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nêtres, pour s'en garantir. Le soir, nous arrivâmes à la ville.

A quelques jours de là, mon hôte, M. Nedling, m'engagea à venir à sa campagne, située auprès de celle de M. Berg. Nous partîmes dans sa voiture, attelée de six chevaux. Nous y passâmes plusieurs jours dans un repos délicieux. La terre était jonchée de pêches, de poires et d'oranges, que personne ne recueillait; les promenades étaient ombragées des plus beaux arbres. J'y mesurai un chêne de onze pieds de circonférence; on prétend que c'est le plus ancien qu'il y ait dans le pays.

Le 3 février, mon hôte proposa à quelques Hollandais d'aller sur Tableberg, montagne escarpée au pied de laquelle la ville paraît située. Je me mis de la partie. Nous partîmes à pied, à deux heures après minuit. Il faisait un très-beau clair de lune. Nous laissâmes à droite un ruisseau qui vient de la montage, et nous dirigeâmes notre route à une ouverture qui est au milieu, et qui ne paraît, de la ville, que comme une lézarde à une grande muraille. Chemin faisant, nous entendîmes hurler des loups, et nous tirâmes quelques coups de fusil en l'air pour les écarter. Le sentier est rude jusqu'au pied de l'escarpement de la montagne, mais il le devient ensuite bien davantage. Cette fente qui paraît dans la Table, est une séparation oblique qui a plus d'une portée de fusil de largeur à son entrée inférieure; dans le