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dont on connaît la résistance,» j'aurais un rapport qui me ferait trouver celui que je cherche. Le calcul sera facile quand les expériences seront faites, en attendant, je puis croire raisonnablement que cette île est très-moderne.

J'en puis penser autant de l'Ile-de-France; mais comme ses montagnes pointues ont déjà des croupes, comme ses rochers sont enfoncés au tiers ou au quart en terre, et que leurs angles sont un peu émoussés, je suis persuadé que sa date remonte plusieurs siècles au-delà.

Le cap de Bonne-Espérance me paraît beaucoup plus ancien. Les rochers qui se sont détachés du sommet des montagnes, sont, au Cap, tout-à-fait enfoncés dans la terre, où on les retrouve en creusant; les montagnes ont toutes à leur pied des talus fort élevés, formés par les débris de leurs parties supérieures. Ces débris en ont été détachés par une longue action de l'atmosphère; ce qui est si vrai, qu'ils sont en plus grande quantité aux endroits où les vents ont coutume de souffler. Je l'ai observé sur la montagne de la table, dont la partie opposée au vent de sud-est est bien plus en talus que celle qui regarde la ville.

J'ai remarqué encore sur la montagne de la Table, des pierres isolées de la grosseur d'un tonneau, dont les angles étaient bien arrondis. Leurs fragmens même n'ont plus d'arêtes vives; ils forment un gravier blanc et lisse, semblable