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Ils ne travaillent point le dimanche. Ils couchent sur des lits avec des matelas et des couvertures. Les hommes et les femmes sont chaudement vêtus. Je parle de ces choses comme témoin, et pour l'avoir su de plusieurs noirs que les Français avaient vendus aux Hollandais, pour les punir, disaient-ils, mais dans le fond pour y profiter, Un esclave coûte ici une fois plus qu'à l'Ile-de-France; l'homme y est donc une fois plus précieux. Le sort de ces noirs serait préférable à celui de nos paysans d'Europe, si quelque chose pouvait compenser la liberté.

Le bon traitement qu'ils éprouvent influe sur leur caractère. On est étonné de leur trouver le zèle et l'activité de nos domestiques. Ce sont cependant ces mêmes insulaires de Madagascar, qui sont si indifférens pour leurs maîtres dans nos colonies.

Les Hollandais tirent encore des esclaves de Batavia. Ce sont des Malais, nation très-nombreuse de l'Asie, mais peu connue en Europe. Elle a une langue et des usages qui lui sont particuliers. Ils sont plus laids que les nègres, dont ils ont les traits. Leur taille est plus petite, leur peau est d'un noir cendré, leurs cheveux sont longs, mais peu fournis. Ces Malais ont les passions très-violentes.

Les Hottentots sont les naturels du pays; ils sont libres. Ils ne sont point voleurs, ne vendent point leurs enfans, et ne se réduisent point entre