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A PROPOS DE THÉATRE

vention de ma voisine, avait au moins le mérite de la nouveauté. Je me trompais. Un moliériste distingué, M. René de Semallé, m’a écrit pour m’avertir que quelque chose d’analogue avait déjà été dit et par lui-même. Sa lettre débute ainsi :


« Monsieur, je viens vous féliciter de votre chronique sur la cérémonie du Bourgeois gentilhomme. Avec une véritable intuition, vous en avez deviné la portée. Vous êtes dans le vrai en écrivant : « Ce n’est pas un titre de noblesse, c’est un sacrement que vient de recevoir M. Jourdain. ».


Après ce compliment à l’auteur, M. de Semallé ne me laisse pas moyen de me bercer de l’opinion flatteuse, que j’ai su discerner le premier le sens caché de la cérémonie du Bourgeois gentilhomme. M. René de Semallé m’avise en effet qu’il a déjà traité la question dans le numéro de septembre 1884 du Moliériste, dont il me fait l’honneur de m’adresser un exemplaire. Je n’ai eu pour ce qui me concerne qu’une intuition, conforme, il est vrai, à la conception réfléchie que je me suis toujours faite du génie de Molière et de ses ressorts et que j’ai exposée, pour la première fois, il y a trente ans, devant mes auditeurs de la Faculté des lettres d’Aix, en Provence. Plus au fait que moi des cérémonies de