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jours à une extrémité, et les chevelus de la racine, à l’autre.

LA DAME.

Il faut que je vous aide. Vous pouvez ajouter qu’un bourgeon de feuilles ne donne point de fruits : je sais très-bien distinguer les bourgeons à feuilles des bourgeons à fruits.

LE VOYAGEUR.

Eh bien ! madame, si vous faites replanter vos saules la tête en bas, leurs racines donneront des feuilles.

LA DAME.

J’imagine, monsieur, que vous ne seriez pas assez hardi pour me citer des faits douteux.

LE VOYAGEUR.

Celui-ci est très-certain. Croyez-vous que si on renversait la Samaritaine dans la rivière, il monterait beaucoup d’eau dans son réservoir ?

LA DAME.

Je n’ai rien à dire : on ne s’attend pas à une expérience folle… Mais peut-être chaque partie change d’usage en changeant de position.

LE VOYAGEUR.

Toutes ces lois, composées et variables, ne ressemblent point à celles de la nature : elles sont simples et constantes. Dans toutes les machines que l’homme a examinées, chaque partie a son effet, qu’on ne peut changer en un autre.