait en aucune circonstance le Coran sur les épaules ni des ulémas ni des muphtis. Pour plus de certitude encore, M. de Semallé a lu le rituel des initiations aux trente-trois grades de la maçonnerie écossaise. Quoique la congrégation franc-maçonne n’ait été introduite ou organisée en France qu’au temps de la Régence, quelque chose en aurait pu parvenir à Molière avant 1660 par les réfugiés anglais et écossais du parti des Stuarts. M. de Semallé nous garantit que dans les cérémonies du rite écossais il n’a rien découvert de pareil à l’ordination de M. Jourdain.