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Henri III et sa Cour, sur la place Malesherbes, où elle est encadrée de tous côtés par des édifices de style et notamment par le palais Renaissance de M. Gaillard. Dimanche et lundi, la Comédie-Française, l’Odéon, la Gaîté, la Porte-Saint-Martin ont appartenu au grand trouvère. Des rimes sonores ont été composées à sa gloire par de jeunes poètes, M. Jean Richepin, M. Raymond, M. Dorchain, M. Mary Aicard, et débités le soir dans ces différents théâtres. Des discours apologétiques ont été prononcés au pied de la statue. De tous ces à-propos, le moins précieux n’est pas la série de souvenirs que publie en ce moment sur Dumas, au Figaro, M. Blaze de Bury. Les lisez-vous ? Ne manquez pas de les lire quand ils seront recueillis en volume. L’ouvrage, amusant et facile, est d’un homme qui a connu son Dumas à fond, en même temps que d’un critique fin, mesuré et exact. Les faits caractéristiques, bien perçus et bien compris, y abondent.

Il est à remarquer que les deux grands romanceristes de notre époque, Hugo et Dumas, sont tous deux fils d’un officier des armées de Bonaparte. Ils ont été tous deux bercés par la chanson de gestes consulaire et impériale. C’est sans doute par leur filiation qu’on pourrait expliquer d’abord et principalement le tour qu’a pris leur génie. Sur le général Hugo, nous ne possédons presque aucun