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de la même étoffe. Il me firent voir comment ils se couchaient. Ils s'étendaient nus sur la terre, et leur manteau leur servait de couverture.

Ils ne sont pas si noirs que les nègres. Ils ont cependant comme eux le nez aplati, la bouche grande et les lèvres épaisses. Leurs cheveux sont plus courts et plus frisés; ils ressemblent à une ratine. J'ai observé que leur langage est très-singulier, en ce que chaque mot qu'ils prononcent est précédé d'un claquement de langue, ce qui leur a, sans doute, fait donner le nom de Chocchoquas, qu'ils portent sur d'anciennes cartes de M. de Lisle. On croirait en effet qu'ils disent toujours chocchoq.

Quant au tablier des femmes hottentotes, c'est une fable dont tout le monde m'a attesté la fausseté; elle est tirée du voyageur Kolben, qui en est rempli.

Une observation plus sûre est celle de Pline, qui remarque que les animaux sont plus imbécilles à proportion que leur sang est plus gras. Les plus forts animaux ont, dit-il, le sang plus épais, et les sages l'ont plus subtil. J'ai remarqué en effet sur des noirs blessés que leur sang se caillait très-promptement. J'attribuerais volontiers à cette cause la supériorité des blancs sur les noirs.

Indépendamment des esclaves et des Hottentots, les Hollandais attachent encore à leur ser-