Page:Weil - La Source grecque, 1953.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.

77. Pour les âmes devenir humides est délices ou mort.

[Délices, c’est pour elles la chute dans la naissance, le devenir (γένεσιν).]

Nous vivons leur mort (des âmes) et elles vivent notre mort.

78. Le comportement humain n’enferme pas les connaissances ; le divin si.

79. L’homme est regardé comme sans raison par rapport à la divinité (δαίμων), comme l’enfant (nouveau-né) par rapport à l’homme.

80. Il faut savoir que la guerre est liaison, union (ξυνόν), que la justice est lutte, que toutes choses se produisent conformément à la lutte.

81. [L’art des rhéteurs :] κοπίδων ἀρχηγός, chef des couteaux (ou épées).

82. Le plus beau singe est laid comparé à l’espèce humaine.

83. L’homme le plus sage comparé à Dieu est un singe pour la sagesse, la beauté et le reste.

85. Lutter contre le cœur est dur. Car tout ce qu’il veut, on l’achète au prix de l’âme (de la vie ?).

[i.e. on mourrait pour obtenir ce que le cœur désire. Il est plus pénible de renoncer au désir du cœur qu’à la vie.]

86. [La plupart des choses divines] échappent à la connaissance par manque de foi.

87. L’homme mou aime à chaque mot être… ?

88. C’est une même chose qu’être vivant et mort, éveillé et dormant, jeune et vieux. Ces choses sont changées les unes dans les autres et de nouveau changées.

89. Pour ceux qui sont éveillés il n’y a qu’un seul et même monde.

90. Le feu est la monnaie de toutes choses et toutes choses sont la monnaie du feu, comme l’or pour les marchandises et les marchandises pour l’or.