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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

hommes se missent à la nage, et allassent couper des arbres de l’autre côté, afin qu’ils pussent se croiser avec ceux-ci. Enfin ils vinrent à bout de former un chemin précaire au-dessus du profond et rapide courant, sur lequel le bagage pouvait être porté ; mais nous étions obligés de nous traîner pas à pas le long du tronc et des grosses branches des arbres, qui, pendant une partie du trajet, étaient complètement submergées, en sorte que nous étions à moitié dans l’eau.

La plupart des chevaux traversèrent à la nage ; mais quelques uns étaient trop faibles pour rompre le courant ; d’ailleurs, ils n’auraient pu aller plus loin. Douze hommes furent donc laissés au campement pour garder ces chevaux jusqu’à ce que le repos et la bonne nourriture les eussent suffisamment restaurés pour achever le voyage, et le capitaine promit à leurs gardiens de leur envoyer de la farine et les autres provisions nécessaires aussitôt qu’il arriverait au fort.