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ADOLPHE VARD

grâce à l’aide de ses amis Le Vavasseur et Paul Harel, il put faire imprimer un poème rustique : Le Rêve de Muguette. En 1891, Les Abeilles Normandes publiaient L’Âme volée, poème fantastique, et, depuis, diverses revues insérèrent d’Adolphe Vard des études locales, des légendes, et des nouvelles en prose : La Légende des bois de la Belle-Fille, Le Serment de l’Horloger, Tracassin-le-Sorcier, Fleur de Sureau, etc.

« La poésie de M. Adolphe Vard, a dit un critique, parfaite en sa forme, tour à tour anecdotique, batailleuse, acerbe, tendre, philosophique, idyllique ou épique, possède un charme étrange… Et elle abonde en citations, en allusions à l’antiquité païenne ou sacrée… Cet ouvrier est un érudit. »

Vard est mort, tout récemment, le 14 mai 1908, à l’âge de soixante-quinze ans, d’un cancer qui l’a fait cruellement souffrir. Les lignes qu’on va lire et qu’il traça d’une main mourante, montrent la trempe héroïque, et la réelle grandeur, de l’âme de ce simple qui fut un philosophe et un sage.