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T « Pour être « garde-française »
T’es ben trop petit, mon ami,
T’es T’es ben trop petit,
T’es T’esDame, oui ! »

T La guerre éclate en Bretagne
T’es Au printemps suivant,
T Et Grégoire entre en campagne
T’es Avec Jean Chouan…
T Les balles passaient, nombreuses,
T’es Au-dessus de lui
T En sifflotant, dédaigneuses :
« Il est trop petit, ce joli,
T’es Il est trop petit,
T’es T’esDame, oui ! »

T Cependant, une le frappe
T’es Entre les deux yeux…
T Par le trou l’âme s’échappe :
T’es Grégoire est aux cieux !
T Là, saint Pierre, qu’il dérange,
T’es Lui dit : « Hors d’ici !
T Il nous faut un grand Archange :
T’es ben trop petit, mon ami,
T’es T’es ben trop petit,
T’es T’esDame, oui ! »

T Mais, en apprenant la chose,
T’es Jésus se fâcha,
T Entr’ouvrit son manteau rose
T’es Pour qu’il s’y cachât ;
T Fit entrer ainsi Grégoire
T’es Dans son Paradis
T En disant : « Mon Ciel de gloire,
En vérité, je vous le dis,
T’es Est pour les Petits !
T’es T’esDame, oui ! »

(Chansons de la Fleur-de-Lys.)