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À L’ÎLE-DE-FRANCE.

quaient ; j’étais accablé de soif. Nous arrivâmes vers le soir à la ville. Madame Nelding nous attendait. Les rafraîchissemens étaient prêts. C’était de la limonade, où l’on avait mis de la muscade et du vin. Nous en bûmes sans danger. Je fus me coucher. Jamais voyage ne me fit tant de plaisir, et jamais le repos ne me parut si agréable.

Je suis, etc.


Au Cap, ce 6 février 1771.



LETTRE XXII.

QUALITÉ DE L’AIR ET DU SOL DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE ; PLANTES, INSECTES ET ANIMAUX.


L’air du cap de Bonne-Espérance est très-sain. Il est rafraîchi par les vents du sud-est, qui y sont si froids, même au milieu de l’été, qu’on y porte en tout temps des habits de drap. Sa latitude est cependant par le 33^e degré sud. Mais je suis persuadé que le pôle austral est plus froid que le septentrional.

Il règne peu de maladies au Cap. Le scorbut s’y guérit très-vite, quoiqu’il n’y ait pas de tortues de mer. En revanche, la petite-vérole y fait des ravages affreux. Beaucoup d’habitans en sont profondément marqués. On prétend qu’elle y