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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

remplissant l’air de cris éclatans, annonces de l’hiver.

Nous étions en route le lendemain de très bonne heure, nous dirigeant au nord-est, et nous nous trouvâmes sur les traces d’un parti de Cricks, ce qui facilita un peu la marche de nos pauvres chevauux. Nous entrâmes alors dans une belle campagne découverte. D’un tertre élevé, nous eûmes Li noble perspective d’immenses prairies agréablement variées par des bosquets, des lignes de bois, et bornées par de longues chaînes de collines éloignées, le tout revêtu des riches teintes de l’automne. Le gibier était aussi plus abondant. Un beau daim mâle se leva du milieu d’un pâturage à notre droite, et s’enfuit de toute la vitesse de ses pieds ; mais un jeune cavalier, nommé Childers, qui se trouvait debout, le coucha en joue ; la balle entra dans le cou de l’animal bondissant, et le fit tomber la tête la première. Deux autres daims mâle et femelle, et plusieurs dindons, avaient été tués pendant notre halte ; en sorte que les bouches affamées furent pour cette fois amplement satisfaites.

Vers trois heures, nous campâmes dans un bosquet. Nous avions fait une marche forcée de