dire que la meilleure politique était d'être droit et juste.
Il invite souvent à sa table les étrangers. Quoique âgé de 80 ans, sa conversation est fort gaie; il connaît nos ouvrages d'esprit et les aime. De tous les Français qu'il a vus, celui qu'il regrette davantage est l'abbé de La Caille. Il lui avait fait bâtir un observatoire; il estimait ses lumières, sa modestie, son désintéressement, ses qualités sociales. Je n'ai connu que les ouvrages de ce savant; mais en rapportant le tribut que des étrangers rendent à sa cendre, je me félicite de finir le portrait de ces hommes estimables par l'éloge d'un homme de ma nation.
LETTRE XXIV.
SUITE DE MON JOURNAL AU CAP.
Je fus invité par M. Serrurier, premier ministre
des églises, à aller voir la bibliothèque.
C'est un édifice fort propre. J'y remarquai surtout
beaucoup de livres de théologie qui n'y ont
jamais occasioné de disputes, car les Hollandais
ne les lisent pas. A l'extrémité du jardin de la
Compagnie, il y a une ménagerie où l'on voit une
grande quantité d'oiseaux. Les pélicans que j'avais
vus sur le rivage à mon arrivée, étaient les
commensaux de cette maison; mais on les en