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ceau, et plusieurs autres dont j’ignore les noms. J’y trouvai une plante dont la fleur est rouge et sans odeur ; on la prendrait pour une tubéreuse ; chaque tige a deux ou trois feuilles tournées en cornet, et contenant un peu d’eau. La plus singulière de toutes, parce qu’elle ne ressemble à aucun végétal que j’aie vu, est une fleur ronde en rose, de la grandeur d’un louis, tout-à-fait plate. Cette fleur brille des plus jolies couleurs ; elle n’a ni tige ni feuilles ; elle croît en quantité sur le gravier, où elle ne tient que par des filets imperceptibles. Quand on la manie, on ne trouve qu’une substance glaireuse.

Voici cinq plantes entières qui affectent, dans leur configuration, une ressemblance avec une seule partie de ce qui est commun aux autres : 1o Le nostoc, qui n’est qu’une sève ; 2o un chevelu qui croît sur les orties, et qui ressemble aux filamens d’une racine ; 3o le lichen, semblable à une feuille ; 4o ; la fleur isolée de Tableberg ; 5o la truffe d’Europe, qui est un fruit. Je pourrais y joindre la racine de la grotte de l’Ile-de-France, si ce n’était pas le seul exemple que j’aie à apporter.

Je serais très-disposé à croire que la nature a suivi le même plan dans les animaux. J’en connais plusieurs, surtout dans les marins, qui ressemblent, pour la forme, à des membres d’animaux.

J’arrivai, en me promenant, à l’extrémité de